Tandis que le Premier ministre italien Giorgia Meloni est attendu au tournant sur la question de l’immigration lors d’un sommet européen qui se tient en cette fin de semaine, les arrivées de clandestins par voie maritime se poursuivent à un rythme élevé en Italie.
En Italie, le nombre de migrants a doublé depuis début 2023
Avec la promesse électorale d’une immigration illégale réduite à néant en Italie, Giorgia Meloni devait s’attendre à voir sa politique en la matière scrutée à la loupe après sa prise de fonction. Si le nouvel exécutif aux commandes du pays depuis la fin octobre 2022 semble faire preuve de bonne volonté, les chiffres de l’immigration clandestine demeurent tout aussi mauvais que ceux enregistrés sous le gouvernement précédent.
Voilà trois semaines désormais, nous rapportions les chiffres publiés au 19 janvier 2023 par le ministère italien de l’Intérieur concernant les arrivées de migrants. À cette date, l’Italie avait ainsi vu débarquer sur ses côtes 3 862 clandestins depuis le 1er janvier. En comparaison, les autorités avaient recensé 582 clandestins en 2022 durant la même période et 358 en 2021 (soit un nombre près de 10 fois inférieur).
Depuis, la situation ne s’est guère améliorée puisque le mois de janvier 2023 s’est finalement conclu avec un total de 4 963 clandestins débarqués en Italie, très loin devant les chiffres des deux années précédentes pour le même mois.
Et le mois de février semble débuter sur le même rythme : au 8 février, les autorités italiennes indiquent que 1 495 migrants sont déjà entrés illégalement dans le pays par voie maritime. En cumulant ce nombre avec le total du mois janvier, 6 458 clandestins ont d’ores et déjà débarqué sur le littoral italien depuis le début de l’année. Au cours de la même période en 2022, ces mêmes autorités en avaient recensé 3 053, contre 2 179 en 2021.
Des clandestins ivoiriens très représentés parmi les derniers arrivés
Profitant de conditions météorologiques plutôt favorables à la navigation ces derniers jours, 387 clandestins ont ainsi débarqué sur le littoral italien lundi 6 février. Les autorités en dénombraient 485 supplémentaires le lendemain. Toujours à titre de comparaison, 2 439 migrants avaient débarqué illégalement en Italie au mois de février 2022. Ils furent 3 994 en 2021.
Quant à l’origine des près de 6 500 clandestins qui ont débarqué en Italie en 2023, 938 sont de nationalité ivoirienne (14 %), sur la base de ce qui a été déclaré au moment du débarquement ; les autres viennent de Guinée (763, 12 %), du Pakistan (422, 6 %), de Tunisie (372, 6 %), d’Égypte (359, 6 %), d’Afghanistan (334, 5 %), de Syrie (255, 4 %), d’Érythrée (236, 4 %), du Bangladesh (232, 4 %), du Cameroun (219, 3 %) auxquels s’ajoutent 2 328 individus (36 %) provenant d’autres États ou pour lesquelles la procédure d’identification est encore en cours.
Meloni va devoir batailler lors du sommet européen
Enfin, Giorgia Meloni doit assister cette semaine au sommet européen extraordinaire qui se tient ces 9 et 10 février. Des débats lors desquels la question de l’immigration illégale doit être abordée. Sur ce sujet, ce sont désormais huit pays membres de l’UE qui appellent à une réforme « innovante » du droit d’asile et à un renforcement de la protection des frontières dans le but d’éviter « une autre crise migratoire grave ».
Ainsi, dans une lettre commune adressée quelques jours avant le sommet aux présidents de la Commission européenne et du Conseil européen, Ursula Von der Leyen et Charles Michel, les gouvernements du Danemark, de la Lituanie, de la Lettonie, de l’Estonie, de la Slovaquie, de la Grèce, de Malte et de l’Autriche dénoncent un « système d’asile actuel défaillant ».
Dans un contexte de forte pression migratoire sur les frontières européennes, ces huit nations souhaitent « renforcer la protection des frontières extérieures, notamment par l’installation d’infrastructures ». Par ailleurs, ils ont déploré dans le courrier le « très faible taux de retour » du système d’asile européen, qui constitue un « facteur d’attraction » pour les « ressortissants de pays tiers n’ayant pas besoin de protection internationale ». En conséquence de quoi, ces migrants « continueront » d’affluer vers l’Europe.
Ne reste plus qu’à patienter jusqu’à la fin de semaine pour savoir ce qui ressortira de ces échanges européens entre des dirigeants séparés par deux visions bien différentes sur la question de l’immigration extra-européenne. Gageons que Giorgia Meloni se montre enfin à la hauteur des attentes de ses électeurs. Ces derniers ont d’ailleurs un jugement plutôt positif sur son action puisque qu’à la fin du mois de janvier, 100 jours après sa prise de fonction, un sondage la créditait de 46 % d’opinions favorables en Italie.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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5 réponses à “Italie. Entre arrivées records de clandestins et sommet européen crucial pour l’immigration, Giorgia Meloni n’a plus le droit à l’erreur”
tant que les ONG de SOROS existeront, rien ne changera
Le » camenbert » renseigne bien sur l’origine des pays des migrants mais rien sur le nombre d’hommes, de femmes ou d’enfants…..sur la plupart des photos on ne voit que des hommes ayant abandonné leur famille…….. dans l’espoir d’un regroupement familial ? A moins qu’ils ne jouent leur carte en solo dans l’espoir d’une nouvelle vie ? Les statistiques ne donnent pas les sommes payées par ces migrants aux passeurs qui s’ empochent des petites fortunes….
Bonjour,
Il faut sortir de l’union européenne c’est la seule solution pour avoir la maîtrise de ces flux et de plus celle ci nous entraîne vers une guerre contre la Russie et bien sûr les peuples ne sont pas consultés.
De plus cette organisation est corrompue ,
c’est la ruine assurée pour nos pays..
Qui a pu croire la Meloni quand elle disait vouloir interrompre l’arrivée des clandestins? Elle a fait un coup d’éclat en repoussant un bateau, au début, mais en a laissés entrer trois au courant de la même semaine. Dire que tous les journaleux prévoyaient le retour du fascisme avec elle, mais quelle plaisanterie. C’est un peu la Le Pen Italienne, avec un tout petit succès pour son élection, mais pour la suite elle fera ce qu’on lui dira de faire
Le roi du Maroc, Mohamed VI, a rappelé son ambassadeur en France ainsi que le F.L.N. qui gouverne en Algérie!…J’aimerais que Mohamed VI et que le F.L.N. rappellent, aussi, dans »leur » pays tous les musulmans d’origine marocaine et algérienne, se trouvant en France, et qui nous pourrissent la vie! A notre tour de leur dire: »La valise ou le cercueil »…et bon débarras!