Ils exigent l’arrêt de l’utilisation des combustibles fossiles, ils disent être prêts à tout et ont choisi de s’en prendre à l’art. En Italie, on ne compte plus leurs actions de détérioration : la Statue équestre de Victor Emmanuel II à Milan, le Palazzo Vecchio à Florence, la fontaine de Bernini, place d’Espagne et la façade du palais sénatorial à Rome, la fontaine du Calamo à Ancône etc. Ailleurs, ce sont des tableaux : Van Gogh à Londres, Claude Monet à Potsdam , Johannes Vermeer à La Haye. Les éco-vandales font le buzz… Pour l’instant.
« Vous vous souciez-vous plus d’un tableau que du sort de la planète ! » Tel est le cri de guerre lancé en même temps que de la nourriture ou de la peinture sur ces chefs-œuvres, qu’ils nous assurent ne pas endommager, s’agissant de peinture lavable ou de soupe projetée contre une vitre protectrice. Une méthode de lutte tout à fait vaine, donc : une fois que nous nous serons habitués à leurs petites bêtises sans conséquences – d’ici quelques semaines – il est à parier qu’elles n’occuperont même plus la dernière page des journaux.
Un raisonnement qu’ils ne comprennent pas, pas plus qu’ils ne comprennent l’écologie. L’absence de maitrise du sujet qui les intéresse et les hurlements qu’ils professent ne laissant pas de place au doute « des personnes mourront de chaud !… c’est le secrétaire de l’ONU qui l’a dit! … les gouvernements qui investissent dans les énergies non renouvelables sont criminels ! »
Bref, si on aimerait être d’accord sur le fond – l’écologie est et doit être une des préoccupations majeures de la Politique – il nous est impossible, de par la stupidité de leurs actions et le vide de leurs discours de pouvoir adhérer à leurs revendications.
La spectacularisation pour cacher le vide
Comme ils ne savent rien faire, ils surfent sur la célébrité des artistes dont ils souillent les œuvres, pour générer de l’audience. Mais une fois le buzz créé, on aimerait entendre un discours cohérent, une analyse… quelque chose. Mais non, rien. Rien sinon une rhétorique de l’urgence, de la culpabilité. Le débat est dissout dans le spectacle. Il entretiennent l’épouvante sans jamais proposer de solutions concrètes valables. Car, il est désormais assez notoire que les fameuses énergies renouvelables telles les éoliennes, ou les miraculeux véhicules électriques sont aussi très polluants.
Du reste, que pouvons-nous attendre de donneurs de leçons visiblement adeptes du changement annuel de smartphones, de colorations capillaires hautement chimiques et du bougisme internaltional ? Les a t’on jamais entendus remettre en cause la globalisation ? Celle qui produit les aberrations des crevettes péchées en Écosse, nettoyées au Pakistan, confectionnées au Maroc, pour être consommées en Europe ? Ou de la confiture, dont les poires sont cultivées en Argentine, pour être conditionnée en Thaïlande et vendue aux États-Unis ? Il ne pourra y avoir d’écologie véritable sans un retour à une économie relocalisée. Un message fondamental étrangement ignoré par les verts de tous azimuts.
Des méthodes vaines
Croient-ils vraiment que les puissants, ceux-là même qu’ils tiennent pour fait et cause de la dévastation planétaire, n’ont que faire de leurs petits coups de com’ ? Pensent-ils vraiment, comme l’écrivent les médias subventionnés qui les encensent – qu’ils « relancent les débats » ailleurs que dans les colonnes de ces mêmes médias ? Mais qu’est-ce que les bigs en ont à cirer de trois lurons boutonneux qui balancent de la peinture lavable sur un vieil édifice de la Renaissance ou sur un tableau pour touristes dans un musée ? Pas pour dénigrer les œuvres d’art susmentionnées, mais quand on habite dans un château et qu’on possède soi-même de richissimes collections, on est rarement pris d’émotion pour les miettes laissées aux gueux.
