Une suspicion de pollution sur les plages du Pays bigouden a conduit municipalités et préfecture à prendre des arrêtés en fin de semaine dernière, interdisant pêche et baignade. Qu’en est-il ?
Une étrange nappe au large du Pays bigouden
Les amateurs de sports nautiques en Pays bigouden et notamment les surfeurs de La Torche vont devoir patienter. En effet, plusieurs maires des communes littorales du secteur ont décidé, samedi 18 février, d’interdire la baignade, les activités nautiques et le ramassage des coquillages sur les plages de la baie d’Audierne après qu’une « nappe suspecte », de couleur verte-jaune et de plusieurs kilomètres carrés ait été détectée au large des côtes du Finistère sud, entre Saint-Guénolé et La Torche.
L’alerte a été donnée par des habitants du littoral vendredi 17 février qui ont appelé les pompiers après avoir aperçu des vagues à l’écume étrangement colorée.
Par la suite, la Marine nationale, la préfecture du Finistère et les gendarmes ont été mobilisés tandis que les pompiers du service départemental d’incendie et de secours (Sdis) du Finistère ont effectué des prélèvements transmis au Cedre (Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux). De son côté, la préfecture a communiqué le 18 février en indiquant que depuis « la veille, en fin d’après-midi, une nappe suspecte a été repérée à une centaine de mètres de la côte, entre Saint Guénolé et La Torche, au large de Penmarc’h ».
L’arrêté préfectoral associé, venant s’ajouter aux arrêtés municipaux, précise qu’est désormais « interdit provisoirement, la pêche maritime professionnelle et récréative, le ramassage, le transfert, la purification, l’expédition, la distribution et la commercialisation des coquillages provenant de la zone « baie d’Audierne » sur l’estran des communes de Penmarc’h, Plomeur, Saint-Jean-Trolimon et Tréguennec ».
Quelle est la nature de cette « pollution » ?
Quant à la nappe suspecte en question, inodore, elle mesurait, selon les observations réalisées le 17 février, environ 8 km de long sur 2 km de large. Toujours présente à une centaine de mètres de la côte, sa taille avait toutefois diminué le lendemain.
Suite aux premières analyses, il ne serait toutefois pas question d’hydrocarbures. Selon Gwenola Le Troadec (maire de Penmarc’h) et Stéphane Morel (maire de Tréguennec) cités par Ouest-France le 18 février, cette pollution pourrait être d’origine « naturelle, organique », impliquant un potentiel « plancton ». Par ailleurs, la mairie de Saint-Jean-Trolimon a elle aussi évoquée une « pollution au plancton ». Une hypothèse pas forcément rassurante puisque certains d’entre eux sont toxiques.
Attention, pollution à un plancton toxique sur nos plages. Dans l’attente des résultats d’analyse, interdiction provisoire des baignades et pêches à pied. Merci de votre attention. pic.twitter.com/L21UmVyEu5
— Gwenola Le Troadec (@gwenolatroadec) February 18, 2023
Les résultats définitifs des analyses devraient être communiqués en ce début de semaine.
Crédit photo : Capture Page Facebook Mairie de Penmarc’h (photo d’illustration)
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