Je me suis intéressé au nationalisme écossais assez jeune, suite au visionnage du chef d’oeuvre Braveheart, qui m’a donné envie d’en savoir plus sur ce pays, son histoire, sa rébellion permanente aussi contre le voisin du sud, l’Anglais, l’envahisseur. J’ai eu la chance de pouvoir aller là-bas, de rencontrer des écossais fiers de leur nation, de leur culture, de leur drapeau, et désireux de vivre en dehors du Royaume-Uni à qui ils n’accordent aucune légitimité.
Et puis j’ai vu l’élection lundi 27 mars, à la tête du Scottish National Party (SNP) du dénommé Yousaf Humza. Un musulman, pakistanais d’origine, à la tête du principal parti indépendantiste du pays. Sir ean Connery a bien fait de décéder en 2020 pour ne pas voir ça (quoi qu’il s’en serait peut être félicité le bougre…). Les bras m’en sont tombés. La boucle du gauchisme est bouclée. Après avoir nié le grand remplacement, nié, malgré les statistiques évidentes au Royaume-Uni, le changement de composition ethnique de la population du fait du Commonwealth (et non pas du fait de l’Union Européenne contrairement aux mensonges qu’ont débités les partisans du Brexit), voici l’aboutissement ultime. Nous avons trois Premiers ministres de Grande-Bretagne, en Irlande, en Ecosse, et au Royaume-Uni, qui sont des extra-européens en provenance des anciennes colonies de l’empire.
Et une question me vient à l’esprit : mais est-ce donc pour cela que je milite depuis ma tendre adolescence, moi le militant indépendantiste breton qui voudrait la libération de mon peuple, comme celle des peuples basque, corse, flamand, écossais, gallois, j’en passe et des meilleurs ? Est-ce pour aboutir, demain, à ce qu’en Bretagne, du fait de l’immigration, un migrant extra-européen devienne lui aussi le patron d’un mouvement indépendantiste puissant, x ou y ?
Est-ce que j’ai dépensé du temps, de l’argent, de la sueur, en militant, en manifestant, en m’exposant, en menant ici ou là des actions chocs, pour que le nationalisme breton suive demain les traces du nationalisme gallois ou écossais ? C’est à dire au final une palanquée de gauchistes des villes, sous perfusion LGBTQX, détestant tout ce qui ressemble de près ou de loin à l’homme blanc hétérosexuel, polluant le moindre discours par des revendications victimaires ou par des allégeances au lubies sociétales du moment ?
Attention, entendons nous bien. Rejeter la spirale auto-destructrice dans laquelle se vautrent littéralement tous les partis prétendant défendre nos patries charnelles ne fait pas pour autant de moi un Français (hormis de papier) ou un amoureux de la République française. Mais force est de constater que ces nationalismes, portés au pouvoir ou dans les institutions, au Pays de Galles, en Ecosse, et à un niveau moindre, en Irlande du nord avec le Sinn Féin, sont nuisibles pour les intérêts constitués de leur propre peuple respectif.
Car une Ecosse indépendante composée de plus de 50% d’extra-européens en Kilt demain, sera certes indépendante, mais ne sera plus l’Ecosse. Point. Au même titre que n’importe quel pays qui renie son histoire, sa culture, sa ou ses langues, et sa race dominante, n’est plus le même pays. Ce n’est pas grave peut être pour certains fossoyeurs de la civilisation. Mais il faut l’accepter. Yousaf Humza pourrait chanter 100 fois le Flower of Scotland ivre (quoique sa religion lui interdit) en déambulant en kilt dans les rues de Glasgow, il n’en serait pas pour autant écossais. Leur seule manière aujourd’hui d’imposer à tout le monde, par la force, l’obligation de reconnaitre que Humza est écossais, c’est la menace de la loi, de la sanction, des tribunaux. Au nom de la lutte contre la « haine ». Mais il n y a aucune haine la dedans en réalité. Je pourrais vivre 50 ans au Pakistan, et même participer à la vie politique de ce pays, je resterai un Européen, pas un Pakistanais.
Nos gauchistes destructeurs saccagent tout. Ils veulent voir des migrants chanter en Breton et danser dans leurs Fest-Noz comme les nationalistes écossais veulent des toilettes « non genrées » pour que filles, garçons, poneys, femmes à barbe, et barbes à femmes puissent vider leur vessie pleine de MacEwans dans les mêmes urinoirs. Ils ne se rendent même pas compte que leur volonté de tout mélanger, de tout égaliser, de tout individualiser, va au final aboutir à la fois à la destruction de nos cultures, de nos langues, mais globalement, à la fin d’un type d’êtres humains (en tout cas pour l’Europe). Pensent-ils vraiment, nos gauchistes, que les habitants de Pontanézen à Brest, ou de Bellevue, à Nantes, en ont quelque chose à secouer de la réunification de la Bretagne, ou de notre histoire ? Pensent-ils vraiment que les habitants de Pollokshields, quartier peuplé à 30% de musulmans à Glasgow, en ont quelque chose à faire du gaëlique et de sa diffusion ?
