Confrontée à l’explosion des arrivées de migrants sur ses côtes, l’Italie exhorte désormais le FMI à octroyer sans condition des financements à la Tunisie, l’un des principaux pays de départ de ces clandestins, qui serait actuellement au bord de l’effondrement économique…
Immigration en Italie : la double responsabilité de la Tunisie
Lors d’une visite diplomatique du ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, en Tunisie le 18 janvier dernier, celui-ci, accompagné du ministre italien de l’Intérieur Matteo Piantedosi, s’était entretenu avec le président tunisien Kais Saied, en présence des ministres tunisiens des Affaires étrangères Othman Jerandi, et de l’Intérieur Taoufik Charfeddine.
À l’occasion de ces discussions, le ministre italien des Affaires étrangères avait déclaré que l’Italie était disposée à accueillir davantage de migrants tunisiens « réguliers ». À la condition que Tunis se montre plus ferme vis-à-vis de l’immigration « irrégulière » en fournissant davantage d’efforts pour lutter contre les départs de clandestins par voie maritime.
Cependant, les choses ne sont pas passées comme prévues par la suite : au titre du mois de janvier 2023, l’Italie avait déjà vu débarquer 4 963 clandestins sur ses côtes, très loin devant les chiffres des deux années précédentes pour le même mois. Un afflux dans lequel la Tunisie a une double responsabilité : non seulement le pays comptait plus de 18 000 ses ressortissants parmi les clandestins ayant débarqué en Italie en 2022 (sur les quelques 105 000 dénombrés par Rome), mais le pays est également devenue un point de départ incontournable des embarcations de migrants depuis le continent africain à destination de l’Europe.
31 000 clandestins depuis le début de l’année
Depuis, la situation ne s’est guère améliorée puisqu’à l’occasion du Conseil des ministres du 11 avril dernier, l’Italie a décrété l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire national en raison d’une très forte augmentation des flux migratoires : avec plus de 31 000 clandestins ayant débarqué sur le littoral de la péninsule depuis le mois de janvier, le pays a enregistré une hausse de l’immigration illégale de 300 % par rapport à la même période en 2022 !
Cette décision du gouvernement de Giorgia Meloni, largement débordé par l’ampleur du phénomène, prévoit ainsi l’emploi de moyens et de pouvoirs extraordinaires à utiliser pendant des périodes de temps limitées et prédéfinies : dans le cas présent, six mois. Cinq millions d’euros seront alloués aux régions du sud de la botte, les plus concernées par les arrivées massives.
Toutefois, malgré l’effet d’annonce, cet état d’urgence ne fera pas de miracles puisque, comme l’a précisé Nello Musumeci, ministre de la Protection civile et des Politiques maritimes, il ne s’agira en aucun cas d’une tentative d’endiguer les flux migratoires qui frappent le pays de plein fouet mais seulement d’accélérer les procédures d’accueil et la redistribution sur le territoire national, de gérer au mieux la présence des clandestins sur le territoire, alors que les centres d’accueil sont submergés.
La sécurité de l’Italie entre les mains du FMI ?
Le 13 avril, une nouvelle rencontre diplomatique a eu lieu entre officiels tunisiens et italiens, à Rome cette fois. Lors d’un point presse à l’issue d’un entretien avec son homologue tunisien Nabil Ammar (ayant remplacé depuis le 7 février Othman Jerandi), le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a sollicité l’aide du Fonds monétaire international afin de soutenir financièrement la Tunisie : « Notre proposition est de commencer à financer la Tunisie, à travers le FMI, et de verser, après une première tranche, une seconde tranche avec la progression des réformes », a-t-il déclaré.
Avec une exigence par ailleurs : ces tranches ne doivent pas être « totalement conditionnées à la conclusion du processus des réformes », a ajouté Antonio Tajani, indiquant que « le ministre [tunisien, NDLR] m’a assuré que les réformes se poursuivent ».
En clair, Rome redoute un effondrement économique en Tunisie dont l’une des principales conséquences serait une augmentation drastique des départs de navires de clandestins vers l’Europe faute de moyens de contrôle.
