Ils n’auront pas fait long feu à Vitré : Quelques semaines après leur installation, six panneaux d’entrée de ville affichant le nom de la commune en breton (Gwitreg) ont été dérobés. Une plainte a été déposée par la mairie, qui a déboursé 6000 euros pour les 6 panneaux.
« La collectivité s’interroge sur l’origine de ce vol. En effet, l’initiative des panneaux bretons n’avait pas fait l’unanimité à Vitré, certains habitants pointant le fait que la langue historique du territoire est le gallo » indique Ouest-France.
Ce n’est pas la première fois que des vols de panneaux ont lieu en Bretagne : Stourm ar Brezhoneg, mouvement qui défend le Breton, avait fait de même il y a quelques années, revendiquant par la suite ce vol.
D’après une enquête socio-linguistique datant de 2018, le gallo serait encore parlé par 8 % des habitants du pays de Vitré, Vitré que s’écrit Vitrë en gallo.
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3 réponses à “A Vitré, six panneaux Vitré en breton volés”
Sur les 8 % de 2018 beaucoup sont décédés depuis 5 ans vu la moyenne d’âge. De plus cette enquête que revendiquait 193000 locuteurs contredit l’enquête d’Eurominority de 2010 qui tablait sur.. 23800 à l’époque autant dire là qu’ils sont tous au cimetière. Sur les 193000 la totalité comprend le gallo comme moi qui n’ai pas l’ubiquité des langues puisqu’à quelques bribes près authentiques de l’ancien parler du continuum de français à l’ouest de Paris je comprends très bien les émissions en ‘gallo’ de Plum FM. Une vaste fumisterie !
Au sujet de Stourm Ar Brezhoneg, il s’attaquait aux panneaux UNILINGUES en français. Ici c’est différent, la brigade Albert Poulain de Redon a fait des émules à Vitré (nom gallo à l’évidence dans cette forme officielle, encore que les gallosmaniaques sont divisés entre ‘Vitrë’ et ‘Vitrae’ !) ne s’attaque pas du tout aux panneaux monolingues en français mais aux rares panneaux en breton du coin qui ne gênent personne, que les intégristes d’un gallo local qui n’existe plus : sinon ils auraient créé leurs écoles comme il y en a deux en breton à Gwitreg.
Enfin d’après une autre source le coût d’un panneau de ce format serait plutôt de 300 euro… mais leurs vols mérite bien une bonne amende… et un stage d’initiation au breton en plus pour apprendre notre seule langue nationale. C’est ce que ferait un état breton, seul à même de donner un véritable avenir à notre presqu’île en s’appuyant entre autre sur la langue comme vecteur d’identité, une identité qui est reconnue à la langue bretonne comme étant leur pour 80 % des habitants (même sondage TMO).
Il n’y a peut-être que 8 % des Vitréens qui parlent gallo, mais combien y parlent breton ? 0, 01 % peut-être, on doit trouver plus d’anglophones ou d’arabophones.
Vitré est un nom d’origine latine, Gwitreg est une bretonnisation artificielle, défendre le breton, oui, mais je ne vois pas en quoi inventer ce genre de nom propre fait avancer les choses. Quant on voit que Ste Anne d’Auray a été bretonnisé en « Santez Anna Gwened », on peut avoir de sérieux doutes sur les compétences de l’Office de la langue bretonne, avec ce breton de cuisine, ils ont bêtement et littéralement traduit sainte par santez, sauf qu’en toponymie bretonne on trouve Loc, Plou ou Ker, mais pas Santez, d’ailleurs le nom originel du village de Nikolazic est Kermaria, il suffisait de le reprendre, mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
Les défenseurs du breton critiquent l’Etat français qui a imposé le français en Alsace, en Corse ou ici, mais imposer le breton là on il n’a jamais été parlé, comme à Vitré, ça ne les dérange pas.
Soit la Bretagne est une entité historique, l’ancien duché, et on reconnait la dualité linguistique, romane et celtique, gallèse et bretonnante, soit la Bretagne est une entité ethno-linguistique, en ce cas on se contente de la moitié occidentale. Imposer des panneaux en Breton à Vitré, à Redon ou à Rennes, c’est nier cette dualité, c’est du jacobinisme version bretonne, qui nie la réalité par pure idéologie. Visiblement les élus de Vitré sont complètement déconnecté de la réalité de leur territoire et de ses habitants, tout ça pour complaire à quelques (néo)bretonnants. Beaucoup de Haut-Bretons se sentent donc humiliés par ses panneaux et ses chartes pro-breton qui nient leur identité particulière, et par l’amalgame entre identité bretonne et langue bretonne.
J’aime et apprends le breton mais c’est vrai que vitré n’a pas besoin d’être traduit en breton, les vitreens devraient pouvoir trancher eux même. D’ailleurs on ne devrait pas traduire les noms propres.