Le 26 mars, Médiapart publiait un article « En Méditerranée, les gardes-côtes libyens ouvrent le feu pour faire fuir l’Ocean Viking« . Un récit immigrationniste larmoyant, et un soupçon de manipulation… Voyons un peu ça :
Pointeraient-ils sur le registre sentimental ?
« Les équipes de l’ONG SOS Méditerranée (…) sont encore en état de choc. Samedi 25 mars au matin, alors qu’elles avaient été alertées par la plateforme Alarm Phone au sujet d’une embarcation en détresse dans les eaux internationales, au large de la Libye, elles ont été la cible de tirs de la part des gardes-côtes libyens. »
Un état de choc compréhensible… si on ne lisait pas quelques lignes plus bas que les autorités libyennes ont tiré… « en l’air« , ce qui est répété plusieurs fois dans l’article.
Et si vous n’avez pas encore été saisi de stupeur, la journaliste d’en remettre une couche : « la dernière fois que les garde-côtes libyens ont ouvert le feu vers eux remonte à 2017. « On est censés se sentir comment si, à chaque fois qu’on s’équipe pour faire du sauvetage, on doit se demander si on va se faire tirer dessus ? » Donc, pour Mediapart, deux tirs à six ans de distance, c’est du « à chaque fois« . Drôle de sens des proportions.
Les autorités libyennes auraient, de plus, forcé « l’Ocean Viking à quitter la zone en opérant des « manœuvres dangereuses ». » Un bateau qui fait un simple demi-tour par mer d’huile est une manœuvre dangereuse. Mediapart, ou l’art de prendre les lecteurs pour des c….
En appelleraient-ils à la légalité… quand ça les arrange ?
La journaliste réitère que les garde-côtes ont agi illégalement. Or, tous – l’embarcation de fortune des migrants, l’Ocean Viking et les garde-côtes – se trouvaient dans la zone SAR de compétence libyenne, ce qu’elle ne peut ignorer. Dans le cas contraire, nous ne pourrions que lui suggérer de changer de boulot. Car quand on fait son boulot correctement, on consulte les relevés, les cartes, les comptes-rendus avant d’écrire une bêtise… à moins ce que ne soit une manipulation ?
Une légalité qui a bon dos : elle n’est prise en compte que quand cela les arrange : les navires ONG peuvent braver tous les interdits, bafouer toutes les législations de nations souveraines, pénétrer illégalement dans des eaux territoriales, importer clandestinement des migrants et être de mèche avec les trafiquants d’êtres humains, qu’importe, mais que les autorités libyennes agissent illégalement, ah ça, c’est pas bien du tout ! Face à la loi, deux poids, deux mesures.
Oublieraient-ils quelques informations ?
« …quant au non-respect des droits humains en Libye, aux kidnappings perpétrés par des milices ou aux nombreux cas de torture et de viol sur des femmes, hommes et enfants, l’UE continue de soutenir et d’encourager ce que tout le monde s’accorde à appeler aujourd’hui l’« enfer libyen ». » Totalement vrai. Mais c’est un peu faire court. Car il manque tout un paragraphe, celui qui raconte comment l’action de ces mêmes ONG encourage les départs et alimente jour après jour l’antre de cet enfer libyen. Il est désormais notoire que les passeurs ne prennent la mer qu’après avoir prévenu les navires humanitaires qui viennent à leur encontre. Et que c’est ce mode opératoire qui a non seulement multiplié les départs – un phénomène connu sous le nom de Pull factor – mais surtout fait empirer les conditions des traversées : les trafiquants d’êtres humains embarquent leur marchandise sur des bateaux toujours plus fragiles car ils ne pensent plus rejoindre les côtes italiennes mais des navires ONG qui vont à leur encontre à quelques kilomètres de là. Quand ça marche. Mais quand ça ne marche pas, qu’il y a naufrage, c’est la faute à l’U.E., à Giorgia Meloni, au fascisme. Ou, non, encore mieux, c’est imputable au racisme systémique intrinsèque à l’Européen !
Par contre, penser que nous devons accueillir tous les désespérés d’Afrique, car ces derniers sont incapables d’être heureux ou de subvenir à leurs besoins sans l’aide de l’homme blanc, comment est-ce qu’on appelle ça déjà ?
Au final, qui sont les premiers responsables de l’exode des jeunes Africains, des morts en mer et de tous les drames qui accompagnent les traversées ? Ne serait-ce pas ceux qui propagent une certaine idéologie qui confine à l’ethnomasochisme ?
Cette hypocrisie est insupportable.
