États-Unis. Après la folie Black Lives Matter, un retour à la raison ?

Lorsque la folie Black Lives Matter déferla sur les États-Unis en 2020, il ne fit pas bon s’opposer au mouvement. Un simple refus de mettre genou à terre pouvait alors coûter cher, comme l’a appris à ses dépens une joueuse de football universitaire de Virginie.

La résistance à Black Lives Matter sévèrement sanctionnée

Était-ce une décision davantage politique que sportive ? Une ancienne joueuse d’une équipe de football universitaire de Virginia Tech, université américaine située à Blacksburg dans l’État de Virginie, a intenté en 2021 un procès fédéral contre Charles Adair, l’entraîneur de l’équipe en question. Kiersten Hening reprochait ainsi à ce dernier de lui avoir retiré sa place de titulaire et de l’avoir finalement contrainte à quitter l’équipe des Hokies (nom de l’équipe de football de Virginia Tech).

Selon la joueuse, cette rétrogradation sportive serait intervenue après son refus de s’agenouiller avec ses coéquipiers en soutien au mouvement Black Lives Matter lors d’un avant-match le 12 septembre 2020.

Ayant évolué au sein de l’équipe de football universitaire entre 2018 et 2020 aux postes de milieu terrain et de défenseur, Kiersten Hening avait décidé d’entamer des poursuites judiciaires au mois de mars 2021 à l’encontre de son ancien entraîneur. À noter que ces divergences de point de vue concernant le mouvement BLM étaient aussi notables entre la joueuse et ses coéquipières, comme le rapportait le média TMZ Sports au mois d’avril 2021.

Black Lives Matter

Charles Adair. Source : hokiesports.com

Un acharnement contre le refus de s’agenouiller

Par ailleurs, selon le même média ayant pu consulter la plainte de la joueuse, Kiersten Hening aurait ainsi déclaré dans celle-ci que, si elle « soutient la justice sociale et croit que les vies noires comptent », en revanche, elle « ne soutient pas BLM [Black Lives Matter, NDLR] l’organisation ».

Dans les documents cités, Kiersten Hening a affirmé qu’elle avait fait l’objet de moqueries de la part de son entraîneur. Lesquelles n’ont fait que s’amplifier après son refus de mettre genou à terre en septembre 2020, à l’inverse de beaucoup de ses coéquipières…

Aussi, dès la mi-temps de ce match où tout a basculé, Charles Adair se serait déchaîné sur la joueuse en lui reprochant de l’avoir « agressé verbalement ». Il l’aurait également qualifiée « d’égoïste et individualiste ». Un acharnement qui a continué les jours suivants, avant que Kiersten Hening ne perde sa place de titulaire. Puis, déclarant que les choses étaient devenues si « intolérables », elle s’est « sentie obligée » de quitter l’équipe.

Dans la poursuite engagée à l’encontre de son entraîneur, la joueuse a affirmé que ses droits constitutionnels ont été bafoués. Elle a également souhaité que le juge ordonne à Charles Adair de suivre une formation sur le premier amendement de la constitution des États-Unis et qu’il la laisse réintégrer l’équipe.

100 000 dollars en échange de l’arrêt des poursuites

Récemment, l’affaire a connu un nouveau rebondissement au début de ce mois de janvier 2023. En effet, l’ancienne joueuse de Virginia Tech a accepté d’abandonner les poursuites judiciaires intentées au niveau fédéral en 2021 à l’encontre de son entraîneur en échange d’un dédommagement de 100 000 dollars versés par ce dernier. Une information rapportée par le quotidien Roanoke Times, l’un des principaux journaux du sud-ouest de la Virginie.

Black Lives Matter

Kiersten Hening. Source : portsmanor.com

Toutefois, Cameron Norris, l’avocat de la joueuse, a indiqué que cet accord de dédommagement ne prévoyait aucune admission de faute de la part de sa cliente ou de Charles Adair.

Quant à l’université Virginia Tech, l’un de ses porte-parole a déclaré que l’école n’avait aucun commentaire à faire concernant cette décision.

Enfin, désormais diplômée, Kiersten Hening ne réintégrera finalement pas l’équipe de football universitaire selon son avocat.

Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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Une réponse à “États-Unis. Après la folie Black Lives Matter, un retour à la raison ?”

  1. Martine Ros dit :

    Un très grand nombre de sportifs ont mis un genou à terre non pas par conviction mais pour rester dans la ligne de la bien-pensance, pour ne pas être montrés du doigt par la masse de moutons conditionnés ou simplement pour conserver leur job. Obéissance aveugle qui fait de ces personnes soumises au « camp du bien » des esclaves sans dignité. Il est vrai que dans le sport de haut niveau, le refus de s’agenouiller pouvait se traduire par une grosse perte financière ! Alors, faire la courbette, pouvait être un bon calcul pour son avenir sportif.

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