Que l’éviction de Muhammad Kadhafi ait fait précipiter la Libye dans le chaos, ce n’est plus un secret pour personne. Réduite à l’état no man’s land, l’ancienne nation nord-africaine, fragmentée, est aux mains de milices qui trafiquent pétrole et êtres humains dans le silence des médias occidentaux. Cela a poussé un documentariste italien, Michelangelo Severgnini à enquêter. Ses conclusions, aux antipodes de la rhétorique immigrationniste de droite comme de gauche, sont sans appel.
Il en a tiré un livre et un documentaire, dont le titre et la 4ème de couverture donnent le ton : Le cri, Esclaves en échange de pétrole. Il y décrit le « pacte scélérat – béni par l’OTAN et par l’ONU – entre des gouvernements européens et les milices en vigueur depuis 2011. Des milliers d’êtres humains, enlevés, torturés et réduits en esclavage en Libye. Des milliers de barils de pétrole brut volés et introduits dans le circuit de la contrebande à destination de l’Europe. Tel est l’accord. »
Sur le terrain pendant quatre ans en étroite collaboration avec de nombreux migrants, le journaliste avait été convié au Festival des droits de l’Homme à Naples, le 25 novembre dernier. Or, bien que le film n’ait aucune connotation ni appartenance politiques, des représentants d’ONG italiennes interrompirent violement la projection et prirent à parti le réalisateur après seulement vingt minutes, l’empêchant de pouvoir rétorquer aux insultes reçues. (vidéo)
Ces apôtres de la tolérance reprochent au réalisateur d’avoir implicitement démontrer que les ONG encouragent le départ des clandestins vers l’Europe. Mais ce sont surtout les paroles de l’un d’entre eux, interviewé dans l’enfer libyen où ce dernier se plaint que « beaucoup d’entre nous ici veulent rentrer chez eux. Mais vous, Européens, vous voulez plutôt les pousser à risquer une fois de plus leur vie en Méditerranée » a les avoir fait sortir de leurs gonds, aux cris de « saleté !« , « thèses complotistes antisémites !« , « glorification des programmes de déportations forcés des migrants !« . Pourtant les propos du jeune Africain interrogé reflètent parfaitement la situation libyenne et ses hordes de clandestins, qui, sur le chemin de l’El Dorado européen se sont retrouvés prisonniers et réduits en esclavage. Des clandestins qui par milliers ne demandent qu’une chose : rentrer dans leur pays d’origine. Un discours inaudible pour les ONG et autres immigrationnistes…
Depuis ce jour, le film a été littéralement censuré : trop de vérités gênantes. Le réalisateur s’est vu refuser la publication et la diffusion du film tant dans les grandes salles que dans le circuit DVD.
Mais Severgnini n’entend pas pour autant mettre un terme à son travail pour la vérité : quelques poches de libres penseurs parviennent encore à organiser la projection du film, comme le Parti Communiste de Marco Rizzo, un PC à la Georges Marchais, de ceux qui ont encore le courage et l’honnêteté intellectuelle de considérer le phénomène de l’immigration tel que défini par Karl Marx : une « armée de réserve du Capital ». Le réalisateur italien, actuellement en tournée, a été interviewé par le quotidien italien Il Primato Nazionale. Nous reportons ci-dessous un passage qui nous parait particulièrement intéressant quant à l’avenir du pays :
« Les Libyens ont démontré avoir les idées claires sur leur pays et savoir verser leur sang pour lui. Il faut rappeler que des villes comme Benghazi et Derna ont été occupées pendant des années par l’ISIS et libérées par l’armée nationale libyenne. Mais l’espoir dépend aussi de ce que fera l’Otan, parce qu’à Tripoli en ce moment, il y a un amas d’armée turque, de milices islamistes, résidus islamistes chassés du reste de la Libye, ce qui correspond au modèle initial de l’Otan qui prévoyait le contrôle des puits de pétrole et son pillage. En ce moment les puits sont sous le contrôle de l’armée nationale libyenne donc des autorités légitimes du pays, mais l’Otan ne veut pas lâcher le coup, la Turquie non plus. Il y a aussi et surtout le problème des élections qui sont sans cesse reportées parce que les sondages donnent Saïf Kadhafi à plus de 50%, ce qui ne se dit pas en Europe, mais que même les murs savent en Libye. Cela voudrait dire jeter à la mer dix ans de modèle atlantiste en Libye. Donc, l’espoir ne dépend pas uniquement de la force qu’auront les Libyens à récupérer leur souveraineté mais aussi des concessions que l’Otan sera prête à faire. »
Le documentariste a ensuite critiqué l’utilisation du mot « migrant » qui souligne selon lui l’état d’errance permanente, contrairement aux termes « émigrés » ou « immigrés » qui suggéraient que la personne voulait et s’était fixée quelque part. « Nous devons nous libérer de ces mots pour réussir à décrire la réalité, celle de 600.000 à 700.000 personnes qui, à Tripoli et autour, sont prises au piège et veulent rentrer chez elles. En Europe nous ne pouvons pas accepter qu’il y ait des Africains qui en ont assez et désirent rentrer au pays parce qu’ils ont compris que l’Europe n’est qu’une illusion, une illusion qui les a portés à l’esclavage. Nous n’avons pas de mots pour les nommer. Ce phénomène échappe à notre compréhension, et de là viennent les critiques qui ont été faites au documentaire, parce qu’on ne peut pas, en Europe, croire qu’il y ait des déserteurs à cette guerre idéologique. »
Audrey D’Aguanno
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2 réponses à “Libye : trafic de pétrole et esclavage, le documentaire sans appel qui contredit la bienpensance”
Un grand bravo à Sarkozy et à B H Levy qui let ui a donné des conseils de vertu dont on voit les résultats. Mais l’un comme l’autre, au lieu de tenter de se faire oublier après ce formidable succès continuent à faire les marioles à droite et à gauche…
n’oubliez pas que le haut commissaire (de macron) au plan: Bayrou, préconisait l’importation de millions d’immigrés pour faire repartir la courbe de la natalité!!!