Après, on dira : ils sont jeunes, il comprendront, ils ont le temps de s’instruire ! Ben, non. Parce que l’histoire est pleine de jeunes qui ont porté des messages cohérents. Des militants souvent très jeunes qui n’ont eu de cesse de d’apprendre, d’approfondir et d’ouvrir la bouche quand cela était bénéfique à leur combat.
On dira : ils font ce qu’ils peuvent, les idiots aussi ont le droit de militer ! Ben, non. Parce que les véritables militants écologistes ne sont pas dans la rue à faire l’école buissonnière le vendredi « pour le climat », mais sur les bancs des universités, des centres de recherche, dans les laboratoires. C’est de leurs cerveaux que sortiront demain les avancées en matière d’environnement. Pas de celui de l’activiste d’Ultima Generazione, Simone Ficicchia, qui déclare sérieusement : « je voudrais étudier, mais je dois lutter pour assurer un avenir à ma génération et aux générations à venir. »
Une lutte qui se limite à emmerder les agents de nettoyage et les responsables de musées.
Audrey D’Aguanno
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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6 réponses à “Éco-vandales et œuvres d’art : pourquoi ça ne marchera pas”
“des personnes mourront de chaud ! Et que dire des personnes qui meurent de froid tous les hivers en France et dans d’autres pays européens. Et puis mourir de chaud, à part la déshydratation qui peut aussi bien arriver par -50°, on ne voit pas bien. Il faudrait rappeler à tous ces gogols que le climat de la terre depuis ses origines alterne entre les périodes de glaciations et celles de réchauffement. Si nous étions en train d’entrer dans une ère glacière ce serait bien plus préoccupant avec des millions de personnes soufrant de froid et de faim car le blé ou les légumes poussent mal sur la glace.
À l’intérieur des périodes glaciaires et interglaciaires, il y a aussi des « petits cycles climatiques » : si le Haut Moyen-Âge européen a été chaud, un coup de froid a brutalement surgi au XIème siècle, avec une apogée au XVIIème siècle et un net réchauffement dès le XXème. Les Vikings, découvrant le Groenland au IXème siècle, l’ont appelé « Terre Verte » parce qu’il était verdoyant, et ont décidé de le coloniser. Plus loin, ils ont abordé au Labrador, appelé « Vinland » parce qu’ils y ont trouvé de la vigne sauvage. Mais, dès le XIème siècle, la Terre Verte est devenue glacée, on a dû rapatrier les colons survivants en Islande, et les vignes du Labrador ont fini gelées. Allez expliquer tout ça aux idéologues écolos, vous parlerez en pure perte !
détériorer le bien public comme les œuvres d’Art est un crime.
ces idiots devraient passer une dizaine d’années derrière les barreaux pour leur remettre le cerveau en place.
la planète est en danger, mais elles ont le dernier i-phone pour se filmer et les réseaux sociaux pour diffuser !
Détruire des œuvres d’art est un crime !
Détruire la nature est aussi un crime !
Il y a une urgence écologique (réchauffement climatique, destruction de la biodiversité et des écosystèmes, pollutions, acidification des mers,
surpopulation humaine …). Beaucoup de gens n’ont toujours pas compris la gravité des problèmes, surtout par manque de culture écologique et biologique !
Croire que la technologie va sauver la planète, c’est très naïf ! Beaucoup de technologies nouvelles se fichent de la planète et sont validées ! Changer les modèles économiques est une priorité !
Dites, on ne pourrait par leur indiquer l’adresse du Palai de Tokyo ?
Il y a là-bas des peintures grands formats qui leur permettraient de s’exprimer pour la réelle bonne cause qu’est la pédophilie.
Ils pourraient ces gosses exprimer leur talent à grand renfort de coulis de tomates sur les immondes horreurs pédophiles en expo à Paris. Pour sur, ils auraient plus de succès… À moins que le laxisme des gardiennages de musées ne s’arrête qu’à notre patrimoine universel.
Refle