Le 66ème numéro de la revue nationaliste bretonne War Raok est disponible. Ci-dessous l’éditorial et le sommaire.
Sommaire War Raok n° 66
Buhezegezh vreizh page 2
Editorial page 3 (Padrig Montauzier)
Buan ha Buan page 4 (Julien Dir, Yann Vallérie)
Europe
Réflexion sur l’identité européenne page 10 (Enric Ravello)
Tribune libre
L’Occident a tendu un piège perfide aux Russes ? Page 12 (Peter G. Feher)
Histoire
Deux peuples, deux destins page 14 (Fulup Perc’hirin)
Politique
Immigration : la prochaine étape du libéralisme page 17 (Enric Ravello Barber)
Hent an Dazont
Votre cahier de 2 pages en breton page 18 (Tepod Mab Kerlevenez/Eostig Pont-Eon)
Solidairté Kosovo
Le convoi de Noël, contre vents et marées page 23 (Goulc’hen Danio de Rosquelfen)
Plantes et santé
L’herboristerie… et le pouvoir des plantes page 25 (Jérôme Marchin)
Civilisation celtique
Littératures écrites et orales des civilisations celtiques page 27 (Fulup Perc’hirin)
Nature
Le ver de terre page 31 (Per Manac’h)
Lip-e-bav
Soupe de poisson à la bretonne page 33 (Youenn ar C’heginer)
Keleier ar Vro
Le Gwenn ha Du de l’Hôtel de ville de Saint-Nazaire page 34 (Meriadeg de Keranflec’h)
Bretagne sacrée
Le dolmen de la Roche-aux-fées page 35 (Per Manac’h)
Il faut oser affronter l’État français et son ministère de l’Éducation coloniale
De plus en plus de voix s’élèvent pour que soit enseigné, de façon officielle, l’Histoire de la Bretagne aux jeunes élèves bretons. Un enseignement obligatoire et non pas une certaine « liberté pédagogique » des enseignants qui consiste à enseigner l’Histoire de France à travers des exemples locaux afin d’agrémenter et embellir le programme ! Voilà le subterfuge, l’échappatoire du ministère français de l’Éducation nationale pour ne pas intégrer officiellement l’Histoire de la Bretagne dans tous les programmes scolaires. Une fidélité aux règles intangibles imposées par les Grands Maîtres de l’ Éducation nationale depuis le 19ème siècle.
La République française a choisi de laisser les enfants bretons dans l’ignorance de leur Histoire
Cette Histoire de la nation bretonne, véritable roman national au cœur de notre identité, serait-elle si sulfureuse pour que lʼÉtat français et sa belle République souhaitent la passer sous silence ? Une connaissance parfaite susciterait-elle une prise de conscience et éveillerait-elle soudain un désir d’émancipation au sein du peuple breton ?
Les motifs du refus d’enseigner cette grande Histoire du peuple breton se trouvent en fait dans ces deux interrogations ! Nos braves « Hussards noirs de la République française » ont bien flairé le danger et lorsqu’ils daignent évoquer notre Histoire, ils la falsifient et osent les pires contrefaçons. On va même user des pires arguments fallacieux et s’adjoindre la collaboration de piètres historiens nourris par des visions idéologiques peu recommandables.
Ainsi, on apprend que les Bretons tireraient leur origine des tribus gauloises qui occupaient l’Armorique avant notre ère. Que la langue bretonne serait un miraculeux échantillon conservé de la langue que l’on parlait dans toute la Gaule… et donc que les Bretons seraient ainsi deux fois Français, puisque descendants directs des grands guerriers blonds aux yeux bleus, que la mythologie officielle assigne pour aïeux lointains à l’ensemble des hommes qui habitent entre l’Atlantique, le Rhin et les Alpes.
La vérité est toute autre messieurs. Le berceau historique de notre ethnie est l’Île de Bretagne, où vivaient entre autres peuples, des hommes qui parlaient une langue apparentée à celle des Celtes continentaux et qui possédaient un type physique assez différent.
Peu à peu refoulés vers l’Ouest suite aux diverses invasions, ils ne parvinrent à se maintenir que dans les deux péninsules occidentales de l’Île : le Pays de Galles et la Cornouailles où leurs fils habitent encore. Étaient-ils trop nombreux pour ces territoires ? Toujours est-il qu’ils se mirent à émigrer vers l’Armorique toute proche. L’Armorique ainsi repeuplée devint la Bretagne.
On voit déjà combien, par cette brève première partie de notre Histoire, les débuts de la Bretagne la font différente de la France et l’erreur que l’on commettrait en l’assimilant à une quelconque et vulgaire province française.
La suite de son histoire ne fit que creuser le fossé qui séparait la Bretagne, dès l’origine, de ses voisins de l’Est ! A peine établis en Armorique, les Bretons durent lutter contre les assauts successifs des Francs et repousser les multiples tentatives d’invasion pour sauvegarder leur liberté. Du point de vue historique, une chose est certaine, et personne ne le niera, la Bretagne vécu indépendante pendant de très longs et heureux siècles. Je ne vous ferai pas l’histoire de cette glorieuse période où les souverains bretons donnèrent au pays une prospérité remarquable et où les autres nations regardaient avec envie ce petit peuple européen actif et entreprenant.
L’État français et sa République n’ont eu de cesse de répéter aux Bretons qu’ils n’avaient pas d’Histoire ! Il nous faut maintenant mettre un terme à cette politique bornée où se mêlent peur et méfiance, mais aussi totalitarisme et négationnisme culturel piliers jacobins de l’Éducation nationale française.
Il faut abattre cette féodalité.
Padrig MONTAUZIER
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Une réponse à “Maître en sa maison, maître en son pays. Le 66ème numéro de la revue War Raok est disponible”
Tout à fait exact ! Affronter sérieusement l’Etat français et sa propagandastaffel, demande avant tout de dénoncer leur caractère cosmopolite et destructeur. Car tout ménagement dialectique à leur égard – cette marque du régionalisme impénitent – n’aboutit qu’à entretenir de cruelles illusions sur des réformes salvatrices dont aucune n’a vu le jour depuis plus d’un siècle de palabres démocratiques. A un moment donné , il faut en tirer les conclusions logiques.