La mafia nigériane est l’une des organisations criminelles émergentes les plus dangereuses au monde. En Italie, sa progression est fulgurante tant en matière de présence sur le territoire que de chiffre d’affaires.
Une mafia surfant sur l’immigration clandestine
Spécialisée dans le trafic de stupéfiants et dans la traite des êtres humains, elle est directement liée à l’immigration irrégulière, comme l’indique un rapport de la Direction des Enquêtes Antimafia. Sa main d’œuvre – hommes de main ou victimes vouées à la prostitution – sont à rechercher dans les flux de migrants en provenance d’Afrique subsaharienne, qui empruntent notoirement la route Niger-Libye-Italie. Ses nombreux gangs sont principalement implantés dans le sud de la péninsule, mais ils remontent vers le nord de l’Europe. Les services secrets allemands qui s’inquiètent de la progression d’une organisation définie comme « particulièrement brutale » dans la République Fédérale, en arrivaient à la même conclusion : la cause est à rechercher dans l’augmentation des flux migratoires. (1)
Universités et mysticisme: une histoire atypique
Si de par ses méthodes intimidatrices et ses activités délictueuses, cette organisation criminelle est qualifiée de mafia, sa généalogie est tout à fait spécifique. Ses différents gangs – Vikings, Black Axe, Eiye, Maphite etc… – prennent racine au sein des universités nigérianes. D’abord configurés comme des associations secrètes d’étudiants, ces cult furent, à la faveur de la guerre civile des années 70, transformées en escadrons de la mort par les barons de la guerre qui y avaient perçu le fort potentiel de violence. Car ce qui unit les différentes confréries est justement la brutalité : des rituels d’initiations chamaniques (viols, meurtres, actes de cannibalisme, kidnappings), à la hiérarchisation de type militaire (chaque nouveau membre est entraîné à pouvoir tout endurer), à l’extrême rivalité des différents groupes (allant jusqu’à la décapitation des adversaires), le tout mêlé de magie noire locale, dite juju.
L’instabilité de la région consacra la dérive criminelle, ces groupes se multiplièrent exponentiellement et sortirent du cadre des universités pour s’enraciner dans tout le tissu social nigérian, les chefs des différents cult ayant infiltré l’élite politique et économique du pays. À partir des années 2000, la crise migratoire leur fournira l’occasion de s’expatrier, et le nombre de leurs effectifs (2) de s’implanter significativement dans le sud de l’Italie.
Domaines d’activité en Europe
Les liens avec les organisations mafieuses traditionnelles italiennes sont de plus en plus tendus. Ces dernières avaient, dans un premier temps, toléré les gangs nigérians, soit parce qu’ils couvraient des secteurs délictueux différents des leurs, soit qu’elles leur déléguaient le sale boulot pour lequel on risque plus facilement de finir en prison, toujours en échange du versement d’un pizzo. Cette « taxe » extorquée est de moins en moins acceptée par les Africains de jour en jour plus nombreux et puissants. Le temps des petites mains semble révolu et ils ambitionnent à conquérir le terrain.
Toujours dans le domaine du narcotrafic, certains gangs ont développé une coopération avec les groupes criminels originaires d’Albanie, d’où ils importent la marijuana. Leur grand business (3) reste l’acheminement de la cocaïne sud-américaine, et de l’héroïne asiatique depuis le Nigéria, qu’ils introduisent ensuite sur les places européennes, via des courriers de la drogue puisés parmi les hordes de migrants. Non des moindres, le trafic du Tramadol, « la drogue des migrants », un opioïde léger consommé par leurs victimes, prostituées ou travailleurs irréguliers pour supporter leurs rythmes insoutenables.
L’incitation à l’immigration clandestine est donc une constante de tous les groupes criminels nigérians. Le chaos libyen et les centres d’accueil pour demandeurs d’asile d’Italie, leur offrant une facilité d’accès à la marchandise humaine, sous les yeux des institutions occidentales, incapables d’enrayer le phénomène. Dans ces centres ils viennent prélever les milliers de leurs compatriotes qu’ils contraignent à l’esclavage sexuel, domaine dans lequel s’exprime toute leur férocité.
Avec la promesse d’un emploi dans l’El Dorado européen, des madames dupent de jeunes Nigérianes qui devront, une fois arrivées en Europe, se prostituer pour rembourser les passeurs. Une dette pouvant s’élever à 60.000 euros, (et dont le montant augmente encore avec la dépendance aux antidouleurs dealés par leur bourreaux). Elles seront de fait réduites en esclavage pour de nombreuses années, rompues d’un côté par les sévices – viols et tortures à répétition, rebelles et courriers de la drogue devenus inutiles massacrés ou démembrés sous leurs yeux – de l’autre par les croyances, les rites juju accompagnant toutes les étapes du processus. Les témoignages des victimes à cet égard sont tous les mêmes : avant le départ, elles sont invitées à une séance de prétendue magie blanche où des cheveux, des poils pubiens, des bouts d’ongles et des morceaux de peau leur sont prélevés. Ils seront une garantie, en cas d’insoumission les mauvais esprits se déchaineront sur elles et sur leur famille restée au pays. L’Organisation Internationale pour les Migrations estime à 80% les migrantes nigérianes susceptibles de finir dans les réseaux d’esclaves sexuelles. Des filles le plus souvent entre 13 et 24 ans, qui devront enchaîner jusqu’à 20 passes par jour, sous la menace physique et psychologique, dans le silence des institutions et des associations féministes.
