63,8 kilos de stupéfiants ont été saisis dans le Morbihan en 2022 d’après le bilan sécurité publié par les services de l’Etat dans le Morbihan permet de faire un point sur les infractions liées aux stupéfiants dans le département. Un bilan que nous vous proposons de découvrir ci-dessous.
Les atteintes aux biens et les atteintes volontaires à l’intégrité physique retrouvent le niveau de 2019
L’année 2022 marque le retour aux tendances observées lors des années précédant la crise sanitaire, à l’instar des tendances constatées au niveau national. Les atteintes aux biens (AAB) enregistrent une forte hausse par rapport à l’année précédente, respectivement + 20,31% et +15,93% en zone police et gendarmerie, en raison notamment d’une forte recrudescence des cambriolages (habitations principales, résidences secondaires ou entreprise) : +29,56% au global en zone police et +33,9 % en zone gendarmerie.
Il est à souligner également l’importante hausse des vols liés aux véhicules en milieu urbain, notamment des deux roues. Cette croissance est toutefois à nuancer comparativement à l’année 2019 puisque le nombre total de faits constatés en 2022 est du même ordre de grandeur que celui enregistré en 2019. Bien qu’inférieur à 2021 (diminution observée de -3,72% en zone gendarmerie et de -1,80 % en zone police), le nombre d’escroqueries et infractions économiques et financières reste supérieur à celui de 2019, confortant ainsi l’idée qu’une partie de la délinquance s’est tournée durablement vers la délinquance numérique depuis la pandémie. En effet, plus de la moitié des victimes d’arnaque a été approchée par internet.
Les atteintes volontaires à l’intégrité physique continuent de progresser avec une hausse de plus de 10 % entre l’année 2021 et l’année 2022 (+14,35 % en ZP et +5,56 % en ZG). Cette augmentation, qui atteint même 30 % si l’on se réfère à 2019, s’explique notamment par la hausse du nombre de victimes déclarées de violences intrafamiliales.
Les infractions à la législation sur les stupéfiants
Les infractions liées à la législation et à la saisine de stupéfiants sont en baisse, grâce à l’action renforcée sur le terrain des FSI. Sur l’année 2022, on remarque que le nombre d’infractions liées aux stupéfiants a chuté de 8,64 % sur le département, particulièrement en zone police (-12,78% par rapport à 2021 ). On constate également une baisse du nombre de personnes gardées à vue dans le cadre des affaires de stupéfiants (-3,4% par rapport à 2021). Idem concernant le nombre de personnes déférées (-10,34% par rapport à 2021).
En revanche, les saisies de matières stupéfiantes sont en augmentation de +52 % par rapport à 2021 en raison principalement d’une augmentation des quantités saisies de résine de cannabis (+70 % sur un an). Enfin, il est constaté une baisse du montant des avoirs criminels par rapport à 2021. La typologie des stupéfiants saisis présente une dominante de résines de cannabis (plus de 65%) et d’herbes de cannabis (un peu plus de 25%) pour une valeur cumulée des avoirs sur ces opérations établie à 186 245 €.
L’année 2022 a permis en outre la consolidation du dispositif mis en place en 2020 d’Amendes forfaitaires délictuelles stups (dites « AFD stups ») ; c’est 600 AFD qui ont été dressées en 2022 contre 376 en 2021 (+ 59,57%).
Le bilan de la sécurité routière
On note, sur un an, une baisse de 11 % du nombre d’accidents ainsi qu’une diminution de 14 % du nombre de blessés légers. En revanche, il est à déplorer une légère augmentation du nombre de blessés hospitalisés (+3%) et du nombre de tués (43 morts sur les routes en 2022 contre 40 en 2021 (soit +8%). Cette tendance haussière du nombre de tués et de blessés graves ne se confirme pas si l’on se compare à l’année de référence (2019) précédant la crise sanitaire puisque le nombre de morts sur les routes et de blessés nécessitant une hospitalisation est en décroissance de respectivement 19 % et 12 %.
La première cause des accidents mortels reste l’alcool et/ou les stupéfiants (41% des causes, contre 28,9% en 2021, 35,4 % en 2020 et 47 % en 2019). Si la vitesse, à la tendance baissière depuis 3 ans, n’est une cause principale qu’à hauteur de 7,7 % des accidents mortels constatés (contre 10% en 2021, 13 % en 2020 et 17,6 % en 2019), elle demeure toutefois une infraction corollaire des accidents où alcool et stupéfiants sont la cause.
Sur les 43 tués, 34 sont des hommes (79%) et 9 des femmes (21%) – une proportion quasi-analogue aux années passées (2019, 2020 et 2021). Toutes les tranches d’âge sont touchées mais on constate une augmentation constante du nombre de tués chez les plus de 75 ans (depuis 2020) et chez les 18-24 ans (depuis 2019). Le réseau des routes départementales, plus précisément hors agglomération et entre 9h et 21h, est celui où il y a le plus de tués. Pour mémoire, l’usage d’un véhicule léger (VL) ou utilitaire (VU) concentre toujours la majorité des tués soit 48 % sur ces trois dernières années et 54 % en 2022. Mais il est à noter que les usagers fragiles (piétons, cyclistes, deux-roues motorisés) représentent 41,8% des tués.
Concernant les chiffres annuels des suspensions des permis de conduire, ils sont en augmentation de +15,96 % comparativement à 2021 (2 313 suspensions de permis en 2022 contre 1995 en 2021). 88 % de la totalité des rétentions de permis sont liés à l’alcool (52,48%, soit une hausse de +18 % par rapport à l’année passée), à l’usage de stupéfiants (27,91%, soit une hausse de +9 %) et à la vitesse (7,56%, représentant une baisse de -5 %). Alors que celles pour stupéfiants (+9%) et pour alcool (+18%) ont augmenté, celles pour cause liée à la vitesse ont diminué (-5%).
Tout le rapport est à télécharger ici
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
2 réponses à “Atteintes aux biens et agression en hausse, 63,8 kilos de stupéfiants saisis : le bilan de la sécurité dans le Morbihan en 2022”
Au lieu de parler d’un « bilan de la sécurité » on pourrait peut être parler d’un bilan de l’insécurité….???
n’est ce pas une atteinte aux biens des dileurs que de leur confisquer leur marchandise ? de quoi ces gars la vont ils vivre car le rsa, les allocs ne suffisent pas, manifestement