L’alsacien sera enseigné à la maternelle pour la première fois dans des écoles publiques à la rentrée scolaire 2023

Pendant que la Justice français autorise l’écriture gauchiste dite « inclusive », et interdit que l’on parle Corse en Corse, en l’occurrence dans l’Assemblée territoriale, d’autres collectivités ouvrent des pistes pour l’enseignement des langues de nos patries charnelles.

Ainsi quatre classes immersives en alsacien ouvriront leurs portes à la rentrée de septembre 2023 en Alsace, au sein d’écoles publique. A Colmar dans l’école maternelle les Tulipes, où les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 24 mars. Le rectorat de Strasbourg vient de la valider avec trois autres communes : Sélestat, Brumath et Altkirch. Dans ces quatre villes, du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, une classe immersive en alsacien ouvrira ses portes en septembre prochain.

« Les cours seront dispensés aux tout petits, dans des classes de maternelle, au sein d’écoles publiques. Si cela se fait déjà en Bretagne, pour l’enseignement du breton ou dans le sud-ouest pour le basque, en Alsace c’est une première. « On a des classes bilingues en allemand qui fonctionnent bien, mais là, c’est la première fois qu’on le fait en alsacien », souligne Eric Straumann.

Celui-ci y voit un projet novateur de promotion de la langue et de la culture régionales. « L’alsacien est un dialecte en voie de disparition. Cette langue se pratique de moins en moins en famille, aujourd’hui c’est l’institution publique qui doit contribuer à sa sauvegarde pour éviter qu’elle ne devienne une langue morte » » peut on lire sur le site de France 3 Grand Est.

Les cours donneront la priorité à l’ alsacien par rapport au français : 70 et 30%, respectivement pour les deux langues.

De son côté, l’OLCA, l’Office pour la Langue et les cultures d’Alsace et de Moselle, indique : « On ne peut que se réjouir des initiatives en faveur de l’enseignement de l’alsacien parce que cela a toujours été le parent pauvre dans le bilinguisme, on a toujours privilégié l’allemand standard. La part de français, je la comprends aussi, parce que a priori, il n’y aurait pas de continuité en primaire, cela s’arrêterait en maternelle. Il faut donc préserver une part de français. Le problème de la continuité, c’est le seul bémol que je mettrais : où mettons-nous ces enfants après la maternelle, dans quel système scolaire ?« .

Les inscriptions pour les enfants nés en 2020 sont en cours et possibles jusqu’au 24 mars 2023. Les parents intéressés par ce parcours en alsacien sont invités à contacter le service de l’enseignement de chaque commune avant cette date.

Crédit photo : DR

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14 réponses à “L’alsacien sera enseigné à la maternelle pour la première fois dans des écoles publiques à la rentrée scolaire 2023”

  1. BCG dit :

    Encore une génération, et ce seront l’arabe et le coran qui seront enseignés dans les maternelles. Il suffit de regarder la pub faite par la commission européenne pour en être persuadé.

  2. Denis Burgard dit :

    Le titre de votre article est tendencieux (comme d’habitude chez vous) et laisse croire que l’alsacien serait enseigné dans toutes les maternelles à la rentrée 2023.
    C’est juste complètement faux et ne concerne que 4 classes en Alsace , ce qui ne représente quasiment rien au regard des milliers d’établissements scolaires de cette région, et accessibles sur demande des parents qui souhaitent y inscrire leurs enfants ( et donc en option et absolument pas généralisé comme vous aimeriez à le faire croire).

    • kaélig dit :

      Ha bon ? Aurais-je mal lu ?

    • nicolas dit :

      la nuance est subtile dans le titre : … l’alsacien enseigné dans DES écoles publiques et non LES écoles publiques.
      le DES ne représentant en réalité qu’un nombre insignifiant d’établissements scolaires

    • Fañch dit :

      Mauvais procès. En breton, on dit « spazher laou » (castrateur de poux) pour désigner les torr-penn qui cherchent la petite bête, voire « kac’her diaes » (mauvais chieur).