Nos gauchistes, irlandais, gallois, bretons, écossais sont les valets, les idiots utiles du système à broyer les peuples, et le pire de tout c’est qu’en plus ils sont contents. Et ont réellement l’impression d’être plus humains, plus gentils que vous. Au final, ils se pensent nationalistes, séparatistes, différents des Etats centraux dont ils voudraient se libérer, mais ils n’en sont que les pâles copies. Quelle différence entre Yousaf Hamza et le maire de Londres ou le premier ministre britannique ? On pourrait les intervertir au jeu des chaises musicales que ça serait la même chose. Quelle différence dans le fond, entre l’Union Démocratique Bretonne et le Parti Socialiste ? Quelle différence entre Plaid Cymru et Labour ? Ils ne sont que des copies estampillées « patries charnelles ».
Mais je ne veux pas demain, l’indépendance de la Bretagne, ou au moins son autonomie dans une Europe des peuples, pour reproduire chez moi l’idéologie républicaine française, son centralisme, et la religion obligatoire des droits de l’homme. Je ne souhaite pas pour l’Ecosse ni pour le Pays de Galles qu’ils soient indépendants tout en fonctionnant comme des vassaux idéologiques de toutes les lubies distillées toxiquement aujourd’hui par les anglo-saxons, depuis les Etats-Unis.
Si je me bats pour la Bretagne, pour mon peuple, c’est justement pour que demain, ma terre ne soit pas à l’image d’un continent, l’Europe, aujourd’hui en perdition, ethnique (démographique), culturelle, spirituelle, économique, sociale….Si je me bats pour la Bretagne, c’est pour préserver ce qui a été transmis, transmettre ce qui doit être transmis, et fonder, ou plutôt refonder, une société harmonieuse, déconnectée d’un monde qui va trop vite, et d’une société globale dans laquelle nous ressemblons de plus en plus à des cellules malades qui ne se reproduisent même plus.
Il ne faut pas avoir peur de le dire : les nationalistes écossais du SNP qui soutiennent Yousaf Humza sont des traitres à leur patrie, à leur communauté, à leur histoire, à leur civilisation. Il en va de même pour tous les indépendantistes de la planète qui oeuvrent, par le gauchisme, à leur auto-destruction de l’intérieur.
Oui, nous voulons bel et bien l’avènement d’une Europe des patries charnelles. Encore faudrait-il se retrousser les manches. Encore faudrait-il construire et agir pour son camp, plutôt que de critiquer le camp d’en face sans jamais rien proposer. La nature a horreur du vide. Yousaf Hamza finalement, n’a fait que s’assoir sur un siège laissé vacant…
Julien Dir
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12 réponses à “Yousaf Humza à la tête du SNP. L’indépendance de l’Ecosse ou de la Bretagne…mais pour quoi faire au juste ? [L’Agora]”
Élémentaire cher Julien Dir !
Texte superbement écrit, comme toujours…
Un grand merci à vous, Julien Dir, qui contribuez si bien à l’entretien de nos méninges !
Bravo !!!
Bon article.
A lire « guérilla » 1 2 et 3. Laurent Obertone.
Merci de ne pas avoir utilisé de pincettes ou autres outils du genre pour parler de ce sujet qui mérite de vrai propos comme les vôtres. Merci
Comme ça fait du bien d’entendre la voix du bon sens pour une fois dans ce monde déboussolé !
Ecossais , traîtres à leur pays ! Le grand REMPLACEMENT est en marche dans toute l’ Europe !
Demat,
Attention mon Breton est limité…
Moi aussi je suis effaré par la situation merdique chez nos voisins ! Bon pour les anglais pas grave, mais pour les Ecossais j’ai mal pour eux…
Mais je suis réaliste : ils ont quand même voté pour ces « muz » ! Comme les cons qui ont réélu l’étron en France….Point barre ! Qu’ils assument !
J’en connais un qui doit bien rire du fond du Japon : Boris Le Lay !
Kenavo
Quelle utopie de vouloir en 2023 de l’entre-soi. Vive le moyen-âge, vive le passéisme et vive….les chapeaux ronds !
Je ne suis pas toujours d’accord avec Julien Dir, notamment ses attaques systématiques et un peu simplistes des boomers nés après la guerre de 39-75. Mais je dois reconnaitre qu’il n’y a pas grand-chose à retirer de son analyse extrêmement pertinente de la situation actuelle de la Bretagne et accessoirement de ses cousins celtes d’Outre-Manche. Très bien !
Excellent, rien à redire. Pauvre Grande Bretagne, si triste de cette si rapide transformation. Bientôt notre France, sans aucun doute.
Bravo à Julien Dir pour ce bel article de bon sens évident pour nombreux d’entre nous. C’est même curieux que le Royaume dit UNI ne voit pas clair pour l’Avenir de leur pays ou de leur région.Pourtant lorsque l’on rencontre des touristes anglais et qu’on leur demande, ce qu’il pense de leur Premier Ministre, du maire de Londres et d’autres endroits, ils ont souvent une attitude identique à la nôtre, souvent navrés de voir leur ile se
métamorphoser. A presque penser que leurs élections soient truquées !
indépendance? londres a élu un pakistanais, le royaume uni un indien, l’écosse un pakistanais, tout va se régler
Excellent article très lucide.