Un peu plus de 4 500 réfugiés et demandeurs d’asile sont arrivés en Irlande depuis le début de l’année, selon les dernières données du ministère de la Justice. Parmi ceux-ci 3 073 Ukrainiens fuyant la guerre en cours sur leur terre natale sont arrivés en Irlande depuis le 1er janvier. Le reste (1437 personnes) est constitué majoritairement de migrants extra-européens, qui cristallisent la colère d’une partie de la population irlandaise qui ne cesse de manifester actuellement sous la bannière « Ireland is full », l’Irlande est pleine.
🇮🇪 Toujours aucun article en France mais les irlandais continuent de manifester contre l’immigration. #Irlandeisfull
— Damien Rieu (@DamienRieu) February 7, 2023
Le nombre de bénéficiaires d’une protection temporaire est passé de 389 au cours de la première semaine de janvier à plus de 700 par semaine au cours des deux dernières semaines. Environ 70 000 Ukrainiens sont arrivés en Irlande en 2022, l’État ayant fourni un hébergement à plus de 50 000 d’entre eux. A ces Ukrainiens il faut ajouter 19 000 autres migrants extra-européens qui ont également été hébergés par l’État.
Le gouvernement se démène pour trouver davantage de places pour héberger les réfugiés et n’a pas été en mesure de garantir l’hébergement de tous les arrivants ces dernières semaines. Les Irlandais eux, sont en situation croissante de précarisation et en pénurie de logement, mais les autorités semblent n’en avoir cure.
Des dizaines de manifestations anti-immigration ont eu lieu dans le pays en réaction. L’Irish Times a rapporté ce week-end que des responsables politiques ont été avertis que les hôteliers renonçaient aux contrats du gouvernement pour l’accueil des réfugiés par crainte des protestations et de l’opposition locale.
Des documents rédigés pour un comité ministériel de premier plan soulignent « l’émergence de protestations significatives et d’une opposition locale aux hébergements proposés et récemment ouverts ». Traduction : les hôteliers ne veulent plus loger les migrants aux frais de l’Etat et veulent se concentrer, comme à Killarney récemment, sur leur mission principale, à savoir le tourisme. Selon les chiffres communiqués à la commission, seuls 30 % des prestataires ont signé un nouveau contrat avec l’État. Bien que personne n’ait encore refusé le contrat, le ministre de l’intégration Roderic O’Gorman a déclaré au Irish Times que même un refus de 10 % aurait un « impact significatif » sur la capacité d’hébergement. Les journaux soulignent qu’il existe un « risque de perdre jusqu’à 8000 lits » avec le retour des prestataires dans l’industrie du tourisme pour l’été.
Le ministère de l’intégration a également prévenu que les services publics où il y avait une forte concentration de migrants débarqués en Irlande étaient sous tension
Face à la colère populaire, les dirigeants du pays semblent très préoccupés par les retombées politiques et l’ampleur de la crise migratoire. Les ministres ont été informés qu' »il est urgent de planifier en détail l’intégration, étant donné les préoccupations croissantes en matière de cohésion communautaire, de tension et de perturbation, et l’exploitation par l’extrême droite ». Le document souligne qu' »une importante pénurie de logements à court terme est toujours prévue », la situation « venant s’ajouter aux défis existants en matière de logement et de sans-abri ».
La semaine dernière, M. O’Gorman a écrit aux ministres pour leur demander de trouver de grands bâtiments vacants, comme des centres sportifs ou des installations de conférence, où « des lits de camp, des matelas et des sacs de couchage pourraient être installés pour les gens ». Sa collègue du Cabinet, la ministre des Sports Catherine Martin, a écrit vendredi aux organisations sportives relevant de son département pour leur demander des bâtiments.
L’Irlande est, comme beaucoup d’autres pays, prisonnière des directives de l’Union Européenne. Tous les pays sont en effet tenus par la directive sur la protection temporaire de fournir un accès à l’aide sociale, aux droits du travail et à d’autres droits sociaux notamment… Mais visiblement, les autorités du pays poussent dans la direction d’un accueil inconditionnel, au détriment de leur propre peuple, et avec le risque que l’île s’embrase…
Le ministre irlandais de l’intégration, Joe O’Brien, a ainsi déclaré que le gouvernement du pays devait se préparer à accueillir plus de 80 000 migrants qui prévoient de chercher refuge en Irlande en 2023. Un chiffre similaire donc, à l’an passé, pour un pays qui compte 5 millions d’habitants. C’est titanesque. Cela représente une hausse de pas loin de 3% de la population en Irlande en deux ans.
Un suicide organisé à grande échelle, en quelque sorte. A moins que le peuple irlandais ne se rappelle au bon souvenir de ceux qui, il y a cent ans, ont libéré le pays…
A noter que la presse française mainstream est totalement silencieuse sur ce qui se passe en Irlande. Il est vrai pas aidé par une presse mainstream irlandaise partisane, pro immigration, et qui traite les manifestations d’opposants comme des « rassemblements d’extrême droite » organisés par « une petite minorité » alors que tous les échos sur place font état de mobilisations locales – avec certes des partis politiques présents – de communautés qui ne veulent pas être envahies.
Une réponse à “Plus de 4 500 réfugiés et migrants sont arrivés en Irlande depuis le début de l’année – la colère monte #Irelandisfull”
Décidément en Europe le vrai peuple commence à manifester contre ses gouvernants