Le président brésilien Lula a signé un décret le mardi 21 mars stipulant qu’au moins 30 % des postes de confiance dans la fonction publique seront attribués aux « personnes noires et métisses ». Une discrimination pleinement assumée se faisant au détriment des Brésiliens d’origine européenne.
30 % des postes de hauts fonctionnaires réservés aux non-Blancs
Lors de la signature du décret à Brasilia, le président de gauche en fonction depuis le 1er janvier 2023 a déclaré que « le racisme est à l’origine des inégalités, c’est pourquoi nous devons le combattre comme la vermine dans une plantation ».
Des propos tenus en compagnie de son ministre de l’Égalité raciale, Anielle Franco, présentée par ailleurs par les médias mainstream comme étant une « figure emblématique de la lutte contre le racisme et les violences policières ». Sa sœur, Marielle Franco, militante féministe et LGBT, fut assassinée en 2018.
Le décret vise ainsi à « promouvoir la présence des personnes noires dans les postes de décision et de direction » en réservant 30 % de ces postes au sein de l’administration publique pour cette population. L’objectif est d’atteindre ce seuil d’ici fin 2025, selon une note gouvernementale. Pour son troisième mandat à la tête du Brésil, Lula s’est engagé à faire en sorte que son gouvernement reflète « le visage de la société brésilienne », laquelle désormais noire et métisse en grande partie. Assumant clairement cette « discrimination raciale et de genre », le président brésilien a indiqué qu’en l’absence de celle-ci, « il n’y aura pas de démocratie ».
Composition de la population au Brésil : quelles évolutions ?
Le Brésil, qui a été le dernier pays du continent américain à abolir l’esclavage en 1888, abrite la plus grande population noire en dehors de l’Afrique. Par ailleurs, selon le Figaro citant une étude réalisée en 2021, « moins de 5 % des cadres dans les 500 plus grandes entreprises brésiliennes sont noirs ou issus d’une minorité ».
Un article publié dans le mensuel français Le Monde diplomatique au mois d’avril 1965 révélait que le Brésil de l’époque, alors peuplé de 75 millions d’habitants, comptait, « d’après les statistiques officielles communiquées par le ministère des Affaires étrangères », « 61,8% de Blancs, 26,6% de métis, 11 % de Noirs et 0,6% de Jaunes ».
Comment a évolué la démographie brésilienne depuis les années 60 ? Entre 1960 et 2021, le nombre d’habitants au Brésil est passé de 72,18 millions à 214,33 millions, soit une augmentation de près de 200 % en 61 ans, bien que cet accroissement ait fortement ralenti au cours de la dernière décennie.
D’autre part, on apprenait par l’intermédiaire de l’hebdomadaire Courrier international en 2019 que l’année précédente, « pour la première fois, plus de la moitié des étudiants des universités publiques brésiliennes [étaient] noirs ou métis ». Citant le journal brésilien O Globo, la publication précisait : « En 2018, le Brésil comptait plus de 1,14 million d’étudiants autodéclarés noirs ou métis, soit 50,3 % des inscrits dans les institutions d’enseignement supérieur, alors que les Blancs occupaient 1,05 million de places, soit 48,2 % du total des étudiants. »
Enfin, le site Diversity Abroad, s’appuyant sur des statistiques de 2010, révèle pour sa part que la population brésilienne recensée cette année-là était composée par environ 47 % de Blancs, 43 % de Métis, 7,6 % de Noirs, 1 % d’Asiatiques et moins de 1 % de populations indigènes.
Quant à lui, le site Statista.com indique que la proportion de Noirs dans la population brésilienne serait passée de 7,4 % en 2012 à 9,1 % en 2021. De même, la proportion de Métis aurait augmenté, évoluant de 45,6 % à 47 %. Dans le même temps, la part des Blancs aurait quant à elle diminuée, se réduisant de 46,3 % en 2012 à 43 % en 2021…
Crédit photo : Capture YouTube (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
6 réponses à “Brésil. Lula va réserver 30 % des postes de hauts fonctionnaires aux « personnes noires et métisses » dans un pays où les Blancs seraient désormais minoritaires…”
Le Bresil est un pays multiracial, pas comme la France, vous ne pouvez pas appliquer la mentalité française à d’autres pays. Ses personnes noires ou metisses ne sont pas des immigres mais de vrais bresiliens d’origine. Il y a cependant beaucoup de racisme au Bresil. Jugez votre pays, et balayez à votre porte.
@MCM, la France est multi raciale, elle est même partie pour être bi raciale mais sans blancs. Les noirs, metis et autres ne sont pas les vrais brésiliens, ce sont les Indiens qui le sont. Et Lula est une ordure qui n’aurait jamais dû être autorisée à se représenter aux élections.
Au lieu de nous inonder de chiffres sur la population selon la couleur de peau pour justifier une pseudo égalité on pourrait aussi donner les places importantes aux plus compétents quelque soit leur couleur….la méritocratie c’est la vraie égalité.
On voit le résultat en Afrique du Sud depuis qu’on a exproprié les patrons blancs. Les gouvernants essayent de faire revenir les blancs mais on les a grugés une fois et il y a peu de candidats pour le retour
Attribuer des postes sur des critères raciaux me parait plus dangereux que les maux qu’on est sensé combattre par une telle méthode. Ce n’est ni plus ni moins que du racisme institué prétendument pour une bonne cause mais c’est quand même du racisme qui ne peut que se retourner contre ceux qui ceux qui sont censés en bénéficier. Quid de la reconnaissance de compétence d’un individu par ses collègues s’il est déclaré titulaire du poste par la magie de sa couleur de peau ?
recruter sur la couleur de la peau, c’est du racisme, sur le sexe, c’est du sexisme, sur la religion, c’est du favoritisme, sur l’appartenance politique, c’est du clanisme, Lula est il démocrate?