Délinquance, violences, incivilités en Bretagne : « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. » [L’Agora]

Nathalie Appéré, maire de Rennes, n’est pas contente. Une nouvelle fois, sa ville est livrée aux mains de casseurs — comme si ce n’était pas le cas depuis des années. Casseurs qui s’en prennent, sous couvert d’une lutte sociale, non pas aux symboles de l’État (ce qui aurait au moins le mérite d’être cohérent avec la lutte sociale menée actuellement contre la réforme des retraites), mais à tout et n’importe quoi : commerces, voitures particulières, voie publique payée par le contribuable.

À Brest, l’opposition de droite «monte au créneau» après une énième agression survenue le week-end dernier et visant un homme qui a eu le simple malheur de demander à un groupe de racailles de cesser leurs rodéos urbains.

À Nantes aussi, la municipalité n’a de cesse de chouiner, violences après violences, sur fond de manifestations violentes, mais aussi et surtout d’une guerre des gangs qui donne à la capitale historique de la Bretagne, des allures marseillaises. Dans toute la Bretagne, des élus, y compris de petites villes et même de la ruralité, «déplorent», «s’indignent», «condamnent», «font par de leur plus vive émotion» (liste non exhaustive des éléments de langage…) l’augmentation de la délinquance, de la violence, des incivilités, dans une région qui était jusqu’ici, plutôt préservée des maux qui gangrènent les métropoles françaises notamment.

Mais ils peuvent continuer de pleurnicher, avec leurs larmes de crocodile. Ces élus et surtout leurs boutiques politiques sont, depuis des décennies, le cœur du problème. Ils portent la responsabilité du climat qui se dégrade dans les rues de nos villes et villages. Car jamais ils ne se remettent en question ni ne remettent en question la doctrine quasi religieuse du «vivre ensemble».

Mais puisqu’on vous dit que ça ne marche pas! Puisqu’on vous explique depuis des années — et vous le voyez maintenant sous vos yeux — qu’il n’est pas possible de faire cohabiter des populations venues du monde entier dans les mêmes quartiers, dans les mêmes villes, dans le même pays, sur la même terre! Puisqu’on vous dit qu’il faut chercher des explications autres que «sociales» à l’effondrement du niveau scolaire et dont à l’élévation parallèle de la barbarie. Puisqu’on vous offre des exemples historiques ou actuels — l’Afrique du Sud par exemple — qui montrent comment l’on peut passer très rapidement d’un pays développé à un pays du tiers monde, simplement en «cassant les codes» (et en changeant les dirigeants). Puisqu’on vous affirme qu’il faut, pour sauver notre société, notre civilisation, franchir le Rubicon du «politiquement correct» qui empêche toujours aujourd’hui de mettre les mots sur les maux, à moins de vouloir passer par la case «procès pour incitation à…» intenté par une ligue de vertu quelconque ou un groupe prétendant représenter une «minorité opprimée».

Vos larmes de vos crocodiles ne vous sauveront pas, messieurs et mesdames les élus, de la responsabilité immense que vous portez dans la naissance, et la croissance, d’une société barbare. Une société barbare car multiculturelle et donc multiconflictuelle. Une société barbare, car en flattant les «minorités» (qui deviennent majorité dans certains quartiers ou dans certaines villes),  vous avez atomisé littéralement notre société, vous l’avez fragmentée, tout en étant persuadé que tous vos éléments de langage et vos actions étaient très «républicains».

Mais Madame Appéré, plaisantez-vous quand vous déplorez les violences dans votre ville, qui ont lieu depuis des années? Outre un début de guerre des gangs, vous avez bercé, avec vos amis socialistes, depuis des lustres, le haut lieu du gauchisme universitaire qu’est Rennes 2. Impossible d’y étudier sereinement si vous ne montrez pas patte rouge. Impossible de vivre une année universitaire sans grève, sans blocage, souvent menés par des étudiants de 30 ans en deuxième année de sociologie… Vous le savez parfaitement. Les dirigeants de cette faculté le savent. Les professeurs le savent, eux qui pour certains, sont eux-mêmes d’anciens gardes rouges de cette université. Et vous osez vous plaindre, alors qu’y compris parmi des élus municipaux, figurent des professionnels de l’agitation permanente

La société «utopique» que vous avez tenté, religieusement, d’enfanter, au nom d’un «esprit républicain» dont tout le monde se fiche aujourd’hui, est en train de s’effondrer. Vous tentez encore, via des lavages de cerveau qui commencent dès l’école, de manipuler nos gamins, d’en faire de bon petits soldats de «l’United color of Benetton», future armée d’êtres hybrides, sans genre, sans identité, sans racine, au service d’une petite minorité dominante. Mais votre monde s’effondre, que vous le vouliez ou non. Et c’est tant mieux. C’est beau, d’une certaine façon (hormis pour les victimes, à qui vous devrez rendre des comptes, vous, les dirigeants de ce pays), de voir toute votre idéologie mortifère vous exploser en plein visage.

