La dévalorisation des identités nationales ou locales s’est accompagnée simultanément de la création de nouvelles identités. Aujourd’hui, les jeunes ne sont plus Français, Bretons ou Basques mais « bi » ou « trans ». Autre phénomène qui gagne les cours de récré : la recherche « d’origines » exotiques. Être simplement « breton » dans un lycée rennais ne suffit pas, il faut être moitié-sénégalais à pattes jaunes ou congolo-algérien de la vallée du Danube. Sans aborder le sujet de la religion où l’Islam exerce un pouvoir d’attraction pour des jeunes gens influençables. Non pas par appel divin mais tout simplement par envie de rejoindre un groupe ou se trouver une originalité. La jeune parisienne blanche qui se met, du jour au lendemain, à porter le voile et à ne plus manger ses saucisses de Strasbourg à la cantoche devient l’objet d’une vénération fascinée de la part de ses boutonneuses et piaillantes congénères.
La Gauche a horreur de l’identité mais ne cesse d’en inventer chaque jour. Car l’Homme a besoin d’une identité. Même fictive et fluctuante.
Car le progressisme a cette particularité de devoir se réinventer en permanence. Et, surtout, d’aller toujours plus loin dans la déconstruction.
Ces dernières années ont donc vu monter en puissance la question homosexuelle (Gay). Puis l’homosexualité seule est devenue ringarde, il a donc fallu élargir le produit avec les lesbiennes et bi- (LGB). Ensuite sont arrivés les Trans (LGBT) et leurs 3000 genres possibles puis les quatre millions de nuances LGBTQI+++. Visiblement, on en serait, actuellement, au LGBTTQQIAAP.
Mais tout cela a une durée de péremption assez courte, les modes progressistes passent et lassent. C’est pour cela qu’un nouveau « champ des possibles » vient d’être ouvert : le xénogenre. Le xénogenre est le fait de se définir, non plus en fonction du sexe (femme, homme, queer, demi-, …) mais de mots abstraits ou de représentations mentales, végétales ou animales : nuage, renard, chat, vert, soleil, tulipe, câlin. Notre fidèle lecteur et commentateur PatPhil, par exemple, s’est levé ce matin en étant de genre « 167 yaourt vertYYY » et se couchera en tant que « terre hydrique chat-garou ». Nous lui laissons l’initiative de nous expliquer tous ces ébouriffants concepts.
Bien évidemment, la rédaction épargne à ses lecteurs, les sous-tendances et subtilités du xénogenrisme car cela requiert immanquablement un charabia globish et une certaine ouverture à des concepts inaccessibles à la raison humaine.
si je me dis xénogenre c'est le fruit d'énormément d'introspection, de recherche et de compréhension du bordel qui constitue mon identité. Quand on a une identité plutôt qu'une autre, c'est pas parce qu'on la choisit en mode "ah ui c'est celle-là qui va me rapprocher de mon but",
— Qèromaolmande 🏴🏳️⚧️🇵🇸 (@qeromaolmande) February 27, 2023
Dans l'existence individuelle, c'est tout autant personnel, en fait c'est une précision de notre genre, en globalité, je pense que beaucoup d'entre nous se sont d'abord définis comme nonbinaire, puis ont appris l'existence du xenogenre et ont pu préciser la pensée
— Azel (@AzelPatate) February 26, 2023
Le xénogenre a cette particularité d’être tellement abstrait que d’anciens transexuels sont tentés par l’adoption de cette nouvelle invention. Les premiers déçus de la transexualité ou détransitionneurs se font en effet connaître. D’une part, ceux-ci remarquent que le fait de changer de genre n’aura, en rien, arrangé leurs problèmes mentaux. D’autres part, malgré d’insupportables souffrances, ces derniers ne sont jamais contents de leur « transition ». D’où un recours constant à la chirurgie pour « améliorer l’illusion ». Mais même castrés, botoxés et sicilonnés, les « male-to-female » ou « female-tout-male » se font repérer en permanence. Car il est impossible de changer une voie ou une façon de marcher, nos attitudes nous ramenant toujours et fatalement à notre sexe biologique. D’où le recours au xénogenre. Car même si une femme est couverte de poils et est victime d’une calvitie à un stade avancée (effet secondaire de la testostérone), celle-ci se se fait régulièrement appeler « madame » chez son boulanger, à son grand désespoir. D’où le recours au xénogenre et ses concepts irréels. Même le plus atteint des spécimens ne s’imagine pas qu’un interlocuteur quelconque puisse le confondre avec « un primevère qui rayonne » ou un « feu qui rafraîchit »
La seule question est : Combien de temps durera ce continent émergent des « nouvelles identités xénogenres » ? Quelques années ? Quelques mois ? Et surtout que viendra-t-il après ?
Entre temps, on peut imaginer que certains auront été jusqu’au bout de leur nouvelle lubie en se tatouant intégralement en arc-en-ciel (genre « arc-en-ciel matin bleu ») ou autres modifications corporelles pour ressembler à un renard ou un arbre qui twerke. Cela nous changera des transgenres se faisant raboter le service trois-pièces (vaginoplastie) qui commencent déjà à lasser la jeunesse woke.
Hélas, notre imagination petit-bourgeoise limitée par notre bonne éducation et notre insupportable rationalité nous empêche d’imaginer sereinement l’avenir et les prochaines inventions identitaires. C’est en ce sens que nous lançons un appel à nos lecteurs pour guetter sur les réseaux sociaux les évolutions à venir en la matière.
Anne-Sophie Hamon
Précision : les points de vue exposés n’engagent que l’auteur de ce texte et nullement notre rédaction. Média alternatif, Breizh-info.com est avant tout attaché à la liberté d’expression. Ce qui implique tout naturellement que des opinions diverses, voire opposées, puissent y trouver leur place.
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
8 réponses à “La nouvelle mode sur le marché : le xénogenre ! [L’Agora]”
Ces jeunes désaxés et déboussolés n’ont pas vraiment bon genre…
hier, j’ai dû remplir un formulaire, ça m’a fait recracher mon café, rubrique GENRE DE NAISSANCE
et GENRRE RESSENTI
J’aurais répondu « ange » à genre de naisssance, et « écolobobo » à genre ressenti
Si vous ne voulez pas de formulaire, vous pouvez toujours essayer le Bois de Boulogne.
:)
Au fous lâchez les chiens
La construction identitaire se forge pendant l’adolescence et aboutit souvent vers le modèle parental ou son contraire, du moins pendant un certain temps…..c’est dans cette zone de fragilité psychologique qu’interviennent les nouveaux modèles inventés de toute pièces et qui font fureur chez les nouveaux philosophes » du genre » avec des techniques d ‘enbrigadement proches des méthodes sectaires.
La lessiveuse Woke s’attaquant aux plus blancs que blanc ne fait qu’ajouter aux errances de quelques paumés ou paumées trouvant dans ces concepts une façon d’ exister……mais pour combien de temps ?
Mode ou pas, ce « mouvement » n’est pas fertile, il disparaîtra de lui-même. Le problème, c’est que ce sont les jeunes blancs qui en sont très majoritairement atteins, entraînant une perte catastrophique de natalité. Ils nous faut faire des enfants en nombre, tout en les protégeant de ces délires mentaux (ce qui n’est pas compliqué lorsque l’on est des parents aimants et sérieux), pour ne pas disparaître.
des idiots, des fous, des détraqués qui ne s’aiment pas, qui n’aiment pas les voisins, la nature tout simplement