Sans surprise, les Français sont pessimistes en matière de consommation pour les prochains mois. Une récente enquête d’opinion indique que 74 % d’entre eux estiment que les prix des produits alimentaires vont continuer à augmenter au cours de l’année à venir. De quoi modifier les habitudes alimentaires d’une majorité ?
Un budget réduit incitant les Français à la sobriété
Ainsi, une enquête réalisée du 8 au 10 février 2023 par Harris Interactive auprès d’un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus pour le compte de l’Observatoire Cetelem s’est penchée sur la façon dont les Français font face à cette inflation touchant les produits alimentaires et sur les éventuelles modifications de leur consommation qui en résultent.
En premier lieu, la quasi-totalité des Français affirme avoir ressenti une augmentation des prix de l’alimentation. L’inflation n’aura donc épargné personne avec une majorité qui l’estime à un niveau compris entre 10 % et 19 % (53 %) ; 25 % des personnes aux revenus les plus modestes et 23 % des familles la considèrent encore plus élevée, supérieure à 20 %.
Pour des raisons budgétaires, près de 7 Français sur 10 (69 %) révèlent avoir déjà renoncé à faire certaines de leurs courses alimentaires au cours des 12 derniers mois, dont 30 % qui indiquent que cela a pu concerner des produits qu’ils jugent comme essentiels. Un renoncement plus prononcé chez les jeunes (83 %, dont 42 % concernant des produits essentiels).
Une situation profitant aux marques distributeurs ?
Pour lutter contre l’inflation, la réaction la plus courante, pour 51 % des Français, a été de remplacer le produit devenu trop cher à leurs yeux par un équivalent d’une marque moins coûteuse. Ils sont un quart (24 %) à avoir malgré tout continué d’acheter leur produit habituel, même s’il était devenu plus cher ; un comportement plus fréquent chez les personnes aux revenus élevés (37 %) que chez celles aux revenus moyens (23 %) ou faibles (19 %).
De manière plus générale, les Français considèrent apporter une plus grande attention aux prix (86 %), faire attention à ne pas gaspiller (86 %) mais également avoir changé leurs réflexes alimentaires (manger moins, voire un peu moins équilibré pour un peu plus d’un tiers d’entre eux). En outre, le low cost, qui n’est plus perçu comme un achat dévalorisant, a vu ses marques plébiscitées par 52% des Français, et ils sont 61 % à s’être davantage tournés vers les marques distributeurs.
Les pénuries n’ont pas modifié les habitudes alimentaires
Associées jusqu’alors à un passé révolu, les pénuries alimentaires se sont à nouveau invitées dans le quotidien des Français, notamment après le déclenchement de la guerre en Ukraine il y a un an, mais également du fait d’évènements climatiques. Ainsi, ils sont plus de 3 sur 4 (77 %) à affirmer avoir été confrontés eux-mêmes à des pénuries, un phénomène qui semble avoir touché tout particulièrement les familles (84 %). L’huile et la moutarde sont les principaux produits pour lesquels les Français ont dû faire face à une pénurie en 2022, devant les pâtes, la farine et les œufs.
En réaction à ces ruptures de stock, 51 % des Français ont cherché à remplacer le produit manquant tandis que d’autres (41 %) ont attendu qu’il soit de nouveau disponible. Par ailleurs, lorsqu’ils ont cherché des produits de remplacement, la majorité des consommateurs (54 %) les ont souvent trouvés plus chers que le produit d’origine.
Ces stratégies n’ont duré qu’un temps puisque presque 7 Français sur 10 (69 %) indiquent être revenus à leurs anciennes habitudes de consommation une fois le retour du produit en rayon.
Pour les Français, l’inflation va durer
Les habitudes de consommation adoptées par les Français face à l’inflation leur semblent destinées à s’inscrire dans le temps. En effet, chez ceux qui ont opéré des changements dans leur consommation de produits de marque, la plupart envisagent ces changements comme pérennes (67 %). Les femmes les inscrivent plus souvent que les hommes dans la durée (76 % contre 56 % des hommes), de même chez les personnes aux faibles revenus (70 % contre 57 % chez ceux ayant des revenus élevés).
Pour près de 3 Français sur 4 (74 %), les prix de l’alimentation vont continuer à augmenter dans les 12 prochains mois. Les bouleversements récemment vécus seront amenés selon eux à être plus fréquents à l’avenir, qu’il s’agisse de pénuries (69 %) ou de fortes variations de prix (79 %).
Face à ce constat, les Français semblent opter pour un modèle alimentaire plus sobre à un niveau collectif comme individuel. Au niveau collectif, la plupart d’entre eux estiment qu’il faut miser davantage sur une plus grande indépendance de la France dans sa production alimentaire (73 %) pour lutter contre les dérèglements de l’économie, et ce, quitte à ce que les produits vendus soient plus chers. Cet avis est particulièrement partagé par les plus âgés (80 % chez les 50 ans et plus).
Quant au niveau individuel, les Français mettent tout particulièrement l’accent sur la limitation du gaspillage alimentaire (39 %). Une mesure privilégiée, comme le sont aussi le fait d’effectuer plus de stocks (29 %), de cuisiner davantage « maison » (28 %), ou de privilégier des marques moins chères pour ses achats alimentaires (22 %).
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2 réponses à “Inflation. Produits alimentaires : 7 Français sur 10 affirment se priver de certains achats essentiels”
Depuis des dizaines d’années, la démagogie parisienne flatte honteusement le consommateur, avaleur de sucre et de bobards, pour que, comme la plèbe de la Rome tombante, il ait son saoul de pain et de jeux.
Cette condition permet le maintien au pouvoir d’une bureaucratie improductive, mondialiste et nomade, et de ses enfants courtisans. Le cout en est, bien sûr, la dette du pays, le poids mis sur les producteurs privés de vision à long terme, et la course aux emplois improductifs . Il n’est pas anormal que des prix de biens nécessaires, anormalement comprimés, reprennent leur niveau d’équilibre. Ce ne sont pas eux qui créent l’inflation, mais la masse de moyens de paiement sans contrepartie, venant du « quantitative easing » et des sommes déversées sans contrepartie à l’occasion du « quoi qu’il en coute » .
Vous me faites marrer quand vous parlez d’huile de moutarde ou d’œufs. Il y a six mois je payais l’éthanol pour ma voiture 0.65 € le litre, aujourd’hui c’est 1.24 € soit pratiquement le double en six mois !!!!!!! Alors c’est quoi le prétexte ? Guerre en Ukraine, réchauffement climatique, covid, invasion extraterrestre, ou escroquerie organisée par ceux qui nous gouvernent ? La terre est toujours la même, toujours nourricière, toujours généreuse si on la respecte et si on laisse nos agriculteurs prospérer décemment. Nous étions quasi autonomes à la sortie de la guerre de 39/45, un peu moins de 80 ans plus tard, nous sommes au niveau d’un pays du tiers monde. Merde ! Arrêtez de voter pour des cons !