500 ans de présence chrétienne au Cambodge, Corse terre insoumise, La France contre les Robots, La symphonie neuronale, Charles Bonaparte : voici la sélection littéraire hebdo.
500 ans de présence chrétienne au Cambodge
Fondée au XVIe siècle par quelques marchands portugais venus s’établir sur les rives du Mékong, la communauté catholique cambodgienne a toujours été perçue comme une entité originale, tant du point de vue des Khmers, souvent considérés comme indifférents à l’Évangile, que du point de vue des autorités ecclésiales.
Soumis aux événements violents qui troublent le Cambodge depuis des siècles, les chrétiens qui y vivent ont dû traverser, avec une surprenante fidélité, les guerres, les schismes internes ainsi que le génocide perpétré par les Khmers rouges. Malgré un nombre restreint de baptisés, le relèvement constant de l’une des plus petites Églises du monde manifeste pleinement l’espérance chrétienne du Christ vainqueur de la mort et du péché.
Le père Vincent Chrétienne est prêtre de la société des Missions étrangères de Paris. Présent au Cambodge depuis 2017, il est aujourd’hui curé de la paroisse Sainte-Thérèsede- l’Enfant-Jésus de Chomnaom.
A commander chez Salvator
Corse, Terre insoumise (inédit de Saint Loup)
La Corse de Saint-Loup n’est pas baignée par l’astre du Grand Midi, léger, calme et olympien. Un soleil sanglant, semblable à celui du solstice d’hiver, pèse sur l’île et en fait une petite patrie maintes fois abattue mais éternellement invaincue. Au moment où démarre ce récit d’insoumission, le romancier rappelle l’adage : « Corse, tu ne seras jamais heureuse ! »
Son peuple a su mépriser le bonheur pour choisir le chemin rocailleux de l’honneur. De l’Antiquité à nos jours, des générations de femmes corses ont pris les armes alors qu’en leur sein s’agitaient déjà les héros révoltés du lendemain.
Remarquable constance de cette lignée méditerranéenne qui, à chaque fois, s’est refusée à l’envahisseur victorieux et que la défaite n’a jamais brisée ! En vérité, Saint-Loup le dit, Rome, les Sarrasins, l’Espagne, Gênes, la France sont passés et passeront, mais le peuple insulaire, lui, demeurera.
Ce destin corse, Saint-Loup nous le présente d’abord à travers l’Histoire et achève de le peindre par le roman, explorant la façon dont le mythe s’incarne toujours dans le fait. Pour mieux évoquer l’éternel retour, l’au-delà des temps, un nouveau champion typiquement saint-lupéen entre en lice : il se nomme cette fois Circinellu et a choisi pour muse… une Gorgone !
Marc Augier est devenu Saint-Loup en 1946. L’homme d’action, promoteur du plein air et militant politique, s’est fait le romancier des patries charnelles. La plus petite patrie est, plus que jamais, celle qui, faite à la bonne mesure de l’Homme, lui permet de tutoyer le surhumain.
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La France contre les Robots
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, alors que, exilé au Brésil, Georges Bernanos s’apprête à rentrer au pays, il s’inquiète de cette France qui lui semble prendre un chemin qui fera de lui un exilé de l’intérieur. Les progrès techniques, avec l’avènement de l’ère atomique et de la société industrielle, mettent en danger l’âme même de la France et l’humanisme chrétien qui la caractérise. Persuadé que « la civilisation française est incompatible avec une certaine idolâtrie anglo-saxonne pour le monde de la technique », il veut croire qu’elle saura, là encore, résister, car elle ne peut coexister avec le machinisme d’un monde dominé par le Nombre : « Le Nombre crée une société à son image, une société d’êtres non pas égaux, mais pareils, seulement reconnaissables à leurs empreintes digitales. » Une société dans laquelle le progrès n’est plus dans l’homme mais dans la machine, et dans le perfectionnement de méthodes « capables de permettre une utilisation chaque jour plus efficace du matériel humain ».
Du matériel humain ! Voici ce que va devenir l’homme sous la pression d’un matérialisme qui n’a pour seul objectif que le rendement grâce aux progrès techniques. Aujourd’hui que les « ressources humaines » ont remplacé le « personnel » des entreprises, nous voyons bien à quel point Georges Bernanos était visionnaire… Mais plus essentiel encore, il avait compris que la civilisation moderne est d’abord « une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure », et que c’est dans la vie intérieure que réside la véritable liberté.
