Énergie. Pompes à chaleur : quelles aides à l’installation en 2023 ?

Avant d’effectuer des travaux de rénovation énergétique à son domicile, il faut savoir que les pompes à chaleur sont éligibles à deux principales aides en France, par ailleurs cumulables. Voici tout ce qu’il faut connaître sur la question.

Pompes à chaleur : le succès a un prix…

Dans les foyers français, les pompes à chaleur sont de plus en plus répandues. L’hiver dernier, nous avions dressé la liste des avantages et des inconvénients de ce système de chauffage. Quant à son principe de fonctionnement pour chauffer un logement, il consiste à extraire de l’énergie à l’extérieur de l’habitation puis à l’injecter à l’intérieur.

Ainsi, la pompe à chaleur capte les calories de chaleur présentes dans l’air, le sol ou un point d’eau à proximité du logement. La chaleur est ensuite restituée dans les lieux par l’intermédiaire de radiateurs, d’un plancher chauffant ou d’un ventilo-convecteur. Si la pompe à chaleur rencontre actuellement un succès notable, c’est notamment parce que le pompage de la chaleur tend à utiliser beaucoup moins d’énergie électrique que les méthodes habituelles de transformation de l’électricité en chaleur. Autre spécificité : le cycle peut être inversé quand arrive la saison estivale et la pompe à chaleur sert alors de climatiseur.

Mais, puisque l’installation d’une pompe à chaleur peut parfois se montrer onéreuse et dépasser les 12 000 à 15 000 € pour les modèles aérothermiques (air/eau), il est intéressant de faire le point sur les différentes aides actuellement disponibles en France en matière d’énergie afin de réduire la facture d’une telle acquisition.

Deux aides cumulables pour la rénovation énergétique

Utilisant les énergies renouvelables que sont l’air et l’eau, les pompes à chaleur sont largement subventionnées par l’intermédiaire des aides aux énergies renouvelables. En 2023, les deux principales aides (cumulables) pour l’installation d’une pompe à chaleur sont MaPrimeRénov’ et la prime CEE (Certificats d’Économie d’Énergie).

Cette dernière, aussi appelée Prime énergie et mise en place en 2006 par le gouvernement dans le cadre de la transition énergétique, permet de financer les travaux visant à réaliser des économies d’énergie. Selon la société Heero spécialisée dans la rénovation énergétique, le montant de la prime CEE pour une pompe à chaleur dépend de plusieurs critères réglementaires et ne peut être fixé qu’après étude précise d’un dossier. Toutefois, ce montant fluctue généralement entre 158 et 428 € avec une moyenne de 300 € versés aux bénéficiaires.

Parmi les critères pris en compte pour déterminer le montant de la prime CEE pompe à chaleur, citons la zone climatique, les économies d’énergie réalisées, l’efficacité énergétique saisonnière et le type de pompe à chaleur installée.

Enfin, quelque soit la pompe à chaleur installée, les étapes à suivre pour bénéficier de la prime CEE sont identiques : dans un premier temps, il est recommandé d’effectuer des simulations de prime énergie pompe à chaleur sur les différents sites des fournisseurs d’énergie. Puis il faut choisir un fournisseur d’énergie et signer un contrat CEE.

Après la signature du devis avec un artisan pour l’installation de la pompe à chaleur et la réalisation des travaux de rénovation énergétique qui s’en suivront dans le logement, viendra ensuite le temps d’envoyer le dossier de candidature complet comprenant notamment les factures du chantier, le devis et ne attestation sur l’honneur. Après contrôle du dossier, la prime CEE pompe à chaleur sera généralement versée dans un délai compris entre un et deux mois.

Pompes à chaleur : jusqu’à 11 000 € avec MaPrimeRenov’

Quant à MaPrimeRénov’, cette deuxième aide de l’État peut atteindre jusqu’à 11 000 € pour certains foyers. Mais, si son montant est plus conséquent que celui de la prime CEE, MaPrimeRénov’ est en revanche soumise à des plafonds de ressources et conditions de revenus.

Cette aide mise en place le 1er janvier 2020 est venue remplacer le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) et les aides de l’Agence nationale de l’Habitat (Anah) « Habiter mieux agilité » et «Habiter mieux sérénité».

