Quelques heures après la divulgation de l’identité du meurtrier de six personnes, dont trois enfants, dans une école presbytérienne de Nashville, un tweet devenait viral : « Le tueur de Colorado Springs s’identifiait non-binaire, le tueur de Denver s’identifiait trans, le tueur de Aberdeen s’identifiait trans, le tueur de Nashville s’identifiait trans. Une chose est TRÉS claire : le mouvement trans moderne est en train de radicaliser des activistes en terroristes. » Aux États-Unis, les personnes transgenres auraient-elles un penchant criminel plus développé que le reste de la population ?
S’il est certain que la hargne et le ressentiment que propagent certains militants LGBT très influents aggravent la désintégration du corp social, les chiffres sont assez clairs : non, les personnes non-binaires, trans ou gays ne sont pas plus meurtrières que les autres. Or, il est aussi un fait qu’elles sont de plus en plus impliquées dans les tueries, ce qui est somme toute assez naturel : comment des jeunes, à qui l’on explique à longueur de temps que leur mal-être est dû à « la société patriarcale », à « la société hétéronormée », au « racisme systémique de la société » etc. pourraient-ils évoluer sainement au sein de cette société ?
Sans parler de la fameuse dysphorie de genre devenue tout à coup le mal du siècle, si aisée à diagnostiquer puisqu’on nous dit qu’elle a augmenté de 1000 % à 4400 % selon les pays en moins de 15 ans. Comment ne pas voir à travers ces chiffres l’effet de mode sous-jacent qui entraîne et entraînera nécessairement des troubles psychiques graves parmi les nouvelles générations ? Des activistes trans déstabilisent des enfants et des adolescents mentalement fragiles, pour grossir leurs rangs, pour ébranler une société qu’ils abhorrent. Parce que « qui est déraciné déracine.« La voilà la vérité, les voilà les responsables.
Mais il est aussi vrai qu’ils représentent une goutte d’eau dans l’océan turbide états-unien. C’est toute une société qui est malade, qui laisse libre cours à l’explosion de tous les ressentiments, qui énervent et érigent à modèle les minorités pour le simple fait d’être une minorité qui a quelque chose à reprocher à la majorité. Et la guerre civile idéologique, la guerre de tous contre tous se propage dans une nation atomisée entre différentes communautés depuis sa création.
Pendant que des membres de la communauté LGBT en appellent à la fermeture des écoles religieuses et des églises – carrément – les autres se déchirent : « La femme qui a tiré sur Nashville s’identifiait comme un homme. Nous devrions donc encore pointer du doigt les hommes blancs ? » (1) « Chaque fois que quelqu’un de droite commet un crime horrible, les médias l’utilisent immédiatement pour diffamer tous les conservateurs, mais lorsqu’il y a une claire épidémie de tueurs de masse trans ou non-binaires (personnes constituant une infime partie de la société) les médias se taisent totalement sinon pour vous appeler bigot pour avoir souligné la tendance. » (2) Ils se déchirent… ou reflètent combien la société américaine est déchirée.
La tueuse qui s’identifiait homme aurait assassiné parce que les écoles chrétiennes sont transphobes ? Ce n’est pas ce qu’indique son dernier message : « Vous entendrez probablement parler de moi aux infos après ma mort. » Tout est dit : dans ces mots, il y a non seulement la vengeance et le ressentiment mais aussi le désœuvrement d’une jeunesse qui n’envisage plus que le plus abject des massacres pour passer à la postérité. S’en prendre à la chose sacrée d’entre les choses sacrées, des enfants, pour être certaine de finir en première page. Tuer un enfant, c’est aussi tuer l’innocence, et le dernier bastion de bonheur. Les tueurs des écoles assassinent des bambins au hasard car à travers eux s’exprime le ressentiment de voir un autre que soi heureux. Une enfance heureuse. Comme pouvaient l’être Evelyn Dieckhaus, Hallie Scruggs, et William Kinney.
