Depuis des semaines, pratiquement toute la communication politique tourne autour de la réforme des retraites. Même si ce sujet intéresse tout le monde, il se passe en ce moment dans le monde quelques menus évènements qui, eux aussi, peuvent mériter une certaine attention. D’autant plus que leurs conséquences risquent de se faire sentir rapidement dans notre quotidien, alors que, question retraite, ceux qui y sont ne semblent pas concernés et ceux qui subiront les effets de la réforme -si tant est qu’elle soit maintenue (je ne suis pas devin)- devront encore attendre quelques minutes.
Dans ces conditions, n’est-il pas légitime de se demander si ce feuilleton de la réforme des retraites n’est pas un paravent destiné à occulter une autre actualité beaucoup plus inquiétante encore ?
En premier lieu, une dette mondiale de dimension cosmique
Cette dette a plusieurs composantes :
La dette « publique » qui provient des emprunts des Etats. Ce sont des « bons du trésor » en échanges desquels les banques (centrales ou pas) créent de la monnaie (qui peut être fiduciaire pour les banques centrales) ou scripturales (lignes de compte).
La dette privée est la somme de tous les prêts consentis aux personnes privées pour faire des achats, voire rembourser un autre prêt.
Enfin, les engagements « hors bilan »qui sont des sommes dues, mais pas encore exigibles. Ce sont des dettes que la réglementation comptable permet de « cacher » (darkpools).
Les dettes publiques représentent environ 350 000 milliard de dollars (10 fois le PIB mondial) et le total des dettes s’élève à environ un million de milliards de dollars. Et, sous l’action de la création monétaire par les banques centrales, ces dettes augmentent en continu. Ce phénomène, étudié depuis le 18 ème siècle, a pour résultat d’enraciner une inflation, décalée dans le temps et fonction de l’écart entre le point d’injection et celui où l’argent va « ruisseler »
En d’autres termes, cela dépend de ce que ceux qui se servent en premier vont laisser aux autres à chaque niveau de la cascade. Tout le monde ou presque s’accorde à dire que les dettes doivent être payées. On nous dit même, pour revenir à la retraite, et je cite Olivier Véran, que « sans la réforme des retraites, ce sera la faillite du système des retraites » et Gabriel Attal a surenchéri avec son :
« C’est la réforme ou la faillite ! »
Or, tout ce battage politico-médiatique autour de cette réforme n’est dû qu’au problème de financement des retraites et il est récurrent depuis des décennies. Il s’agit certes de sommes importantes, mais on semble oublier qu’en France, le total des dettes, tout confondu, est de l’ordre de 8000 milliards d’euros, ce qui représente 350 % de notre PIB (environ 2500 milliards d’euros) et cela fait le notre pays potentiellement le plus endetté.
Vous constaterez que personne n’est venu nous en parler, et encore moins nous dire comment nous allons en sortir…
Une situation géopolitique mondiale en plein bouleversement
Autre sujet « saturant » : la guerre en Ukraine. Une chaîne TV d’information en continu y consacre la majeure partie de son temps d’émission. Les débats sont loin d’être contradictoires car, en pratique, tous les intervenants sont pro-Ukraine, lorsqu’ils ne sont pas ukrainiens eux-mêmes. En tout cas, silence gouvernemental sur ce sujet. Pourtant, la guerre en Ukraine semble de plus en plus être le sommet visible d’un iceberg qui atteint des profondeurs abyssales.
En 1973, la Commission Trilatérale avait décidé de distribuer les rôles respectifs des États en fonction des intérêts occidentaux. Il s’agissait essentiellement de consacrer la prépondérance de la finance anglo-saxonne et d’asseoir ainsi sa domination mondiale. Les pays industrialisés allaient entrer dans l’ère « post-industrielle », les pays « en voie de développement » allaient devenir « l’atelier du Monde » et les pays pauvres allaient tout bonnement le rester, car on se contenterait de prélever les matières premières de leur sol et sous-sol.
Dans son livre « Tragedy and hope », Caroll Quigley avait parfaitement décrit ce mécanisme et le lecteur désireux d’approfondir pourra se référer à ce lien.
Au bout d’un certain temps, les pays « en voie de développement » ont fini par émerger et ils ont progressivement réalisé que la place qui leur était dévolue ne correspondait plus à leur puissance économique réelle. Ils ont commencé à s’organiser entre eux dans différentes associations afin d’envisager une alternative à cette domination occidentale, qui les cantonnait aux étages inférieurs.
Tout ceci ne demandait qu’à remonter à la surface et la guerre en Ukraine fut un signal fort. Le clivage est apparu aux Nations Unies lors des différents votes. On constate qu’aujourd’hui, la réalité de cette guerre est qu’elle oppose l’Occident au reste du Monde qui ne veut plus de cette domination.
Cela avait été anticipé par Klaus Schwab et Thierry Mailleret dans le livre « Covid 19 la grande réinitialisation » (Editions Forum Publis hing)
Cet extrait ouvre la porte à une nouvelle géopolitique mondiale, qui se dessinerait autour des continents.