À noter également que MaPrimeRénov’ est accessible à tous les propriétaires et à toutes les copropriétés de logement construites depuis au moins 15 ans. Par ailleurs, si la demande a comme objectif de financer le remplacement d’une chaudière au fioul par un nouvel équipement de chauffage ou de fourniture d’eau chaude sanitaire, les logements construits depuis au moins deux ans peuvent eux aussi bénéficier de MaPrimeRenov’.

Cette dernière diffère également selon le type de pompe à chaleur installée. Pour ces deux aides, les services de l’État proposent un outil de simulation en ligne afin d’évaluer leur montant.

Enfin, d’autres dispositifs incitatifs sont également proposés pour les futurs acquéreurs de pompe à chaleur. En effet, les travaux de rénovation énergétique bénéficient d’une TVA à taux réduit (5,5 %) appliquée automatiquement et, en cas de reste à charge trop important, l’éco-prêt à taux zéro permet d’emprunter un montant maximal à 50 000 euros à zéro taux d’intérêts pour engager des travaux de rénovation énergétique.

À l’inverse, les aides publiques pour l’achat d’une chaudière à gaz ont été supprimées depuis 1er janvier 2023. À partir du 1er avril prochain, le bonus MaPrimeRénov’ de 1 000€ pour remplacer sa chaudière fioul ou gaz par une pompe à chaleur prendra lui aussi fin. Au 1er juillet 2023, ce sera au tour du bonus CEE pour remplacer sa chaudière fioul par une pompe à chaleur. Des chaudières au fioul qu’il est désormais interdit de renouveler depuis le mois de juillet 2022…

Crédit photo : Capture YouTube (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

Cet article vous a plu, intrigué, ou révolté ?

PARTAGEZ L'ARTICLE POUR SOUTENIR BREIZH INFO

Une réponse à “Énergie. Pompes à chaleur : quelles aides à l’installation en 2023 ?”

  1. jessax56 dit :

    ces aides sont du pipeau, les seuls à en bénéficier sont les installateurs certifié RGE.
    je m’explique :
    j’ai changé ma PAC en novembre et j’ai demandé un aide à EDF.
    celle-ci m’a été refusée car j’ai pris un plombier non RGE et cela m’a coûté 5 121.98 €
    au lieu des 11 200 € du devis de l’installateur agréé RGE.
    devinez donc qui profite de l’aide de l’État ?
    résultat : même avec une aide de 3 000 €, j’en aurai également perdu + de 3 000.

ARTICLES EN LIEN OU SIMILAIRES

Economie, Immobilier

MaPrimeRénov’ : des millions détournés, entre fraudes et malfaçons, le scandale d’un dispositif en péril

Découvrir l'article

Economie, Environnement

MaPrimeRénov’. 1 Français sur 2 ne connaissent pas ce dispositif

Découvrir l'article

Economie

MaPrimeRénov’ : les changements à connaître pour les aides à la rénovation énergétique (depuis le 15 mai 2024)

Découvrir l'article

Economie, Social

MaPrimeRenov’ : Une trentaine d’acteurs du secteur du bâtiment écrivent à Borne

Découvrir l'article

Economie

Les Bretons (Bretagne administrative) et le chauffage. Quelles évolutions depuis 2018 ?

Découvrir l'article

Social, Sociétal

Russie/Embargo. Sandrine Rousseau demande aux Français de baisser le chauffage, Yannick Jadot les incite à laver leur linge la nuit [Vidéo]

Découvrir l'article

Sociétal, Technologies

Pompes à chaleur : tout ce qu’il faut savoir sur ce système de chauffage en vogue

Découvrir l'article

Economie

Rénovation énergétique. La prime du Gouvernement qui n’arrive pas

Découvrir l'article

Economie

Rénovation énergétique. MaprimeRénov : La grande déception ?

Découvrir l'article

Economie

Canicule. 5 conseils pour rafraîchir son logement en été

Découvrir l'article

PARTICIPEZ AU COMBAT POUR LA RÉINFORMATION !

Faites un don et soutenez la diversité journalistique.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur Breizh Info. Si vous continuez à utiliser le site, nous supposerons que vous êtes d'accord.

Clicky