Un patron-pêcheur qui a laissé son matelot décapiter deux phoques gris et naturalisé l’une des têtes à Concarneau (29) sera jugé ce 24 janvier 2023 à 13h30 devant le tribunal correctionnel de Quimper
Le 23 février 2019 à 10h00 du matin, les gendarmes de Concarneau ont été appelés après la découverte d’une tête de phoque gris accrochée en bout de la digue du port de plaisance. Sur les lieux, ils ont constaté que la tête avait été sectionnée à l’aide d’un objet tranchant. Le 10 mars 2019, un promeneur a retrouvé le corps décharné et décapité d’un phoque, sans tête, en état de décomposition avancée, échoué sur la plage du Cabellou. Le corps correspondait à la tête retrouvée sur le port. Le 18 mars 2019, un nouveau corps de phoque gris récemment décapité a été retrouvé sur la plage de Trégunc.
Le phoque gris étant une espèce protégée, le 25 avril 2019, un appel à témoin a été lancé dans la presse faute d’éléments permettant d’identifier l’auteur des faits. 2 jours plus tard, un individu s’est présenté à la gendarmerie afin d’indiquer qu’un matelot du Neptune lui avait montré une tête de phoque dans un sac. Après une enquête, la tête de l’animal a été découvert au domicile du pêcheur lors d’une perquisition alors qu’il envisageait de le garder en souvenir.
Son supérieur, un marin-pêcheur de 49 ans avait également « reconnu avoir capturé deux phoques sans les avoir déclarés », en mer. Mais il a maintenu n’avoir « rien à voir » avec la décapitation des phoques, contrairement à ce qu’avait retenu le tribunal correctionnel de Quimper.
Les deux hommes avaient été condamnés à une amende de 1 500 € en première instance, en novembre 2020, par le tribunal correctionnel de Quimper. Le commandant était le seul des deux à avoir fait appel du jugement au niveau pénal et civil.
L’audience devant la Cour d’appel de Rennes s’est tenue le 16 décembre 2021, en ce qui concerne la « complicité de destruction non autorisée d’espèces protégée » et le « transport » des deux animaux ainsi tués, le patron du bateau a été relaxé. L’arrêt a confirmé la décision sur le fait d’avoir exercé son activité « sans respect des obligations déclaratives nécessaires au contrôle des activités de pêche et aux connaissances scientifiques ». Le patron-pêcheur a finalement été condamné à payer une amende de 600 €.
L’arrêt a confirmé l’obligation d’indemniser les associations parties civiles et c’est le tribunal de Quimper qui devra se prononcer pour en fixer les montants et notamment ceux qui seront attribués à l’association Stéphane LAMART qui s’était constituée partie civile
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4 réponses à “Quimper. Jugé pour avoir décapité des phoques gris et gardé une tête en trophée”
plus on lit, plus c’est écoeurant ! merci néanmoins de nous informer, un jour, peut être, dans un très lointain avenir, l’humain sera enfin digne de respect
Et est-ce qu’un des pêcheur a crié Allah uak Bar ?
De beaux salopards,qui font honte au beau et dur métier de marins-pêcheurs. Les sanctions sont assez ridicules, un peu à l’image de celles frappant la plupart des voyous, dont on craint que la condamnation n’entraîne des émeutes de la part de leurs « collègues « .
Les phoques, arrivés récemment (2007), sont les principaux concurrents des marins-pêcheurs. Ces animaux trouent les filets, et se servent directement en poissons, au détriment des pêcheurs.
Et ce sont des « espèces protégées », alors qu’ils pillent le monde marin, sans suivre les règlements imposés aux marins-pêcheurs..
On a d’ailleurs trouvé, sur certaines plages, des cadavres de phoques, criblés de balles..