Après le feuilleton du PS – où elle est finalement devenue numéro 2bis, ayant du faire de la place au candidat malheureux Nicolas Mayer-Rossignol, après une semaine de feuilleton politique et médiatique, retour aux affaires courantes pour Johanna Rolland, et notamment au conseil municipal de Nantes.
Ce dernier, le 3 février, a été marqué par un débat autour de l’occupation, du 7 au 12 janvier, d’un pavillon à Doulon par la Maison du peuple, pour y loger des migrants. Cette opération, en plus d’être illégale, avait indigné l’opinion – ladite maison appartenait à des retraités malades, qui comptaient la vendre pour être placés en maison de retraite et avoir une fin de vie digne. Dénoncée dès le premier jour par les parents et les voisins des victimes, cette occupation posait en outre un problème au moins moral, étant portée par une association conventionnée par la ville de Nantes et qui occupe des locaux municipaux.
Association que la ville de Nantes a tenté de normaliser, oubliant un peu vite qu’elle était d’extrême-gauche… et que les impôts des Nantais ne pouvaient pas servir à engraisser une structure qui ne respecte les lois et le bien d’autrui que quand ça l’arrange.
La droite nantaise rappelle qu’elle existe encore… et c’est bien tout
Cette affaire est aussi l’occasion pour des oppositions un brin fantomatiques de se rappeler au bon souvenir de leurs électeurs. « Vous avez signé avec le collectif une convention qui rappelle que les lois doivent être respectées en toute circonstance […] pas une fois on ne doit laisser passer une attitude qui transgresse la loi, sinon on va bordéliser la ville », a déclaré Laurence Garnier, reprenant les reproches de Gérald Darmanin – qui fut, un jour, de « droite », – à la NUPES. Qui pourrait très bien répondre au ministre qu’il sert un exécutif qui a « bordélisé » le pays à plusieurs reprises, entre réformes bâclées, déclarations imprudentes et mesures sanitaires liberticides et contradictoires…
La désobéissance civile prime pour l’élu d’extrême-gauche
Cela dit, dans la majorité de gauche, le ver est déjà dans le fruit. Quand on accepte des élus issus de l’extrême-gauche – sous couvert de soutien à l’action associative – il ne faut pas s’étonner que leurs (ex-) organisations se croient tout permis.
C’est ainsi que l’élu d’extrême-gauche Christophe Jouin – qui après un greenwashing est passé sous la bannière des écolos – assène : « la désobéissance civile est la seule voie à la portée des militants pour pouvoir offrir un abri, même temporaire, à des personnes à la rue ».
Il y a pourtant une solution, plutôt que de dégainer le « there is no alternative » de… Thatcher. Que Christophe Jouin soit cohérent avec ses idées et les accueille chez lui. La légalité, le bon sens et la tradition d’accueil seraient ainsi respectés.
LM
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