Sous pression, la Commission européenne ouvre la possibilité d’utiliser les fonds de l’UE pour construire des murs anti-migrants.

La marche en avant de partis patriotiques au sein de différents pays d’Europe influe désormais sur la Commission de l’Union Européenne, dirigée par Ursula von der Leyen. La Hongrie, conduite par les démocrates-chrétiens du Fidesz, et la Pologne, gouvernée par les conservateurs de Droit et Justice (PiS), sont désormais rejointes, dans leur conception d’une politique migratoire restrictive, par l’Italie aux mains des partis de la coalition de centre-droit, dont deux sont hostiles à l’immigration : Frères d’Italie, le parti nationaliste du Premier ministre Giorgia Meloni, et la Ligue, de Matteo Salvini.

La Suède, qui exerce au cours du premier semestre de l’année 2023 la présidence de l’Union Européenne et est dirigée par un gouvernement minoritaire de centre-droit soutenu de l’extérieur par les nationalistes des Démocrates suédois, est également politiquement orientée en ce sens. En Autriche, le gouvernement, réunissant les sociaux-chrétiens/conservateurs de l’ÖVP et les écologistes, tente de fermer les portes du pays, alors que les principaux partis d’opposition, les nationalistes du FPÖ, donnés premiers dans les sondages, et les sociaux-démocrates du SPÖ, qui ont pris dernièrement un tournant anti-migration, se trouvent sur la même longueur d’onde. Le Danemark, dont les sociaux-démocrates sont devenus fortement anti-immigration, pratique une politique très hostile à cette dernière.

L’Autriche, qui a bloqué l’entrée de la Bulgarie dans l’espace Schengen, désire qu’une barrière soit construite sur la frontière entre ce pays et la Turquie, ce qui nécessite deux milliards d’euros. Jusqu’à présent, la Commission européenne a rejeté les demandes de financement de ces obstacles. Le Commissaire européen social-démocrate suédois Madame Ylva Johansson a encore répété que les barrières et murs ne seront pas payés : « Au sein du budget de l’Union Européenne, il n’y a pas, pour cela, d’argent disponible. »

Lors d’une réunion qui s’est tenue à Stockholm en Suède, les ministres des pays de l’Union Européenne ont discuté de la façon dont les clandestins doivent être renvoyés vers leur pays d’origine : les différents gouvernements ne sont pas d’accord entre eux à ce sujet et chacun applique sa propre politique en la matière.

Possibilité de fonds de l’UE pour construire des murs 

Cependant, la pression exercée par différents pays qui sont sous influence de partis patriotiques a fini par porter ses fruits. En effet, le quotidien italien La Stampa du 27 janvier 2023 nous apprend, sous la plume de M. Bresolin, que :  « Ursula von der Leyen ouvre la possibilité d’utiliser les fonds de l’UE pour construire des murs anti-migrants. Ce revirement est confirmé par la lettre que la présidente de la Commission européenne a envoyée hier soir à tous les dirigeants de l’UE en prévision du sommet extraordinaire des 9 et 10 février. Von der Leyen présente un plan en 15 points, dont le premier prévoit de « renforcer les frontières externes à travers des mesures ciblées de la part de l’UE », parmi elles « la mobilisation de fonds UE pour aider les États membres à renforcer les infrastructures pour le contrôle des frontières ». Le mot « infrastructures », qui désigne réellement la construction de murs et de barrières, n’était pas présent dans la précédente version, mais a été inséré après une longue journée de négociation et à la lumière de la rencontre entre les 27 ministres de l’Intérieur qui se sont réunis à Stockholm. »

Des mesures sont également prévues pour aider la Tunisie, la Libye et l’Égypte à garder leurs côtes, ainsi qu’une présence renforcée de Frontex dans les Balkans. Ursula von der Leyen envisage des accords de rapatriement de migrants illégaux avec les pays d’origine.

D’un autre côté, elle maintient les positions immigrationnistes de la Commission de l’Union Européenne, car elle désire intensifier les corridors humanitaires et mettre en place des mesures afin d’ attirer « les travailleurs qualifiés », tout en prônant la redistribution des migrants au sein des différents pays de l’Union Européenne.

