Le vendredi 12 mai, le parlement portugais a annulé le véto posé au sujet d’une loi sur le suicide assisté longtemps contestée, réglant ainsi tristement la question du suicide assisté dans le pays.
Le projet de loi autorisant le suicide assisté pour les adultes a été adopté par le parlement à quatre reprises au cours des trois dernières années, mais à chaque fois, il a été soit rejeté, soit soumis à l’examen de la Cour constitutionnelle, soit rejeté pour clarifier des concepts tels que la « souffrance intense ».
Le président conservateur Marcelo Rebelo de Sousa a renvoyé le texte au Parlement cette fois-ci, en demandant aux législateurs de préciser qui pourrait « attester » qu’un patient est physiquement incapable de demander un suicide assisté. Mais au lieu de modifier le texte, la majorité du parti socialiste a procédé à un second vote et a obtenu la supermajorité nécessaire pour passer outre le veto.
M. DeSousa est désormais contraint de promulguer la loi dans un délai de huit jours.
La loi précise que les adultes souffrant de douleurs « durables » et « insupportables » peuvent demander une injection légale, à moins qu’ils ne soient jugés mentalement inaptes à prendre une telle décision.
« Nous sommes enfin arrivés au terme d’une longue bataille », a déclaré à l’AFP la députée socialiste Isabel Moreira, qui a mené les efforts en vue de l’adoption du projet de loi.
L’adoption de cette loi a été relativement rapide par rapport à d’autres grands pays », a déclaré Paulo Santos, membre du groupe « Droit de mourir dans la dignité ».
Dans l’Union Européenne, seuls l’Espagne et les pays du Benelux autorisent le suicide assisté.
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