    • Pierre Godin dit :

      Exactement. Poudre aux yeux electorale jetee par des elus reniant leurs racines et accros de la republique. Pas d avenir culturel sans l autonomie. LOS VON Frankreich

  3. Simonpierre Delorme dit :

    L’invention par quelques jacobins d’un « dialecte alsacien »homogène et couvrant l’Alsace entière est une invention qui doit servir de contrefeu à l’allemand. De fait il existe au moins 5 grands dialectes en Alsace, dont chacun est parlé dans une des zones d’Alsace, ET EN DEHORS DE CETTE ZONE et également de l’Alsace. Le Nord du Bas-Rhin parle un dialecte palatin, le même au Sud de Wissembourg en Alsace et autour de Landau en Palatinat. La plaine d’Alsace parle deux grands dialectes du groupe souabe. A latitude égale, on les retrouve également sur l’autre rive du Rhin, quasiment identiques à l’exception des mots « modernes » de l’administration (« Syndicat d’Initiative » par ex. versus « Verkehrsamt, » ou bien « dr Herr Maire » versus « dr Büergermeister); c’est autour de ces dialectes qu’on essaye d’inventer un alsaco standard qu’on veut différencier de la langue littéraire et « bourgeoise. » Le Sud du Haut -Rhin; le Sundgau (on devrait dire en bon français la « Sundgovie ») parle suisse, avec la mutation k>ch dur, jusqu’à Ferrette/Pfirt. Et on retrouve un dialecte semblable de l’autre côté du Rhin vers Lörrach. L’Alsace « bossue » (krummes Elsass) parle déjà du « fränkisch » comme la Lorraine allemande ou le Luxembourg. Ce que ces dialectes ont en commun en termes de vocabulaire régional (par exemple ebbes, ebbis, ebbs au lieu de « etwas » – quelque chose) dépasse largement les frontières de l’Alsace et couvre un bon quart sud-est de la RFA. Ce que ces dialectes ont en commun en termes de syntaxe couvre presque tout l’espace de langue allemande : ainsi, quand l’allemand standard dit « Ich wollte ihn kommen lassen » (je voulais le faire venir) avec un double rejet du verbe à la fin – comme le prescrivaient les habitudes de la cour de Saxe et l’allemand de Luther, les parlers dialectaux diront seulement « ich wollte ihn lassen kommen. » Cette construction ancienne et populaire est même restée la norme en néerlandais et en yiddisch (voir un des hymnes du « Bund » : Wie lang, o wie lang, werd ihr bleiben noch sklaven ?) Idem en afrikaans qui n’est jamais qu’un dialecte néerlandais créolisé (Delarey, Delarey, sall Jy die Boeren kom lei? Delarey, Delarey viendras-tu conduire les Boers) C’est bien « kom lei » et non « leiten kommen » On retrouve aussi dans tous ces dialectes la forme « enfantine » « Ich war bi dem Güschti sine Hochzit » J’étais au mariage d’Auguste) qui a fait le sujet d’un petit livre « Der Dativ ist dem Genitiv sein Tod,. » livre très connu qui a même fait partie du programme du bac pour le Land de Sarre. Fermons la parenthèse. Tout cela n’a rien de spécifiquement alsacien. J’ajouterais, pour avoir bien vécu cela, que la nuance entre les dialectes (le parler journalier) et la langue soutenue (la « haute langue, die Hochsprache) est bien nette. Allez voir le recueil des « Chansons populaires d’Alsace » de Weckerlin ou bien les Elsässische Volkslieder deTanconville. Le dialecte est obligatoire pou la satire (comme dans tout l’espace allemand pour les carnavals et les caveaux de chansonniers, voire les protest-songs) et le littéraire pour la prière et les courriers « nobles » (déclarations d’amour par exemple et chansons un peu solennelles (O Strassburg, o Strassburg, du wunderschöne Stad). Inventer un hymne alsacien en dialecte ou raconter une histoire bien salace en haute langue serait une faute de goût Le curé ne prêchait pas en dialecte et la bourgeoisie s’astreignait naguère à parler le bon allemand. Chaque chose à sa place. Inventer un dialecte « alsacien » et l’enseigner à l’école sans référence à la forme standard existante, c’est aussi tenter de couper les enfants de tout ce qui existe, par exemple, en DVD et livres pour enfants, voire des autres enfants des autres écoles des autres cantons. Diviser pour régner, le jacobinisme français est rusé. Ou alors les Alsaciens ruseraient-ils aussi avec l’administration ? Car ce n’est pas eux-mêmes qu’ils surnomment entre eux « d’Hasen » (les lièvres).

