Après une expédition punitive menée à Lamballe en 2020 sur fond de dette de stupéfiants, le tribunal de Saint-Brieuc vient de condamner plusieurs « jeunes » originaires de Seine-et-Marne. À Saint-Malo, c’est un migrant camerounais qui écope d’une peine avec sursis après avoir reconnu un enfant dont il n’était pas le père dans l’optique d’obtenir des papiers français.
À Lamballe, un trio francilien en expédition punitive
Longtemps vue depuis Paris comme étant une terre pauvre et ennuyeuse battue par la pluie, c’est fou ce que la Bretagne peut désormais attirer comme « jeunes » talents Franciliens sur son sol…
Il y a quelques jours à peine, nous relations l’épopée d’un trio originaire de Seine-Saint-Denis venu à Lannion pour séquestrer et cambrioler un couple de septuagénaires. Il faut dire que les motivations au voyage breton pour les racailles des banlieues françaises sont diverses et variées. C’est ainsi qu’en mai 2022 à Vannes, deux individus eux aussi « originaires d’Île-de-France » étaient interpellés en possession de cocaïne et d’argent liquide avant de reconnaître qu’ils étaient venus dans le Morbihan pour prendre part à un réseau de trafic de drogue.
De drogue et de région parisienne, il y en a aussi été question au tribunal correctionnel de Saint-Brieuc mercredi 25 janvier. À la barre, trois individus originaires de Seine-et-Marne comparaissaient pour une affaire d’expédition punitive menée en juin 2020 à Lamballe. Car non, la capitale du Penthièvre n’est pas seulement prisée par des drag queens adeptes de la lecture pour les enfants de trois ans…
Quant aux faits et aux explications avancées par les prévenus, ils demeurent, deux ans plus tard, très confus. Expliquant pour leur défense s’être déplacés jusqu’à Lamballe pour participer à une soirée festive juste après le premier confinement, les trois individus étaient accusés d’avoir tendu un guet-apens à un trafiquant de drogue notoire du quartier de l’Europe à Saint-Brieuc. Et ce, alors que le dealer briochin sortait d’une séance de karting à Plérin avec trois amis.
Dette de stupéfiants et fusils à canon scié
Pour leur part, les trois « jeunes » de Seine-et-Marne n’étaient pas venus seuls : ils étaient accompagnés de cinq autres personnes réparties dans trois véhicules et armés de fusils de chasse et de battes de base-ball.
À la sortie du karting, le dealer de Saint-Brieuc (qui n’a par la suite engagé aucune poursuite judiciaire contre ses agresseurs mais a évoqué « une dette de stupéfiants » auprès des forces de l’ordre…) est mis en joue par un individu armé d’un fusil à canon scié. Puis rapidement les choses dégénèrent en course-poursuite de Plérin jusque devant le commissariat de police de Saint-Brieuc.
Par la suite, prise en chasse par une équipe de la brigade anti-criminalité, l’un des véhicules des protagonistes est arrêté tandis que les fonctionnaires de police retrouveront un fusil à canon scié sur le trajet de la course-poursuite
Enfin, à l’issue de l’audience du 25 janvier, les prévenus Habib Medhi Belaghlem, Merci Bipolo, Mathy Boukherouba, Hanif Laaboudi, Arthur Ngoko Ngongang, Osman Traore ont écopé de peines allant de 30 mois à trois ans de prison, assorties de sursis de 18 à 24 mois. Sanction peut être la plus sévère les condamnés : ils ont désormais interdiction de paraître dans le département des Côtes-d’Armor…
Le Camerounais de Saint-Malo voulait des papiers français…
Outre la région parisienne, la Bretagne est également prisée par certains individus originaires du Cameroun… C’est ainsi que le tribunal de Saint-Malo a condamné il y a quelques jours un homme âgé de 33 ans et de nationalité camerounaise. Arrivé en France en 2015, comme le précise Le Pays Malouin, l’Africain a finalement vu sa demande d’asile rejetée en 2017.
Mais la rencontre avec une jeune femme aujourd’hui âgée de 22 ans va changer le cours des choses : tandis qu’elle a eu un enfant d’un homme l’ayant quittée, le Camerounais, après accord avec sa nouvelle compagne, décide de reconnaître celui-ci à la mairie de Dinan en juillet 2020 dans l’optique d’obtenir des papiers français.
À la suite de l’audience, le migrant africain et sa comparse ont tous deux été condamnés à des peines de prison avec sursis (respectivement six mois et trois mois) pour reconnaissance d’enfant pour l’obtention d’un titre de séjour ou la nationalité française.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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2 réponses à “À Lamballe, après les drag queens, les « jeunes » de Seine-et-Marne…”
On note que les condamnés portent des noms qui évoquent bien l’origine bretonne !
ah la « justice » française…