Le gouvernement a décider de reporter à 2024 la publication du décret permettant une majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. Alors que plusieurs communes bretonnes avaient, enfin, décidé de passer à l’action pour taxer ces résidences qui pullulent notamment sur toute la côte bretonne, empêchant la jeunesse locale d’accéder à la propriété, c’est un très mauvais signal (un de plus) adressé par les autorités aux zones tendues.
France 3 Bretagne évoque le cas de Saint-Malo et les conséquences que le report va avoir : « Le conseil municipal de Saint-Malo avait intégré, à ses prévisions 2023, une augmentation de 45% de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. Un apport dont la ville devra donc se passer. « C’est un manque à gagner, difficile de dire le contraire » réagit Gilles Lurton. Le maire de la ville reste cependant mesuré « Notre budget d’investissement s’élevait à 27 millions d’euros dont 2 millions de taxe d’habitation sur les résidences secondaires […]D’ici le printemps prochain nous verrons où nous en sommes des réalisations déjà effectuées et ce qu’il nous manque pour boucler ce que nous avions prévu ».
On se dit néanmoins que si cet argent disponible est destiné, dans l’avenir, à favoriser la construction de logements sociaux pour y faire venir en masse des populations non autochtones, personne n’y gagnera non plus au change (et pour le coup, les autochtones seront à nouveau les dindons de la farce).
A Saint-Malo actuellement 40% des transactions immobilières sont des résidences secondaires, et ça n’est pas un cas isolé en Bretagne, mais bien une quasi règle sur les côtes, débretonnisées d’année en année. Le gouvernement lui, fait la sourde oreille (il est vrai que la France périphérique ne semble pas intéresser l’élite parisienne hormis si c’est pour y venir..en vacances dans une résidence secondaire).
Dans un communiqué de presse, le président de l’association nationale des élus du littoral (ANEL) indique : «Les élus de l’ANEL n’ont de cesse d’alerter le gouvernement quant aux difficultés que rencontrent leurs habitants pour se loger dans des villes où la pression touristique bouleverse les équilibres et rend inabordables l’accès à un logement pour les résidents permanents. […] Las, nous venons d’apprendre que le gouvernement renonce à appliquer la loi et à publier ce décret, refusant d’entendre les alertes des maires en première ligne » explique Yannick Moreau. Le maire des Sables d’Olonne est un des fer de lance de la bataille menée par les élus.
L'Etat et le gvt doivent nous aider à réduire les écarts de rentabilité et de fiscalité entre locations touristiques et locations à l'année
C'est 1 enjeu majeur pour nos communes littorales
Certaines communes dont @VilleDesSables feront le choix d'avoir 1 TH majorée pour les RS https://t.co/6Ptr1MUx6U
— Yannick MOREAU (@YannickMOREAU) February 7, 2023
Actuellement en France, 255 communes, sur 1136 éligibles, ont choisi d’augmenter la taxe d’habitation des résidences secondaires. En Bretagne, de nombreuses communes du littoral espèrent pouvoir instaurer cette surtaxe pour réduire le nombre de résidences secondaires à but spéculatif.
Des manifestations pour dénoncer la situation en Bretagne devraient avoir lieu prochainement, à l’initiative de la gauche et de l’extrême gauche bretonne – qui occupent un espace vide politiquement, non sans contradiction, puisque la résolution de la question des résidences secondaires et de l’accès à la propriété en Bretagne est intimement lié à la question de savoir qui est breton, qui ne l’est pas.
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3 réponses à “Zones tendues. Report à 2024 de la publication du décret permettant une majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires”
Racket immobilier : ce nouvel hold-up sur les Français de souche appartenant aux classes moyennes permettra sans doute de caser quelques tribues supplémentaires sur le littoral. Espérons seulement que les victimes de ce nouveau larcin des communes impécunieuses sauront s’en souvenir aux prochaines élections municipales.
Trop d’élu du gouvernement ont des résidences secondaires en Bretagne ou Normandie , on sait qu’ils n’aiment pas se tirer une balle dans le pied…
1) les communes n’ont qu’à arrêter de dépenser à tout va (pour étendre leur pouvoir).
2) qui a commencé à vendre les maisons à des gens extérieurs à la Bretagne…, trop contents de faire une belle plus value ?