Vue sur une plage à marée basse où un attroupement s’est formé autour d’un avion (biplan). Il s’agit de Roland Garros, lors de l’un des ses records. Né en 1888, le Français accumule les records sportifs en avion. Le 4 septembre 1911, à bord d’un Blériot XI, il grimpe jusqu’à 3 910 mètres et établit son premier record en décollant de la plage de Cancale.
Les archives du musée départemental breton de Quimper sont exceptionnelles et invitent à renouer avec l’histoire bretonne de l’aviation de Maurice Bon à Guy La Chambre. Les temps pionniers de l’aviation sont nés dans des hangars à bateaux avec les premiers hydravions en bois et en tissu. Une transformation portée par celui qui a assuré la reconstruction de Cancale et SaintMalo : Guy La Chambre qui fut ministre de l’air dans les années 30, à une époque où la haute technologie navale a nourri de nombreuses innovations dans la haute technologie aéronautique. Voyager dans le temps et les archives nous permet de faire le pont entre l’actualité d’hier et d’aujourd’hui.
Les enjeux ont-ils tant changé ?
A nous de le découvrir. L’atlas historique des terrains d’aviation de France métropolitaine (1919-1947) rappelle que le projet de la chambre de commerce de Saint-Malo de créer un aérodrome destiné à être ouvert à la circulation aérienne publique au lieu dit Blanche-Roche-en-Saint-Servan fit l’objet d’une convention avec l’État le 30 août 1938. Le projet étant subventionné au titre du « plan de travaux ruraux et urbains« , son utilité publique put, en vertu d’un décret du 7 septembre 1936, être déclarée sans enquête préalable par décret simple rendu sur proposition du ministre du Commerce et de l’Industrie.
L’opération comportait l’acquisition de 33 ha dont l’expropriation fut prononcée par ordonnance rendue par le président du tribunal civil de Saint-Malo le 22 septembre 1939. En février 1940, le ministre de l’Air prit la décision de transformer l’aérodrome en cours d’aménagement par la chambre de commerce en terrain d’envol destiné aux besoins de l’Armée de l’Air. Il prescrivit alors, outre l’extension de la plate-forme, que soit préparée une convention avec la chambre de commerce définissant les modalités de reprise du terrain par l’État sur la base de la situation des dépenses engagées au 1er septembre 1939.
Aucun acte n’ayant eu le temps d’intervenir avant l’arrivée des troupes allemandes, le 20 juin 1940, l’avenant à la convention initiale d’août 1938 ne fut conclu qu’en avril 1941.
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