Ho incontrato il Min. @MfaNabilAMMAR. Il Gov continuerà ad impegnarsi per la stabilità politica ed economica della #Tunisia. Vogliamo rafforzare cooperazione nel settore migratorio: controllo frontiere, lotta ai trafficanti e rimpatri. Lavoriamo per sbloccare negoziato con il FMI pic.twitter.com/hYbOWhUZyC
— Antonio Tajani (@Antonio_Tajani) April 13, 2023
Un Fonds monétaire international qui a fait l’objet de griefs de la part du président Kaïs Saïed le 6 avril dernier. « En ce qui concerne le FMI, les diktats provenant de l’étranger et qui ne mènent qu’à davantage d’appauvrissement sont inacceptables », avait déclaré le chef de l’État tunisien, lequel se plaignait que l’octroi d’un prêt de la part de l’institution actuellement présidée par Christine Lagarde soit conditionné à la mise en place de réformes économiques. Par ailleurs, la Tunisie est actuellement endettée à hauteur de 80 % de son PIB.
Dorénavant, pour le ministre italien des Affaires étrangères, « aider l’économie tunisienne, c’est lutter aussi contre l’immigration ».
De son côté, Nabil Ammar a affirmé le 13 avril que « la Tunisie est prête à renforcer la coopération avec tous les partenaires pour lutter contre la traite des êtres humains et protéger les migrants. Nous sommes prêts à faire tout ce qui est possible. » Il a toutefois souligné que les solutions à moyen et à long terme sont d’ordre économique : « Nous devons réhabiliter notre économie et nous comptons sur l’Italie, membre de l’UE ».
En version décryptée, cela revient à dire que les contribuables de l’UE vont devoir mettre la main au porte-monnaie s’ils ne veulent pas voir l’Europe submergée par l’afflux de clandestins d’origine extra-européenne, et plus particulièrement maghrébine et subsaharienne. Une telle menace préoccupe-t-elle vraiment le FMI ?
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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5 réponses à “Afflux de migrants depuis la Tunisie : la sécurité de l’Italie entre les mains du FMI ?”
la seule solution qui arrive est que nous, européens, partions nous installer en afrique, à leur place…..bon, ça ne me tente pas, mais alors vraiment pas
En somme, on devrait payer pour que les migrants restent chez eux…..j’ attends que la SNCF me paye pour ne pas que je prenne le train !
C’est simplement ridicule. On parle pour ne rien dire. En aucune manière on ne peut faire confiance aux dirigeants arabes (Tunisie, etc …). Comme d’aucuns le savent, tout argent versé pour des causes precises et humaines, sera amputé au moins des trois-quarts pour les besoins personnels des dirigeants arabes. Tout cela est bien connu, mais la prude Europe ferme les yeux. Le seul moyen d’endiguer les flots humains (Et ainsi sauver la race blanche qui se fait bouffer chaque jour un peu plus) c’est de placer des batiments militaires en Méditerranée, et ne pas hésiter à saborder toute embarcation litigeuse bourrée d’humains (Noirs, Arabes, Autres…) qui ne cherchent qu’à rallier l’Europe pour s’y incruster. Je vous garantis qu’après en avoir coulé deux ou trois, le flux humain se retrecira de manière drastique. Ce sont les seuls moyens pour sauver nos pays et la race blanche.
La présidente de la région Occitanie donne les sous de mes impôts au bateau qui va chercher les musulmans »clandestins » au large des côtes africaines et les dépose sur nos côtes..Tant que les musulmans sauront que ces navires viennent à leur »secours » et les déposent en Europe…au lieu de les ramener au »port le plus proche » situé en Afrique ..ces terroristes musulmans CONTINUERONT de nous envahir..et ce n’est pas »être raciste » que de dire cela…même si je »fais vomir » des gauchistes qui voulaient »jeter à la mer » des »Français » non-musulmans chassés de leur pays natal par des musulmans!…
Que madame Méloni applique le programme pour lequel ses compatriotes italiens ont votés pour elle ! Et visiblement ce n’est pas le cas au vu des chiffres annoncés sur l’arrivée des migrants en italie depuis le début de l’année 2023 , désespérant.