La présidente de la Commission de l’Union Européenne ajoute dans sa lettre que la question migratoire est « un des principaux défis de notre époque » et est « en haut de la liste des questions sur lesquelles les citoyens attendent une réponse forte de la part de l’UE. La voie royale reste l’adoption du Pacte sur les migrations et l’asile, mais « l’impératif d’une solution structurelle ne signifie pas que nous ne pouvons pas agir dès maintenant ». Et cette fois l’Europe a décidé de commencer avec la construction de murs financés par l’UE. »

Le bal des faux-culs 

La commission de l’Union Européenne, aux mains des lobbys mondialistes, a décidé de céder, sous la pression de différents gouvernements, et d’accepter d’octroyer des fonds pour la construction de barrières frontalières en vue de repousser l’immigration illégale, tout en poursuivant ses objectifs d’importation de main d’œuvre étrangère à l’Union Européenne et de demandeurs d’asile.

Pendant ce temps, le gouvernement italien, dont un des objectifs est d’empêcher les « taxis de la mer » mis en place par des Organisations non-gouvernementales, financées en partie par les deniers publics d’autres pays d’Europe, de « recueillir » les migrants au large de l’Afrique et de les conduire en Italie, doit biaiser, car l’Union Européenne et les pressions de la magistrature italienne l’empêchent de réaliser ses vues : une nouvelle législation oblige les bateaux des ONGs qui ont recueilli en mer des migrants à se rendre directement dans un port italien – assigné aux navires des ONGs par les autorités et très souvent situé loin des lieux d’intervention –, sans pouvoir chercher d’autres « rescapés » de la traversée maritime.

Ursula von der Leyen semble avoir adopté la devise citée dans l’ouvrage Le Guépard (1958) de Giuseppe Tomasi, duc de Palma de Montechiaro et prince de Lampedusa : « Si nous voulons que tout demeure en l’état, il faut que tout change. » et reprise dans le film (1963) éponyme de Luchino Visconti au sein duquel Alain Delon joue le rôle de Tancrède Falconeri et déclare : « Il faut que tout change pour que rien ne change. »

Lionel Baland

Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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8 réponses à “Sous pression, la Commission européenne ouvre la possibilité d’utiliser les fonds de l’UE pour construire des murs anti-migrants.”

  1. Gaï de ROPRAZ dit :

    ::Sous pression, la Commission européenne ouvre la possibilité d’utiliser les fonds de l’UE pour construire des murs anti-migrants. » » Oui d’accord, mais à une seule condition : La Hauteur des murs ne fera pas l’objet d’une discution,

  2. Prétet Yvette dit :

    Il faudrait aussi que l’on ne donne pas les sous des contribuables français aux bateaux qui vont chercher ces  »migrants » au large des côtes africaines et les déposent sur nos côtes au lieu de les ramener dans le port africain le plus proche et qu’ensuite il faudrait ne pas  »accueillir » ces  »clandestins » mais les chasser hors de l’Europe!…

  3. Dany dit :

    Avant de dépenser encore des milliards pour élever des murs, la France doit refuser l’accostage de tout bateau de migrants, renvoyer illico les clandestins , expulser les fichés S et les détenus étrangers, expulser les familles des délinquants musulmans, les déchoir de nationalité française même si pas multinationaux. Les Français doivent manifester pour ce qui est urgent ! Destituer Macron !
    Car il veut le contraire….

  4. Genevieve Kilburg dit :

    Pour beaucoup de problèmes, il faut destituer Macron et ce gouvernement de nuls, d’incapables, de trouillards, qui ne voient que leur salaire – entre 10 et 20 000€ mensuels! assez de ces pieds nickelés ! on les a trop vu à l’oeuvre !

  5. zobi78 dit :

    ils ne l ont pas encore vire cette corrompue

  6. Chantal Buch dit :

    De tte façon tant qu il y aura le droit du sol et le regroupement familial les immigrés viendront…il faut les supprimer..il faut aussi renvoyer tous les bateaux qui arrivent sur nos côtes et arrêter de subventionner ttes les ONG…

  7. gaudete dit :

    Pour ce qui est des bateaux des ONG , il faut les arraisonner et mettre en tôle tous ces trafiquants d’esclaves ainsi la source sera tarie. Mais il faut y aller ferme et surtout plus un radis pour ces voyous

  8. Dominique dit :

    Des murs sur les pistes d’Orly ? LoL

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