    • Rhywaggis dit :

      Jetz ìsch d’schpot, d’r Mìscht ìsch g’fàhra…
      Wia d’r Germain g’sait het, « mìr sìnd d’letschta, d’àllerletschta… »

    • Rhywaggis dit :

      Jetz ìsch d’schpot, d’r Mìscht ìsch g’fàhra…
      Wia d’r Germain g’sait het, « mìr sìnd d’letschta, d’àllerletschta… »

      (Il est trop tard désormais, le lisier est étendu…
      Nous sommes les derniers, les tous derniers…)

  4. Fañch dit :

    Les Alsaciens sont un peuple frère des Bretons. Dans l’histoire de l’Emsav, il y a de nombreux ponts entre les deux peuples.

  5. Karl Goschescheck dit :

    C’est un simple effet d’annonce…
    1) Il s’agit de 4 classes sur l’ensemble du pays…
    2) Enseigner l’alsacien au lieu de l’allemand, c’est comme enseigner le bérichon au lieu du français… (Les dialectes alsaciens et lorrains thiois ne sont pas une langue mais des dialectes allemands !) et
    3) ce qu’il faudrait c’est organiser l’enseignement generalisé en allemand (pas DE l’allemand mais EN allemand) dans toutes les ecoles du pays… sauf pour les enfants dont les parents ne le souhaitent pas… comme cela se fait au Tyrol du Sud… mais cela n’arrivera jamais parce que les Alsaciens-Lorrains n’ont plus de couilles.
    C’est d’ailleurs pour cela que, personnellement, je vis en Autriche… pour que mes enfants aient un enseignement public gratuit en allemand.

  6. Christine dit :

    Bonjour amis Bretons,
    Ce ne sont effectivement que 4 classes de maternelle qui sont concernées dans toute l’Alsace. Je salue et soutiens cette initiative sur son principe, tout en émettant les plus vives réserves sur le modèle «immersif non immersif » proposé par le recteur de l’académie de Strasbourg ; en effet, à quoi rime une immersion comprenant 30% de …français ?
    De plus, alors que notre recteur fanfaronne à propos de l’ouverture de 4 classes immersives à grand renfort de tapage médiatique, ce même recteur encourage ses équipes à s’attaquer au principe fondamental de précocité dans nos classes bilingues paritaires français/langue régionale d’Alsace. En effet, le report du début de l’enseignement bilingue paritaire en moyenne section de maternelle affectera de nombreux nouveaux sites à la rentrée prochaine en Alsace, tendant à devenir la norme.
    Le report en moyenne section de l’exposition à la langue régionale des jeunes enfants est une catastrophe pédagogique. C’est au cours des premières années de la vie que les savoirs fondamentaux, dont le/les langage/s, s’acquièrent le plus aisément car naturellement.
    En Alsace, nous sommes donc très inquiets pour l’avenir du bilingue paritaire, dont le démantèlement, subrepticement organisé, nous apparaît de plus en plus visible.
    Soyez vigilants dans vos régions, chers amis défenseurs de nos langues régionales !

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