Georges Bernanos est un écrivain français, né en 1888 et mort en 1948. Fervent catholique, monarchiste, il milite d’abord dans les rangs de l’Action française, avant de s’en détourner lors de la guerre d’Espagne où il s’engage au côté des Républicains ; réfugié au Brésil lors de la Seconde Guerre mondiale, il soutient la Résistance contre le régime de Vichy. Explorant sans cesse les différentes facettes du combat spirituel entre le Bien et le Mal, il est l’auteur de nombreux ouvrages tels que Sous le soleil de Satan, Journal d’un curé de campagne ou Le Dialogue des Carmélites, et de quelques essais, dont La Grande Peur des bien-pensants.
A commander chez Kontre Kulture
La symphonie neuronale
A quoi sert la musique ? Sans doute seriez-vous tenté de répondre qu’il s’agit d’un passe-temps agréable ou d’un art, mais rien de vraiment essentiel.
Pour la première fois, un livre démontre le contraire. La musique est une nécessité biologique pour l’être humain : elle contribue à construire notre cerveau et a probablement joué un rôle décisif pour la survie de l’espèce.
En racontant les découvertes scientifiques majeures de ces vingt dernières années, les auteurs expliquent comment la musique relie, même avant la naissance, notre intelligence cognitive à notre intelligence affective, et crée une ‘symphonie neuronale’ aux multiples bienfaits pour l’éducation et la santé tout au long de l’existence. La musique contribue au développement de l’enfant, favorise la sociabilité et s’avère être un excellent soutien scolaire. Elle permet de lutter contre le vieillissement cognitif et de remédier aux pathologies du cerveau. Profitez, vous aussi, du pouvoir de la musique !
Auteurs :
Emmanuel Bigand a été musicien d’orchestre et il est aujourd’hui professeur de psychologie cognitive, membre de l’Institut universitaire de France rattaché à Dijon au laboratoire CNRS de l’apprentissage et du développement. Il s’est spécialisé dans l’étude des processus cognitifs impliqués dans la perception de la musique.
Barbara Tillmann est directrice de recherche au CNRS au Centre de recherche en neurosciences de Lyon. Ses travaux ont contribué à révéler le rôle bénéfique de la musique dans le traitement de certains troubles cognitifs. Elle est médaille d’argent du CNRS 2016.
A commander chez Alpha Sciences.
Charles Bonaparte, père de Napoléon 1er
Napoléon passe pour être le fils d’une famille modeste qui, à force d’efforts, aurait accédé aux plus hautes fonctions. Cette légende digne d’un roman devait être corrigée. Voici la vérité enfin révélée grâce à cette biographie événement, fruit de longues années de recherche dans les archives, consacrée à Charles Bonaparte, père du plus célèbre des empereurs. En réalité, Napoléon était issu d’une lignée de notables, aisés et instruits. Son père, dont la noblesse avait été confirmée par Louis XV, avait l’ambition pour principe et le travail pour devoir. De l’Italie, où il a étudié le droit, à la cour de Versailles, où il a rencontré Louis XVI, il a mené une vie tambour battant. Propriétaire avisé, physiocrate, proche de ses enfants, les conduisant lui-même à Autun, Brienne ou Saint-Cyr, leur achetant lui-même leurs vêtements, il fut un « père-citoyen », très à la mode de la fin du xviiie siècle. En leur inculquant le goût du dépassement de soi tout en leur donnant les moyens de réussir, il ne pouvait qu’engendrer « l’homme nouveau », issu de 1789, créateur des lycées, de l’Université, du Code civil.
Cette odyssée, entre luttes de clans et vendetta, de Pise à Ajaccio en passant par Paris, lève enfin le voile sur l’enfance de Napoléon Bonaparte. Soit un petit garçon formé dès son plus jeune âge à conquérir un monde qui allait s’ouvrir à lui grâce à la Révolution française.
A commander chez Passés composés
Crédit photo : DR
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Une réponse à “500 ans de présence chrétienne au Cambodge, Corse terre insoumise, La France contre les Robots, La symphonie neuronale, Charles Bonaparte : la sélection littéraire hebdo”
l’histoire de Napoléon que j’ai apprise en étant jeune c’est bien celle que vous dite et non qu’il était d’une famille pauvre