Plus personne (ou si peu) ne vote pour vous, ne se déplace pour mettre un bulletin dans vos urnes à qui plus de la moitié de la population n’accorde pas la moindre légitimité. Plus personne ne lit ou n’entend vos discours, vos communiqués de presse, hormis une cohorte de chargés de communication ou de journalistes dont c’est le métier d’exécuter et de relayer. Plus personne ne croit à vos idéologies mortifères, puisque chaque personne vivant, au quotidien, dans le réel, et ouvrant grand les yeux, sait que cela conduit au «mourir côte à côte» et non plus au «vivre ensemble».

La Bretagne était sans doute l’un des derniers havres de paix en hexagone. Il a fallu que vous fassiez tout votre possible pour que notre terre rattrape son retard sur le pire de nos sociétés occidentales (quand ce n’est pas donner le La sur des obsessions sociétales n’intéressants que de petites minorités organisées, mais non représentatives). Vous avez réussi, vous en prenez désormais quotidiennement plein les yeux.

«Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.». Pas sûr néanmoins que toutes les victimes des actions entreprises par les politiques de la Vème République depuis des décennies — qui ne sont pas Dieu — rient encore très longtemps de vos trahisons successives et permanentes….

Julien Dir

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Crédit photo : (photo du film Ma 6T va Cracker)

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5 réponses à “Délinquance, violences, incivilités en Bretagne : « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. » [L’Agora]”

  1. Michel BERAUDO-MARCH dit :

    Les scores réalisés à la présidentielle par Mélenchon au 1er tour et par Macron au second, aussi bien à Rennes qu’à Nantes, montre que ces deux villes sont bien atteintes dans les têtes.

    • An dit :

      Bien joli de critiquer la gauche jacobine en Bretagne.
      Mais il ne faudrait pas oublier la droite jacobine en Bretagne. Elle est pire.

      Et c’est effectivement de toute façon l’Etat qui est la cause de la dégradation de la qualité de vie en Bretagne.

      Quant à la tolérance envers les gauchistes, c’est en effet la confusion, pour le coup typiquement bretonne, du soutien à des causes justes aux combats loin d’être légitimes.
      Une lueur d’espoir pour la Bretagne à être devenue la terre de tous les « rebelles » ? Il y a des tempéraments. Et le jour où la roue va tourner, il sera peut-être trop tard mais nombre de gauchistes vont tourner casaque.
      Il suffit de voir ce qui frémit (seulement, certes) du côté des communistes sur pas mal de sujets. Niveau local breton, ça commence à se tendre avec LFI (les cocos se font facilement traiter de racistes par les gauchos).
      La gauche authentiquement populaire (symbolisé médiatiquement par Onfray) est en train de revenir.
      Trop tard ? De trop loin ? Sans doute.
      Mais s’il ne faut compter que sur la droite bretonne, alors là, Dieu ne va même plus rire mais en pleurer.
      Non mais un Foulques Chombart de l’Aude, sorti des réseaux sociaux, vendrait son terrain familial pour y construire une mosquée si ça lui permettait de garder son siège dans l’opposition municipale. Où pour 30 deniers.
      Faut être sérieux. Si à Nantes ou Rennes, la droite jacobine (la seule d’ailleurs) reste dans l’opposition, c’est qu’elle s’y complaît. Elle valide dans l’extrême majorité la politique de la gauche. Quelle différence ? Plus de caméras de surveillance ? Mais surtout encore plus de laxismes sur les chantiers immobiliers et leurs cortèges de travailleurs illégaux !

  2. Gérard DAVID dit :

    Une fois de plus, tout est dit et bien dit. Bravo et merci, Monsieur Julien DIR !

  3. Corlou dit :

    Ces politiques sont ceux qui ont alimentés et mêmes parfois soutenus ceux qui aujourd’hui sont tant dans les banlieues, ou dans les zads les fauteurs de troubles . L’intérêt politique ,et leur lâcheté chronique , on fait que ces villes de l’ouest autrefois plutôt calmes sont devenues des endroits d’insécurités et de chaos. Plus cynique encore de leur part, est le fait que LFI et consorts lorgnent sur le vote communautaire et se nourrissent politiquement de celui-ci . Effectivement certains quartiers de Nantes , de Rennes et plus incroyable encore de Brest ressemblent de plus en plus aux quartiers nord de Marseille !! Mais dites moi de quel bord politique parlons nous dans la plupart de ces villes ?

  4. GIRARD dit :

    EXCELLENT ARTICLE. !!!

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