Ce dont Schwab ne parle pas est la question du dollar en tant que monnaie de réserve internationale. Elle est pourtant au centre de ce conflit et cela a été mis en évidence par les sanctions économiques , parmi lesquelles se trouvait l’interdiction faite à la Russie d’utiliser le système international Swift pour les tractations commerciales dont la monnaie principalement utilisée est le dollar. La réponse de la Russie, qui indiquait clairement que cela avait été débattu au préalable avec beaucoup d’autres pays, et notamment les BRICS, a été d’imposer sa monnaie, le rouble, pour ses ventes de gaz et de pétrole. C’est un coup sans précédent porté contre le dollar montrant, s’il en est besoin, que la Russie et ses alliés s’en prennent directement à la puissance américaine et, à travers elle, à tout l’Occident. Vous noterez que, à travers ce problème monétaire, on revient sur celui de la dette mondiale. Aujourd’hui, la dette publique américaine est exportée dans les autres pays du Monde au-travers du dollar. Que va-t-il se passer si ce dollar s’exporte moins mais que la FED continue à l’imprimer au même rythme ?
Les gouvernants et les partis politiques restent muets
Aussi incroyable que cela puisse paraître, il semble qu’il y ait un consensus de toute la classe politique pour ne pas aborder ces sujets. Ils remettent pourtant en question tout l’avenir, non seulement de notre continent, mais aussi, et cela nous concerne au plus haut point, de notre pays.
Même si les choses ne sont pas « gravées dans le marbre », il paraît impensable que personne ne fasse, au minimum, un état des lieux.
De Gaulle, périodiquement, s’exprimait lors de conférences de presse dans lesquelles, avec le talent qui était le sien, il exprimait clairement sa vision des choses, au besoin en suscitant les questions qui allaient permettre de le faire au-travers de ses réponses
Aujourd’hui, l’espace médiatique est entièrement occupé par des questions secondaires, peut-être opportunément créées ou dictées par la volonté de passer sous silence toutes les autres.
Ce silence devient vraiment assourdissant.
Jean Goychman
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10 réponses à “Dette mondiale, situation géopolitique mondiale…Ce qu’on ne dit pas est plus important que le bruit saturant”
« La politique est l’art qui consiste à empêcher les citoyens de s’occuper de ce qui les regarde … » Il faut dire que ces derniers y mettent beaucoup du leur en pressant – fortement – les paupières et en se bouchant violemment les oreilles !
Tres bonne analyse M. Jean Goychman, en effet la guerre en Ukraine a bien arrangé pour faire oublier le lait sur le feu, si l’Ukraine perd, et contrairement à nos generaux de tele qui n’ont connu que la guerre des boutons, c’est bien partie ! alors le chois sera la guerre,ou la faillite, les deux ne sont pas incompatibles, ce sera un Grand fisco pour l’amerique et l’Europe, la Brics va prendre le dessus, et l’Europe ( les moutons de service ) iront à l’abbatoir pour des Soros et compagnie.
Oui !
Ce silence sur les familles de grands Banquiers Américains devient vraiment assourdissant.
Oui la finance internationale est utilisée depuis longtemps pour asservir les peuples. Ces actifs sont tenus par quelques familles et groupes internationaux qui se sont taillés la part du lion, en suscitant des guerres, des famines….LA dette des peuples est à mettre en regard de ces fortunes mal acquises. Bien sur, les fortunes illicites se protègent par des lois, et par la mobilité des capitaux d’un pays à l’autre pour les protéger. Les coffres d’Angleterre sont remplis de l’or pillés depuis tous les temps à tous les peuples du monde. Est-il juste de le leur laisser? On reparle en ce moment de l’or d’Ukraine..après celui du Venezuella, de celui d’Irak de Libye..Les Russes n’ont jamais reçu l’or du paiement pour l’Alaska… L’extraterritorialité USA sur le dollar est un scandale international. Il est temps de renvoyer les anglo-saxons dans leur ile.
Comment la France qui équilibrait son budget sous Raymond Barre en est arrivé à 8000 milliards d’euros de dette ? Et surtout, à qui la responsabilité de ce désastre ? La réponse est facile ce sont nos responsables politiques . Par mauvais choix ou d ‘incessantes compromissions ils ont dévasté notre économie et notre pays !
Inutile Mr Attal de brandir l’épouvantail de la faillite on y est déjà en plein et le problème des retraites est une goutte d’eau dans l’océan de notre dette.
Merci pour cet article . Tout y est dit , et clairement exprimé .
Hélas … le peuple de France ressemble aux 3 petits singes .. » Je ne vois rien , je n’entends rien , je ne dis rien » Il est déjà mort ..La France suit à quelques pas , qui entrainera dans sa chute , la poignée d’éveillés désespérés , ses enfants , son histoire …
La marionnette a pu réaliser tous les projets de ses mentors ..et sans problèmes majeurs …!!
