La consommation festive de cannabis est régulièrement banalisée, jusqu’à plaider sa légalisation partielle ou totale, comme dans diverses collectivités locales d’Amérique du Nord. Il y a cependant des effets secondaires – notamment en cas de forte consommation dans l’adolescence – qui ont des conséquences notables sur la sécurité publique et qui mériteraient d’être plus amplement étudiés. Exemple récent à Redon.
Le 24 janvier dernier, un jeune homme âgé de 18 ans tente d’agresser sexuellement une, puis une seconde serveuse dans un restaurant, en les enfermant avec lui dans les toilettes. En fin de compte, les gendarmes interpellent le jeune homme, puis devant son comportement jugé incompatible avec la garde à vue, l’emmènent pour qu’il soit hospitalisé d’office. A son arrivée dans l’établissement de soin, il fait une exhibition sexuelle devant le personnel soignant.
Il a été jugé en correctionnelle le 15 février dernier à Redon – à ce moment on apprend qu’il est en récidive, après avoir suivi une jeune femme et tenté de rentrer chez elle, en janvier dernier, toujours à Redon.
Au tribunal, sous traitement anti-psychotique, il ne fait que répéter « je n’ai pas conscience », le regard vide. L’expert psychiatrique, qui note un fort risque de récidive, conclut à son irresponsabilité pénale. Ses proches ont constaté de graves troubles psychiatriques en lien avec une forte consommation de cannabis à l’adolescence.
Ladite irresponsabilité pénale est retenue par le tribunal – qui déclare l’homme coupable et l’hospitalise d’office en soins psychiatriques – « en attendant une probable récidive s’il cesse de prendre son traitement ou s’échappe de la structure de soins », constate un redonnais « guère rassuré par la faune qui traîne dans les rues à la nuit tombée ». Voilà encore une conséquence à long terme de la consommation de produits stupéfiants à l’adolescence qui passe complètement sous les radars.
LM
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10 réponses à “Effets secondaires du cannabis : à Redon, un agresseur sexuel en récidive jugé irresponsable”
Non il est responsable quoiqu’il ait pris, un sevrage de 3 ans en tôle ça le guérira de son addiction. S’il avait tenté de violer la fille du président du tribunal ou de ses comparses il prenait 5 ans de tôle mais là ce n’est qu’une serveuse et qui plus est sans doute française, elle aurait été d’une autre couleur surement que le jugement aurait été moins clément
Les effets du cannabis SONT largement étudiés, en particulier aux Etats-Unis, où sa légalisation dans plusieurs Etats fournit à la recherche médicale de nombreux cas à étudier. On compte plusieurs milliers de publications scientifiques chaque année (une recherche sur « THC » dans Google Scholar donne 24.300 réponses, tous domaines confondus), y compris sur l’utilisation du THC comme médicament (et sur ses interactions médicamenteuses). Le plus inquiétant est que l’usage de cannabis sur un cerveau en développement (dans l’adolescence) entraîne des « effets neurocognitifs dommageables » maintes fois démontrés par les chercheurs. Certains disparaissent avec le temps, d’autres sont définitifs et persistent à l’âge adulte (voir https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpsyt.2020.00859/full, https://www.jneurosci.org/content/39/42/8250.abstract, etc.).
La consommation de cannabis à l’adolescence est dangereuse en raison des troubles psychiatriques qu’elle peut déclencher chez des individus prédisposés.
Le danger que représentent ceux-ci est un fait de société, même si l’abolition du discernement et donc l’irresponsabilité pénale ne peut être discutée.
Toutefois, il convient quand même de limiter les risques présentés. Or l’hospitalisation, même d’office est une réponse lourde, onéreuse et peu sécurisée.
Des établissements de privation de libertés sans caractère pénitentiaire et faiblement médicalisés sont des pistes qui vont inéluctablement devoir être envisagées.
Si, dès le départ, les trafiquants de drogue avaient été sévèrement punis, on n’en serait pas là ! mais la politique – encore elle – excuse les trafiquants, et il semblerait que ce n’est pas à l’école de prévenir les effets secondaires des drogues – ce qui est regrettable ! de plus en plus nombreux, les drogués deviennent de plus en plus dangereux, les punitions sont risibles pour tous ces parasites, il serait plus que temps de sévir VRAIMENT !
La plupart des trafiquants de drogues dures ou douces agissent en toute impunité, et même ceux qui sont incarcérés continuent à dealer par complices interposés. Le laxisme judiciaire actuel permet à ces marchands de mort de faire et encore de nombreuses victimes (viols, accidents, meurtres, etc.)
Nous n’avons pas le droit au prénom… trop révélateur de l’origine de cet olibrius ?
Il y a 1 récurrence des maladies psychiatriques liées aux prises de stupéfiants qui devient de plus en plus inquiétante , et ceci touche toutes les tranches d’âges . Quand aux unités de soins pour traiter addictions, et troubles psychiatriques elle ne peuvent faire face à l’afflux de malade . Très inquiétant.
La gaudette
C est quoi c est allusion à la couleur de peau de la victime.
Il existe encore des personnes sur terre qui réagissent comme vous.
Racisme primaire.
haro sur le palmade mais cet individu lui est laissé tranquille, pas de prison bien sur
La consommation de cannabis à l’adolescence est dangereuse en raison des troubles psychiatriques qu’elle peut déclencher; le cosommateur des drogues est responsable de ses actes.