Le récent démantèlement d’une filière d’immigration clandestine à Mayotte, avec trois passeurs suspectés d’avoir fait entrer illégalement près de 36 000 migrants sur le territoire français depuis 2019, met de nouveau en lumière les difficultés de l’État à protéger les frontières nationales dans l’océan Indien.
Quand Mayotte comptait déjà des clandestins de plus de 30 nationalités…
Si certains de nos lecteurs auraient pu l’oublier compte tenu de l’éloignement géographique de cet archipel situé dans l’océan Indien, nous tenons à leur rappeler que Mayotte, c’est aussi la France ! Et ce Département d’Outre-Mer coûte cher aux contribuables hexagonaux.
Coincé entre le Mozambique et Madagascar et à seulement une soixantaine de kilomètres des Comores, ce rocher de 376km² de superficie avait vu le nombre de migrants entrés illégalement sur son territoire augmenter de 110 % en 2019 par rapport à l’année précédente.
À l’époque, nous avions déjà apporté quelques précisions sur ce phénomène avec des conséquences étonnantes : outre les nombreux voisins comoriens à gagner l’île, les migrants en provenance d’Afrique subsaharienne (RDC, Rwanda, Burundi) se pressaient également de plus en plus vers ce Département d’Outre-Mer. Au total, plus de 30 nationalités étaient alors recensées parmi les clandestins se trouvant sur Mayotte.
Une situation migratoire « devenue complètement incontrôlable »
Face à cette pression migratoire, la « loi Asile et immigration » était venue modifier au 1er mars 2019 les conditions d’attribution de la nationalité française par la naissance s’appliquant Mayotte. Une nouvelle condition était alors requise, à savoir qu’au moins un des deux parents était en situation régulière et ininterrompue pendant 3 mois.
Mais, malgré ce durcissement législatif, la situation de l’immigration clandestine ne s’est pas améliorée pour autant dans l’archipel. À l’occasion d’un déplacement du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à Mayotte au mois d’août 2022, le quotidien La Croix rapportait les paroles de parlementaires locaux, notamment celle de Mansour Kamardine, député LR de Mayotte, lequel reconnaissait que « la situation est devenue complètement incontrôlable » en matière d’immigration.
Le député indiquait par ailleurs que « chaque jour, il y [avait] près de 100 arrivées » en canots motorisés sur les côtes mahoraises depuis l’archipel voisin des Comores. Pour compléter le tout, Mayotte compterait également (toujours selon l’article du 22 août 2022) entre 3 000 et 7 000 migrants mineurs isolés. Pour prendre un peu de hauteur sur le contexte local, il faut rappeler que la population de Mayotte (entre 350 000 et 450 000 personnes selon les sources, dont la moitié est étrangère) a quadruplé entre 1985 et 2017…
À Mayotte, ils avaient fait entrer près de 36 000 migrants
Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur a fait un nouveau déplacement à Mayotte à la fin décembre 2022, toujours pour y parler de l’immigration clandestine et des moyens déployés par l’État pour tenter d’y mettre fin. La dernière idée de Paris en la matière consistait à vouloir désormais s’attaquer aux flux migratoires en amont de l’arrivée des barques sur le littoral mahorais.
Lors de ce voyage, Gérald Darmanin avait fait part de son ambition de voir advenir « un changement de paradigme extrêmement fort à Mayotte ». À cette occasion, il avait également annoncé « la création d’un GIR » (Groupe interministériel de recherches) destiné à enquêter sur les filières clandestines.
Ces nouveaux dispositifs seront-ils enfin suffisants pour sécuriser les frontières françaises dans l’océan Indien ? En attendant, le 10 février dernier, le tribunal de Mamoudzou infligeait des peines de deux à sept ans de prison ferme et des amendes de 10 000 à 100 000 € à trois passeurs pour avoir fait passer plus de 35 000 clandestins depuis les Comores à bord de petites embarcations.
Ce réseau de trafiquants d’êtres humains, bien organisé, était en place depuis 2019 et effectuait en moyenne trois voyages par semaine entre les Comores et Mayotte. À raison d’une somme de 300 € demandés à chaque migrant souhaitant embarquer, les trafiquants sont accusés d’avoir accumulé un chiffre d’affaires avoisinant les 10 millions d’euros. Les trois individus condamnés, de nationalité comorienne, se sont également vus prescrire une interdiction de territoire pour plusieurs années.
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6 réponses à “Mayotte. Trois passeurs comoriens condamnés pour avoir fait entrer près de 36 000 clandestins en France depuis 2019”
Les Comoriens ont voulu »être indépendants » tandis que Mayotte est restée »Française »…maintenant les Comoriennes enceintes arrivent à Mayotte, clandestinement, pour accoucher à Mayotte afin que leur enfant soit »Français » il aura ainsi TOUS les avantages de »la nationalité française » et on ne pourra RENVOYEZR ses parents!…il faut supprimer la »loi du sol »…Les Algériens, qui ont tué et torturé des milliers de »civils innocents » et des soldats français, se sauvent, maintenant de »leur » pays »indépendant »: il ne faut pas donner la »nationalité française » aux musulmans puisque les non-musulmans »nés en Algérie » n’ont pas la »nationalité algérienne » ainsi les Pieds-Noirs ne peuvent, facilement, se rendre dans leur pays natal afin de se recueillir sur la tombe de leurs parents!…
Fin du droit du sol de Mayotte à plus largement l’ensemble des divers départements français !! Fin du regroupement familial élargi par la bénédiction des macroniste sous la tutelle de Bruxelles !! Référendum sur ce sujet précis pour qu’ ainsi le peuple français s’exprimer clairement et impose aux europeiste la voix du peuple français. Faisons respecter notre souveraineté en ce domaine comme dur beaucoup d’autres d’ailleurs.
et bien passeurs vous aurez a rendre compte de votre avidité pour vous et vos proches !!!
MERCI SARKO….Imbé….!
La Loi « Asile & Immigration » n’est rien d’autre qu’une vaste comédie. Les conditions requises à l’obtention de la nationalité Française (La condition qu’au moins un des deux parents était en situation reguliere pendant 3 mois (!) ) apparaissent à l’image d’une passoire sans fond. C’est dingue !!! Se barder de telles Lois est bien plus que ridicule, sinon un crime. Et tout d’abord, pourquoi seulement « 3 mois de presence » ?… Et pourquoi mentionner le mot « Asile » dans l’intitulé de la Loi ? C’est une suite d’erreurs monumentales , mais volontaires !!! Moi je le dis sans ambages : Il faut faire le menage à Mayotte, et avec vigueur. C’est à dire remonter à la troisième génération pour accorder la reconnaissance de la nationalité Française à chaque individu. Et le residu humain non Français, dehors ! Et ce, sans la moindre aide de quelque nature que se soit, en dehors d’un ticket retour vers son pays d’origine. La France dispose de militaires au chomage ou presque, donc envoyez les soldats Français protégér Mayotte !!!
ils devraient écouter les mahorais eux mêmes, minoritaires dans leur propre territoires, comme ç’est en guyane,