Que les feux de l’Enfer soient sur eux jusqu’à la fin des temps …
Excellent article comme toujours présenté par Breizh Infos et Mr J. Goychman. Les chiffres publiés pour moi, je citais une dette de l’occident à 260’000 milliards irremboursable car j’ai soustrais les actifs immobilisés et les infrastructures. Mais bon le virtuel financier quand à lui, pour moi il est de1,5 million de milliards. On ne va chipoter sur les chiffres nous ne sommes plus à 500’000 milliards près. Le banquier Law avait déjà au 17èe siècle ruiné l’Europe. L’Humanité vit a crédit depuis l’aube des cavernes avec des hauts et des bas. De Madoff à 2008 et avant 1929 nous avons toujours eu des faillites financières une sorte de remise à l’heure des pendules. Mais là on atteint des sommets et les BRICS la Russie la Chine l’Inde, donc les énergies et les productivités n’entendent plus se faire payer en monnaie de singe sur imprimée virtuellement et fiduciairement parlant. Les guerres ont toujours eu en toile de fond les richesses des uns, contre la pauvreté des autres afin de ne pas les voir accéder aux richesses. Le conflit social européen qui couvait en 1910 fut restreint par la guerre de 1914 1918. Les sanctions financières contre l’Allemagne ont amené la guerre de 1939-1945 et ainsi de suite pour la suprématie des matières premières gaz pétrole acier uranium terres rares bauxite cuivre or argent etc.. L’esclavage sous l’Egypte antique et sous la Rome antique n’a pas changé, elle est pire puisque on arrive à des 10 et 53 millions de morts dans nos deux grandes guerres. Notre humanité se délecte de génocide avec ses castes, glorifie ensuite les morts avec des monuments et chante des hymnes patriotiques Les amérindiens ont été exécutés en dizaine de millions le pire génocide des colons futurs américains. La mentalité des USA a donc de qui tenir et le tout se résume dans la guerre en Ukraine USA contre Russie qui veut obliger la finance des richesses énergétiques de la Russie a la faire revenir dans le droit chemin du dollars. Le danger ce sont les USA qui ne voudront pas laisser leur dollars abandonner la suprématie mais ont-ils le choix ? Devant eux 5,6 milliards d’humains qui refusent définitivement la suprématie du dollars on le comprend. Mais en final le danger c’est la dévalorisation et le désintérêt du dollars qui fera perdre à l’occident 750’000 milliards de dépréciation dont une crise financière qui arrive come un tsunami. La Russie l’Inde et la Chine le savent et attendent que le fruit mûr tombe de lui même 1929 et 2008 en dix fois plus. D’où la guerre en Ukraine et l’éternelle lutte des classes dirigeantes qui exploitent les classes ouvrières qui veulent plus d’équité entre un communiste participatif et un capitalisme outrageux.
D’autres scandales dont personne ne parle : les salaires et avantages pharamineux des dirigeants des » associations » imigrationnistes : VILTAÏS, EQUALIS, etc.
Au siège d’EQUALIS, à Mareuil-lès-Meaux (Seine-et-Marne), les inspecteurs de la préfecture ont recensé l’argent public dilapidé par la trentaine de directeurs.
Le directeur général a perçu 203 000 euros au cours de l’année 2020. Les neuf directeurs du comité exécutif (Comex) ont tous perçu au moins 100 000 euros annuels.
En juin 2019, un voyage est organisé avec hébergement pour les 29 directeurs « dans un hôtel de luxe ». Coût total : 71 000 euros. « Lors de ce séminaire, un apéritif a également été organisé sur un voilier », rapportent les inspecteurs. En juin 2019, « une journée partenaires » est montée au théâtre du Trianon à Paris (XVIIIe). Budget : 123 000 euros. EQUALIS fit une soirée pour ses agents qui coûta 140 000 euros à Malakoff (Hauts-de-Seine). Pour rester dans le domaine automobile, « les infractions routières sont prises en charge par l’association ».
L’ancien directeur d’EQUALIS roulait dans une Audi Q7 louée par l’association 2 100 euros par mois. EQUALIS loue un total de 329 voitures ce qui représente une dépense de 73 000 euros par mois. 38 véhicules sont nominatifs et coûtent chaque mois 17 000 euros.
EQUALIS paie beaucoup de choses à ses grands chefs. Ils disposent de cartes de crédits prépayées entre 2 000 et 10 000 euros et « De nombreux cadres utilisent leur carte de paiement pour des dépenses de restauration dont les montants ne se justifient pas. »
L’ancien directeur général s’est payé des meubles et de l’électroménager pour équiper son logement pourtant loué meublé par EQUALIS, et des nuits régulières d’hôtel quatre étoiles à Paris.
Le directeur général de l’association EQUALIS, basée à Mareuil-lès-Meaux, qui vient en aide aux migrants, percevait un salaire de 18 000 euros brut mensuel et une voiture de fonction un très gros 4×4 allemand de 90.000 euros loué 2.000 euros par mois par l’association. Enfin, il dispose d’un logement de fonction.
Source Fdesouche
Sur ces coûts des associations immigrationnistes – payés par nos impôts, nos charges sociales, et nos emprunts – le silence devient vraiment assourdissant.
Alors qu’ils pourraient être annulés par une loi unique : » la France au Français « .
Y aura t il un jour un chroniqueur qui rédigera le projet de loi ?
Quand on aime, on ne compte pas.