En 2018, 105.000 citoyens de Loire-Atlantique, soit 10% du corps électoral, avaient signé une pétition pour demander un vote sur la réunification bretonne. Cinq ans et une p(l)andémie plus tard, de vote il n’en est toujours pas question, mais les collectivités locales bretonnes se sont engagées à créer une instance pour…se réunir au sujet de la réunification. Une vision de la démocratie guère éloignée de celle d’un président français que nombre des mêmes collectivités n’hésitent pas à brocarder, sur les retraites par exemple.
Donc, le 30 mars dernier, à l’initiative de la ville de Nantes et de son adjoint aux questions bretonnes, Florian le Teuff, dont la grande visibilité médiatique est à l’inverse de son impact réel – inexistant – lesdites collectivités se sont réunies en visioconférence pour acter la première réunion de ladite instance au château des Ducs de Bretagne le 5 mai prochain afin de « porter un message fort auprès du gouvernement », dixit la presse locale.
Et toute honte bue, M. le Teuff déclare : « quand, en pleine crise démocratique, plus de 10% des citoyens demandent à pouvoir voter sur un sujet qui les intéresse, on ne peut pas rester sourd […] Il faut que les citoyens aient la possibilité de se prononcer. Cela peut paraître à première vue anecdotique, mais c’est un enjeu civique de premier ordre ».
Tellement important, que la ville de Nantes – qui peut pourtant, comme toute collectivité, organiser des consultations depuis la loi du 13 août 2004, n’a pas encore songé à consulter les électeurs. Pour le mode d’emploi, Johanna Rolland pourra toujours demander à son amie la mairesse de Paris, qui a fait voter les parisiens sur les trottinettes – 103.000 d’entre eux se sont exprimés, pour un coût total de 390.690 euros. Presque 4 euros par bulletin – une paille ! Et un retrait desdites trottinettes le 1er septembre prochain, au grand dam des trois opérateurs concernés.
Louis Moulin
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2 réponses à “Réunification bretonne : rien n’avance, sauf les réunions entre élus”
Si au XVI° siècle, les nobles, riches propriétaires terriens avec à leur tête Anne de Bretagne, possédaient une bonne partie des terres Bretonnes et en tiraient de substantiels profits, le peuple de base, lui n’en avait cure, de la Bretagne. Par contre lorsqu’au XIX et au XX° il a vu débouler des dizaines de milliers de Bretons, des vrais, avec leur langue, leurs habits et leurs coutumes pour y chercher du travail et nourrir leur famille, il n’était pas question d’appeler Nantes Naoned mais d’organiser des ghettos et de les parquer dans des conditions épouvantables. Il suffit de consulter les archives de la ville de Nantes pour se rendre compte de ce que pensait la population et les notables locaux de ces immigrés, édifiant ! Il n’était pas question de revendiquer une quelconque Celtitude !
Alors, que les quelques bobos à la mémoire courte, réclamant une nationalité Bretonne se souviennent de l’attitude de leurs ancêtres lorsque les miens essayaient de survivre en Pays Nantais.
Si Nantes rejoint la Bretagne, qui elle, a vocation à rejoindre l’Afrique…
bonjour les dégâts !