La traite des êtres humains concerne aussi le « caporalato » – ce système de recrutement illégal de main d’œuvre agricole, véritable esclavage moderne -, et la mendicité à la sortie des églises et des supermarchés. Traites qui peuvent paraître plus douces mais dont la réalité est aussi synonyme de rythmes harassants, de maltraitances et de privation de liberté.
La mafia nigériane excelle aussi dans les fraudes informatiques, comme la mondialement connue « fraude à la nigériane« , qui promet une importante somme d’argent en échange de l’avancement des frais, et « l’escroquerie à l’amour » qui cible les veuves, les femmes divorcées et célibataires vulnérables du monde entier.
Conquête du territoire
Les zones de non-droit où la mafia nigériane s’est enracinée augmentent dangereusement. Palerme, Naples, Turin, Bologne, Foggia… et Castelvolturno, une ville balnéaire dans la région napolitaine devenue son quartier général. Passée totalement sous son contrôle, il y règne délabrement, crime, prostitution et trafic de drogue. Un enquêteur de police déclare « Nous ne draguons pas le fleuve Volturno parce que nous n’en finirions jamais plus de trouver des cadavres sans noms. Ici il n’y a que des ombres« .
Désormais présente sur tous les continents, en France, c’est à Marseille qu’elle a élu domicile. Une enquête Mafia Africa, retrace l’installation dans la cité phocéenne du cult Viking (4).
Entre immigration de masse incontrôlée, démographie explosive, absence d’intégration des migrants dans des pays d’accueil en crise qui n’ont rien à leur offrir, le phénomène est voué à prendre de l’ampleur. Les quelques institutions nationales européennes qui s’y intéressent sont complétement dépassées, ayant à faire non seulement à l’omerta de victimes terrorisées, mais aussi à des soldats à la discipline de fer, nés dans la violence intrinsèque à la société nigériane, qui ont connu souvent la guerre, la torture et les privations, et affronté des initiations impitoyables et le danger des routes migratoires. La confrontation avec nos concitoyens, élevés dans le confort et le pacifisme, sera fatalement brutale.
Audrey D’Aguanno
(1) Les données du rapport allemand – 80% des migrantes nigérianes contraintes à la prostitution – concordent avec celles de L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) : « entre 2014 et 2016, le nombre de femmes nigérianes arrivant en Italie était passé de 1 454 à plus de 11 000. 80 % d’entre elles – dont un nombre croissant de mineures – étaient susceptibles de finir dans des réseaux de prostitution. »
(2) Le Nigéria est le pays le plus peuplé d’Afrique (216 millions d’habitants et devrait voir sa population doubler pour atteindre plus de 450 millions d’habitants d’ici 2050).
(3) Contrairement aux autres mafias, ils n’investissent pas, la plupart de l’argent repartant de manière informelle, ce qui rend une évaluation des entrées très difficile. L’omerta qui règne au sein de la population nigériane représentant un ultérieur écueil.
(4) Mafia Africa, les nouveaux gangsters du Nigéria à la conquête du monde, Célia Lebur et Joan Tilouine, Flammarion, 2023
7 réponses à “Ultra-violence et magie noire, la fulgurante ascension de la mafia nigériane”
Article à faire parvenir à tous les dirigeants naïfs ou complices de l’esclavagisme moderne, de la CGT, CFDT, SUD, CFTC, etc.
Tant que les pays démocratiques européens ne voudront pas comprendre que le monde a changé et que la guerre des gangs est partout, ils prospèreront et seront de plus en plus puissants.
La solution ? Elle existe, mais l’ Europe condamnerait des méthodes brutales alors continuons avec l’impuissance démocratique et le tiercé de nos gouvernants:
Il ne se passe rien..
C’est pas grave…
Ce n’est pas de notre faute…
TOUS les africains qui viennent en Europe ont une mentalité de crapules : ils viennent pour » travailler l’argent » (.c’est leur expression ) , c’est à dire en récolter un maximum illégalement par les trafics , les escroqueries , la prostitution , le chantage , le vol …
La majorité ne vient pas pour travailler à l’usine ou … payer nos retraites .
Il y a une vingtaine d’années j’ai été en relation avec des camerounais , et intrigué par leur conduite j’avais réussi à pénétrer incognito une de leur boîte mails : que les blancs sont naïfs !
Une conduite irréprochable par devant (.piété affichée et messe tous les dimanches ) et un comportement de voyous dans leur entre soi – que les blancs doivent ignorer – pour » travailler l’argent » et investir au village .
J’ai connu l’Algérie française et la France AVANT 1962 et je peux affirmer que »l’insécurité » était importante en Algérie française, à cause des musulmans, tandis qu’en »Métropole » les Français étaient à l’abri de cette insécurité! Je me souviens qu’entre 1957 et 1962,je sortais, seule, le soir, en »Métropole » sans être agressée, je me rendais dans une piscine ou sur une plage, sans être importunée par des musulmans!..
L’Europe de Bruxelles qui était censé nous protéger selon tous les menteurs depuis Giscard et Mitterrand ne sert en fait qu’à importer sur notre sol des barbares et des malfaiteurs ultra-violents. Les pays comme l’Italie, l’Espagne, la France et d’autres ne sont que des territoires en « open bar » pour les trafiquants de toutes sortes. Nos descendants vont payer le prix fort de ces années d’irresponsabilités gauchistes ou centristes au ventre mou. On dit que les poissons pourrissent par la tête, en tout cas c’est la vérité pour nos institutions.
ça fait une bonne trentaine d’années que des nigérianes sont mises sur les trottoirs, sans que cela n’émeuve les zotorités
Ah bon, le maître est étonné que son élève le dépasse?