Audrey D’Aguanno
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
8 réponses à “Ocean Viking. Comment Mediapart nous prend pour des c… Analyse de texte”
Cet épisode médiapartique est une sorte de pointe de l’iceberg, il est révélateur de la décomposition intellectuelle des immigrationnistes. De plus en plus incapables de présenter un argumentaire solide, ils dérapent vers des arguties vermoulues, des storytellings débile, quand ce ne sont pas des mensonges purs et simples. Quelques-uns d’entre eux, sans doute, s’en rendent compte. Mais on a l’impression que la plupart d’entre eux ne s’aperçoivent même pas de leur dérive mentale.
Il faudrait arraisonner les bateaux des ONG, renvoyer les migrants à leur point de départ et confisquer les bateaux, ça ramènerait tout ce beau monde sur terre. Et ceux qui forceraient le passage il n’y a qu’à les torpiller
Raciste et xénophobe
Pitoyable article d’un pitoyable « journal », pitoyablement commenté par un pêt et donc viré des sources qui me sont présentées…
Tchuss, je vous laisse entre Bretons dégénérés…
On ne te retient pas !
Revoir quelques notes de 2019 sur ce sujet :
– « Déjà 85 migrants récupérés : ils nous prennent vraiment pour des cons ! » – RL 11 08 2019 :
https://ripostelaique.com/deja-85-migrants-recuperes-ils-nous-prennent-vraiment-pour-des-cons.html
– « Vos « informations » sur le sauvetage en mer des migrants : Lettre à l’attention de la presse mainstream [L’Agora] » – Breizh 13 08 2019 : https://www.breizh-info.com/2019/08/13/124786/vos-informations-sur-le-sauvetage-en-mer-des-migrants-lettre-a-lattention-de-la-presse-mainstream-lagora/
– « Je suis marin et je l’affirme : les migrants ne sont pas des naufragés ! » – BV 28 08 2019 :
https://www.bvoltaire.fr/je-suis-marin-et-je-laffirme-les-migrants-ne-sont-pas-des-naufrages/?utm_source=La+Gazette+de+Boulevard+Voltaire&utm_campaign=d434bf3023-MAILCHIMP_NL&utm_medium=email&utm_term=0_71d6b02183-d434bf3023-30406509
L’article de Médiapart est caractéristique de l’idéologie occidentale actuelle. On pare toute une politique d’idéaux valorisants comme: équité, état de droit, lutte contre la haine, solidarité, égalité, etc. Mais en réalité, c’est tout autre chose qu’on fait se réaliser. C’est subtil et trouble, et ça ne doit pas être pour rien dans le vague malaise qui imprègne nos sociétés. Ce procédé moral fut déjà largement employé, par exemple par le soviétisme. Mais on s’aperçoit régulièrement que ses agents politiques ne peuvent se passer de la malhonnêteté intellectuelle, de l’hypocrisie, de l’inégalité politique, de l’occultation, de l’injure, du simplisme, du sabotage du langage, parfois de la violence pure et simple,… Prétendument universelles et essentielles, nos « valeurs » ne le sont en réalité nullement. Dans cet état d’esprit, ce qui compte avant tout n’est pas la vérité, ni la liberté, ni encore l’égale justice due à tous, mais la réalisation d’un programme grandiose, la volonté pure, le droit au mépris, la mise de la société au service de la concrétisation d’abstractions, la puissance réalisatrice attribuée aux représentations du futur, la décomposition binaire de l’Humanité entre bons et mauvais, le goût de la guerre civile, l’idéal d’une société fonctionnant comme une machine réglable par la communication,…
Belle « sortie » par rapport à l’article, sortie qui brocarde un peu à notre monde… Le fait est que certains se sont « autoproclamés » civilisés et catégorisent ceux qui ne sont pas eux « non civilisés » (si je suis gentil), sinon des » qui ne sont rien » ou des « moins que rien »,voire des sauvages ou des animaux. Un officiel a osé dire qu’il y avait le « jardin européen » qu’il fallait sauvegarder de la souillure des migrants venant d’ailleurs. Malheureusement beaucoup d’occidentaux voient le monde à travers ce prisme, la contreverse est loin de prendre fin. Certains doivent manger et les autres doivent se contenter de regarder, mais regarder jusqu’à quand ?
plus simple serait d’aller chercher des migrants directement chez eux, ça éviterait des subventions (100.000€ à paris, à rennes, à bordeaux, etc.) on manque d’ingénieurs, de médecins, d’architectes, et même de serveurs de bar!