Un petit patron breton du BTP : « Passé 60 ans, les artisans et les salariés sont usés. »

On devrait proposer aux députés et sénateurs qui défendent les « 64 ans » d’aller travailler une semaine dans le BTP. On verrait le résultat au bout de quelques jours…

En attendant, Jean-François Delahaye-Coliac, artisan chef d’entreprise, vice-président de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment des Côtes d’Armor, tient un discours contre la réforme des retraites : « Passer la barre des 60 ans est déjà quasiment impossible, rajouter deux années au-delà de 62 ans est juste impensable (…) Je suis fier de défiler aux côtés des salariés afin de montrer notre désaccord commun (…) La dernière décennie de travail entre 50 et 60 ans est souvent la plus difficile. Les artisans et les salariés sont usés. Les travaux sont durs physiquement et psychologiquement » (Le Télégramme, Lannion, mercredi 8 mars 2023).

Voilà un message pour Eric Bothorel (Renaissance), député de la circonscription !

B.M.

Crédit photo : DR
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14 réponses à “Un petit patron breton du BTP : « Passé 60 ans, les artisans et les salariés sont usés. »”

  1. Pschitt dit :

    Dire que « les artisans et les salariés sont usés » à 60 ans est une généralisation carrément idiote. Bien entendu, d’une manière générale, plus on vieillit, plus certaines tâches sont difficiles. Mais les métiers sont différents les uns des autres et les gens encore plus. Certains sont incapables de travailler bien avant 60 ans, d’autres demeurent parfaitement fonctionnels bien après cet âge : la nature fait les gens inégaux (« physiquement et psychologiquement » comme dit M. JFDC). Il faudrait un système qui permette à chacun de nous de dire : je ne suis plus capable, ou je n’ai plus envie, d’exercer un travail, j’arrête.
    L’âge légal de la retraite est un lit de Procuste qui tire les gens vers le bas, vers le misérabilisme permanent. Je suis toujours étonné de voir des millions de ronds-de-cuir défiler en se réclamant du couvreur qui ne peut plus monter sur un toit ou du pompier incapable de grimper à la grande échelle. Etonné aussi de voir que ces gens « usés », à peine leur retraite prise, restent très capables de s’adonner à des activités ludiques au moins aussi exigeantes que le travail qu’ils sont censés ne plus pouvoir exercer.

    • DELMAS dit :

      Qu’avez vous fait comme métier et avez vous eu à travailler à dans le bâtiment. On voit bien que vous aussi vous ne savez pas de quoi vous parlez.

    • breizh dit :

      la retraite doit être un choix individuel : seule la capitalisation individuelle le permet.

    • lg dit :

      Bien dit !
      « Le besoin de se préserver, forme d’égoïsme, le besoin de confort caractérise les sociétés en déclin et les individus sans profondeur ». (Raphaël Chauvancy & Nicolas Moinet – « Agir ou Subir » Dunod).

      Qu »elle était la profondeur de ces manifestants et syndicalistes qui surveillaient hier, depuis le balcon de l’Orientis à Lorient, les malfaisants (qu’ils désaprouvent !) qui mettaient le feu au passage à niveau pour voir s’ils faisaient bien leur travail ?

    • kaélig dit :

      Bien d’accord avec vous.

    • Mélanie dit :

      Monsieur Pschitt,
      Non vous ne savez pas de quoi vous parlez. Mon grand-père était maçon : pelle, bétonneuse, béton à remuer, parpaings à soulever… À 60 ans il était cassé : tendons des épaules usés et genoux brisés. Une amie, professeur de collège, a jeté l’éponge à 58 ans : démission après 32 ans de carrière. Usée dans sa tête et dans son corps avec des classes agitées, pleines de crétins et de cancres au langage ordurier. Il n’y a pas que les métiers du bâtiments pour détruire les gens. Certains le sont dans le corps, d’autres dans la tête et d’autres complètement… Aujourd’hui mon amie respire et peut s’adonner à des activités ludiques bien méritées. Quant à Papy, il est mort…. sur le « champ du travail » sans avoir pu « profiter » de sa retraite.
      Je finis sur cette réflexion de Lanza del Vasto : « Ne perds pas ton temps à gagner ta vie, sauve ta vie » et j’ajoute « parce que tu n’as qu’une seule vie ».
      Que ceux qui veulent nous faire travailler au delà de 60 ans aillent se faire F*****

  2. domper dit :

    En tant qu’ ostéopathe, j’ai pu constater les dégâts ostéoarticulaires et musculaires dus à des métiers difficiles. Comme le dit Pschitt, il est vrai que l’on est pas égaux devant la vieillesse et on devrait pouvoir choisir de prendre sa retraite plus tôt, selon avis médical par exemple….pour les artisans, c’est plus compliqué car les retraites sont très minces et travailler à mi-temps ne permet pas de payer les cotisations sociales très élevées et qui augmentent chaque année. J’ai 78 ans, je travaille encore un peu mais l’activité est passionnante intellectuellement et humainement et rien à voir avec les métiers pénibles du BTP ou autres inintéressants….