Ce drame, vaste euphémisme, a naturellement réouvert le débat sur le port des armes à feu, véritable plaie de l’oncle Sam. Audrey Hale souffrait de problèmes psychiques, tous diagnostiqués, ce qui ne l’a pourtant pas empêché de détenir légalement sept armes, dont plusieurs d’assaut. Comment une personne psychologiquement instable pouvait détenir légalement sept armes à feu ? Là se situe le débat, sur la nécessité d’une réglementation plus stricte. Car ce que les médias et les lobbies du désarmement omettent sans cesse, c’est que les États américains les moins criminogènes sont aussi ceux où la population est la plus armée. Où les citoyens savent et entendent se défendre en cas d’agression, effet dissuasif par excellence.
D’ailleurs, le choix des écoles pour perpétuer un massacre n’est peut-être pas un hasard, étant qu’elles sont le seul lieu où le port d’armes est interdit sur tout le territoire des États-Unis. Ailleurs, l’assassin sait qu’il aurait de fortes chances d’être abattu par une des personnes en présence. Ce n’est donc pas plus « la faute aux armes ».
Le massacre de Nashville a de nouveau mis en évidence les plaies puantes d’une société malade. Une société malade qui excelle pourtant à répandre son aura bling bling au reste de l’Occident qui le prend pour modèle. Il serait peut-être temps de regarder le tableau dans son ensemble.
Audrey D’Aguanno
(1) Tweet Donald Trump Junior
(2) Tweet Marjorie Taylor Greene
Crédit photo : DR
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8 réponses à “Massacre de Nashville : la faute du trans ou la faute aux armes ?”
Quand on est tordu et qu’on ne se soigne pas, on peut faire des choses tordues.
je vous invite a regarder la dernière vidéo de la pistolerie un youtubeur qui habite dans l’tat de l’Utah aux état unies , vous alle comprendre se n’est pas le far West c’est tout le contraire ,car les armes sauvent des vies
Ma cocotte, il y a plein de gens déséquilibrés qui détiennent des objets qu’ils ne devraient pas détenir.
Des couteaux, par exemple. Ou des poings et des pieds. Alors avant de vouloir faire chier les gens équilibrés avec des formalités qui tiennent du bizutage ou de leur confisquer leurs armes, envisageons de mettre hors circuit les cinglés. Enfermons les ou abrutissons les au valium ou au prozac. On nous a obligés à nous vacciner, après tout, alors qu’est ce qui empêche la camisole chimique?
Mais surtout pas de lois anti-armes, appliquons sérieusement les restrictions qui existent déjà et sachons y renoncer si elles ne gênent que les gens normaux. A cette occasion, je te rappelle que dans tous les pays du monde et depuis des siècles, il existe des lois contre les homicides, elles sont vaaaachement efficaces on dirait… La preuve: chez nous on peut buter quelqu’un et ne purger que 6 ans de taule comme on l’a vu encore avec le jugement des assassins d’Axelle Dorier.
Elles sont de plus en plus impliquées dans les tueries parcEqu’il y en a de plus en plus, c’est mathématique.
@aaron, les tueries n’ont pas attendu les armes à feu, pour avoir lieu.
Il y a surtout de plus en plus de dingues, prêts à utiliser n’importe quoi.
je ne parlais pas des armes mais des trans
c’est tout simplement le résultat d’une société en pleine décadence et dégénérescence , qui nous produit donc des individus ( de tous genres… ) capable de tirer dans le tas dans des écoles …. les trans ou non trans et les armes n’y sont pour rien …. une société qui flatte et encourage l’individualisme , le particularisme , la victimisation mal placée au détriment de l’intérêt général finit par produire des monstres .
Peut-être qu’une fois qu’elles réalisent la connerie qu’elles ont faite, dégoutées elles pètent les plombs et se mettent à tirer sur tout ce qui bouge !