BRI. Une bonne série reflet effarant d’un pays qui a changé d’atmosphère et de composition

On s’était un peu trop avancé après le visionnage du premier épisode de la nouvelle série Canal du moment, BRI. On avait dit que celle-ci semblait ne rien valoir et épouser tous les poncifs actuels. On s’est trompé au final. Après le visionnage intégral de la première saison, BRI est une série qui est un cran en dessous des Braquo et autres Engrenages, surtout en terme de scénario et d’interprétation, mais cela reste une bonne série tout de même. Loin du navet que nous pensions que cette série serait au bout d’un épisode.

Voici le synopsis :  La BRI Versailles, unité historique spécialisée dans le grand banditisme, Saïd prend la tête d’une équipe constituée de jeunes flics d’élite aussi téméraires qu’efficaces. L’ancien membre des forces spéciales remplace Patrick, chef charismatique qui a bâti sa légende de policier en collaborant pendant 20 ans avec Éric, leader d’un clan de la pègre parisienne. Saïd, devra trouver sa place au sein de son groupe tout en évitant qu’une guerre de gangs n’éclate entre la famille d’Éric et celle des frères El Hassani. Mais c’était sans compter sur Patrick, bien déterminé à revenir sur le devant de la scène si Saïd refuse de prendre parti dans ce règlement de comptes qui risque d’embraser la capitale.

Le scénario est plutôt bien ficelé, même si il reste assez classique finalement (entre grand banditisme, djihadisme…). Le jeu d’acteur laisse parfois à désirer. Néanmoins, BRI parvient à capter l’attention du spectateur, qui a envie d’aller au bout des 8 épisodes (52 minutes) de la saison pour découvrir comment tout cela se termine.

Mais lorsque l’on dit que cette série est aussi le reflet d’un pays qui a changé d’atmosphère et de composition, c’est une réalité également : la composition ethnique de la BRI, tout comme celle des gangs de délinquants qu’ils tentent d’arrêter, témoigne de l’évolution migratoire de la société française dans laquelle les extra-européens sont de plus en plus nombreux. On voit également cette évolution dans tout le « décorum », en boîte de nuit, comme dans les hôtels, dans la restauration…Le spectateur qui n’a pas encore conscience du changement progressif de population dans les métropoles sera interpellé, et au départ, se dira sans doute que les réalisateurs ont voulu en mettre plein la vue à ce niveau là. Mais il n’en est rien, telle est la réalité actuelle de nos métropoles, quoi qu’en disent ceux qui tentent de persuader l’opinion que le visage du pays n’aurait pas changé depuis 5 décennies.

Finalement, l’autochtone n’a quasiment plus sa place, ni dans les gangs de voyous, ni dans ceux chargés de les traquer. Ni dans ceux qui vivent au quotidien, autour de ces individus. C’est une réalité, que chacun peut découvrir lorsqu’il « monte à Paris » aujourd’hui. BRI n’invente rien finalement. Ce qui donne un côté réaliste assez saisissant, effarant même, à la série.

En conclusion, BRI, malgré quelques incohérences parfois dans le scénario (ou dans les filatures qui semblent parfois peu crédibles), malgré des dialogues que l’on pourrait parfois sentir issue d’une cité alors qu’ils se tiennent au sein même de la police, est une bonne série. Mais une série réaliste qui confirme que l’autochtone et de moins en moins sur sa terre dans les métropoles françaises, et particulièrement à Paris. C’est juste un constat, effarant, rien d’autres.

Ci-dessous l’épisode 1 en intégralité , et la bande annonce

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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2 réponses à “BRI. Une bonne série reflet effarant d’un pays qui a changé d’atmosphère et de composition”

  1. alienor dit :

    merci de ce résumé, je ne regardderai donc pas parce que je n’ai pas envie, au moment de détente, de constater que la France n’existe plus, hélàs

  2. patphil dit :

    quand on sait qu’un gars qui a maitrisé un cambrioleur chez lui est condamné à 2 ans alors que l’agresseur s’en tire avec six mois avec sursis…

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