Le 18 juillet 2020, Emmanuel Abayisenga, sans-papier rwandais, avait incendié la cathédrale de Nantes, ce qui avait conduit à la perte irréparable d’une grande verrière datant de l’indépendance de la Bretagne (XVe) et du grand orgue (1619), ainsi que du tableau Saint-Clair guérissant les aveugles d’Hippolyte Flandrin, évalué au procès à plus de 400.000 euros. Il a enfin été jugé ce 29 mars, où il a reconnu d’un hochement de tête être l’auteur de l’incendie et avoir menti de bout en bout sur son parcours migratoire – ce qui n’avait certainement pas facilité sa régularisation.
La question reste ouverte sur l’irresponsabilité du diocèse, qui a confié les clés de la cathédrale à une personne qui visiblement mentait sur à peu près tout, ce que l’avocat du diocèse a déploré pendant l’audience : « votre père n’est pas mort assassiné sous vos yeux mais d’une maladie, vous n’avez pas fait d’études chez les religieux et vous n’avez pas été torturé par les policiers », a ainsi résumé le procureur. En réalité, la pusillanimité – voire la terrible bêtise – du diocèse n’aura pour ce dernier aucune conséquence financière, alors que les nantais, eux, seront privés de leur cathédrale jusqu’en 2024, pendant six ans en tout.
Ce sont en réalité nos impôts qui vont payer la douloureuse, 40 millions d’euros, entre les travaux de dépollution, puis ceux de restauration, puis la reconstruction du grand orgue – dont la cartographie laser avait été achevée quelques semaines avant l’incendie, ce qui permet en théorie de le restituer à l’identique.
Paix Liturgique était revenue, en deux volets, sur les nombreux manquements dans la sécurisation des églises à Nantes en particulier et les négligences coupables de la paroisse de la cathédrale, l’incendiaire n’étant pas le seul migrant employé. Mais là encore, aucun responsable diocésain ne paiera la note, ne présentera d’excuses ni sera contraint à la démission – irresponsables, et pas coupables. Savent-ils encore qu’ils rendront au moins des comptes à Dieu ? On peut en douter…
Quant à l’incendiaire, aussi mis en cause pour le meurtre du supérieur des monfortains Olivier Maire en juillet 2021, il va rester en prison – la « lourde peine » pour l’incendie ne semble existe que dans le titre du Parisien, car sans sa mise en cause pour le meurtre du prêtre, il aurait déjà été libéré par le jeu des remises de peine.
Louis-Benoît Greffe
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
3 réponses à “Nantes : 4 ans ferme pour le migrant rwandais incendiaire de la cathédrale, qui a reconnu avoir menti sur son parcours”
Le meurtre du prêtre ? Un simple contretemps. L’ ordure sera libre dans moins d’un an.
Ce rwandais serit lieux à purger se peine au Rwanda. Son temps de prison lui vaudra de gagner la nationalité française.
Pas seul coupable, le Rwandais (au demeurant assassin et vandale quand même, et surtout pas un « pauvre » malheureux, mais une créature résolue, malveillante et nuisible). Le diocèse l’est aussi: on ne confie pas les clés d’un édifice aussi précieux a un étranger. Paresse, négligence, angélisme crasse bien caractéristique de l’église d’aujourd’hui. Et ce n’est pas le diocèse qui paiera la facture, mais les Nantais, et les Français a travers l’État. Comme toujours…