Ron DeSantis a signé un projet de loi lui donnant le contrôle du district autonome de Walt Disney World, basé en Floride, l’État dont il est le gouverneur.
Le 9 février dernier, le texte a été adopté par la chambre des représentants et par le sénat le lendemain. Concrètement, il met fin au Reedy Creek Improvement District, une législation d’exception qui octroyait à Walt Disney Compagny et ses filiales l’autonomie sur le comté depuis cinquante ans. Un statut administratif spécial qui en faisait une municipalité quasi totalement indépendante : il n’était pas soumis aux règlements de l’État de Floride. Avec la révocation, le district reste responsable de ses dettes mais passe sous tutelle de la Floride. Un conseil d’administration de cinq membres sera désormais nommé directement par le gouverneur et confirmé par le sénat.
Et DeSantis de commenter publiquement « le règne des grandes corporations touche enfin à sa fin« . Pour CNN, il s’agit de punir le géant du divertissement pour s’être opposé à l’agenda politique républicain.
La décision du gouverneur survient en effet un an après que l’entreprise se soit prononcée contre la loi Parental Rights in Education, visant à restreindre la propagande LGBT dans les écoles maternelles et élémentaires publiques, et remettant de fait l’éducation sexuelle dans les mains des familles. « Nous continuerons à faire valoir que, dans l’État de Floride, les parents jouent un rôle essentiel dans l’éducation, les soins de santé et le bien-être de leurs enfants. »
Disney avait alors publié une déclaration dans laquelle elle s’engageait à faire abroger la loi ou à la faire invalider par les tribunaux s’élevant à champion de la cause « LGBTQ+ en Floride et partout dans le pays. »
Pour l’homme politique, il s’agit aussi d’une manœuvre électorale, la course à la présidentielle 2024 étant déjà engagée. Il faut multiplier les initiatives pour s’arroger les prochaines primaires Républicaines que Ron DeSantis concourra selon toute probabilité contre Donald Trump. Néanmoins, cette décision reflète qu’une grande partie de la population états-unienne rejette l’idéologie woke et s’inquiète de sa diffusion. Rappelons que Karey Burke, dirigeante de Disney avait émis le souhait que 50 % des futurs personnages des films Disney soient issus de la communauté LGBTQIA et/ou de minorités ethniques. « Nous avons de nombreux personnages LGBTQIA dans nos histoires; toutefois, il n’y a pas assez de protagonistes principaux. » Une priorité pour cette mère qui se vante d’avoir deux enfants : un transgenre et un autre non-binaire.
Cette obsession a éloigné le public : rien qu’au deuxième trimestre 2022, le service de streaming Disney + perdait 1,47 milliard de dollars, soit plus du double de l’année précédente, et 2 millions d’abonnés sur un an. Face à la débâcle, en novembre le groupe licenciait son PDG wokiste Bob Chapek et rappelait celui qui avait dirigé l’entreprise pendant quinze ans, Robert Iger.
Le wokisme en perte de vitesse ?
Audrey D’Aguanno
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2 réponses à “Disney World trop woke : son parc passe sous contrôle de l’État de Floride”
Les absurdes partisans du wokisme à tout crin vont ils enfin trouver en face d’eux des responsables politiques et autres décidés à revenir au bon sens ? On ne peut que se réjouir de l’attitude des hommes politiques Républicains aux États Unis
Se réjouir et souhaiter ardemment qu’en France la Vraie Droite se réveille enfin et tape un grand coup sur la table !