  3. Toto dit :

    Le problème n’est pas de savoir si un maçon peut encore physiquement travailler à 65 ans ou pas, tout le monde a bien compris que non, mais plutôt de savoir comment on va payer sa retraite à 60 ans: vu qu’il y a 1,4 actifs pour 1 passif: ce n’est absolument pas un problème de pénibilite, mais essentiellement un problème de financement, donc si il n’y a plus d’argent dans les caisses, tout le monde sera bien obligé de travailler un peu plus SA retraite. Refuser de comprendre cela et se cacher derrière son petit doigt fera le lit de la retraite par capitalisation et donc du marché. 1,4 actifs pour 1 passif, c’est quand même pas compliqué à comprendre, non?
    Faites des enfants et acceptez plus d’immigration massive si vous voulez travailler moins!

    • Carole Carbou dit :

      Bonjour,
      De l’argent pour payer les retraites, il y en a. Mais il sert à autre chose, par exemple à financer l’immigration et à distribuer les « allocations braguette ». Il a aussi tous ces gangster de politiciens qui, plongent le bras dans la confiture et tous les profiteurs aux dents longues de la République des copains.
      Mon ami gagne 1232,58 €/mois brut. On fait avec faute de mieux et on mange des spaghettis 4 fois par semaine. En comparaison, monsieur Kylian Mbappé qui a tout juste 25 ans touche 6 Millions d’Euros par mois et recevra une prime de 70 Millions d’Euros s’il poursuit au club de Paris. On se demande si c’est possible ! Comment ne pas comprendre que des gens ne croient plus dans les institutions, aient envie de tout casser parce qu’ils en ont assez des excès et des mensonges proférés sans aucune honte au nom de la Démocratie. Un énorme coup de balai et une serpillière fortement javellisée est plus que jamais nécessaire pour donner un sens aux Valeurs Républicaines.

  4. Decrop Xavier dit :

    D’autant que les « ronds de cuir », bénéficient déjà de la capitalisation…
    La répartition, démographie oblige, finira par un « filet de sécurité » pour tous, de l’ordre du min vieillesse.
    L’age d’attribution sera fixée par ce que les Français qui produisent les biens consommé sont prêts à accepter de verser à ceux qui ne produisent pas ou plus, sans que cela les décourage de travailler !

  5. gaudete dit :

    Je pense que pour que le pays soit bien gouverné il serait nécessaire que tous les candidats à des postes de ^président, député, sénateur aient été obligé de créer une petite entreprise, de la gérer au moins deux ans avant de pouvoir prétendre représenter le peuple, chose qu’ils font rarement ils se représentent surtout eux et passent bien souvent au-dessus des désidérata du peuple, confert Sarko et Macron. De toute façon si un président se moque du peuple comme le fait l’invertébré de l’élysée automatiquement destitué.

    • Carole Carbou dit :

      Ce n’est pas une « petite entreprise » qu’ils devraient créer car ils la dirigeraient assis dans un fauteuil de façon à en tirer un gros profit. C’est une pelle, un râteau, une truelle, un marteau… qu’il faut mettre entre leurs mains pour leur faire comprendre la « valeur travail ». Ce serait un passage obligatoire avant de prétendre gouverner un pays.

  6. mouchet dit :

    Pour résumer de la période des pyramides ou les esclaves avaient une durée de vie de 30 à 40 ans usés par les tâches, puis au moyen âge ou à 60 ans on mourait de fatigue, d’alimentation douteuse et de maladies avec l’insalubrité. Notre 19ème siècle ou on travaillait 72 heures par semaine de 6 jours les mineurs de fond y ont tous laissé leur vie jusqu’à la révolte sociale de 1910 sabré par la guerre de 1914 1918 pour éteindre cette révolte dans l’œuf en supprimant une génération dans les tranchées et 10 millions de morts. Nous devrions avoir honte de notre humanité, en 5’000 ans nous avons fait 2 milliards de morts. Si 62 ans c’est suffisant pour tous les métiers manuels de la construction ou les chaînes de construction automobile sont épuisants passé 60 ans. J’aimerai bien voir des CRS de 64 ans s’opposant aux manifestations et courant dans les rues de Paris pour poursuivre les casseurs. Laissez moi rire

  7. Léonard dit :

    Ceux qui veulent la retraite à 64 ans sont ceux qui n’ont aucun besoin d’argent et qui n’exercent pas de métier usant physiquement et psychologiquement. Ce sont bien sûr tous les parasites qui ont le cul dans un fauteuil et le portefeuille bien rempli. Ce sont aussi un grand nombre de croquemitaines, élus de la république, qui tueraient père et mère pour conserver leur job, accrochés jusqu’à 80 ans à leur siège comme des tiques sur un chien et qui ouvrent leur grande gueule pour nous faire travailler toujours plus.

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