Impossible d’y échapper, on la voit partout, plus souvent même que dans sa propre salle de bain. Et moi qui suis femme, c’est dire. Impossible d’échapper à la vulve, c’est le symbole à la mode, le signe chéri du féminisme 2.0 et du marketing publicitaire qui lui lèche les bottes.
Petits gâteaux en forme de vulves, moulages de vulves dans les rues, vulves tricotées, et même menhirs recouverts de vulves. Ah, j’oubliais le fameux sapin en forme de vulve…
Derrière une telle surreprésentation de la partie visible de l’appareil génital féminin, le « raisonnement » est simple : « on a vu des bites partout, place à l’orifice féminin ! » « Les hommes l’ont fait pendant des siècles, maintenant, c’est à nous de jouer !« . Ce désir malsain, cette propension des féministes les plus stupides à vouloir être un homme con comme les autres, m’a toujours, je dois dire, assez fasciné. Les petits garçons dessinent des quiquettes sur les bancs de l’école, tiens, faisons pareil et foutons des foufounes partout !
Bravo Mesdames, encore une fois, voilà une démarche intelligente. Sauf que la différence est de taille entre un enfant de huit ans et une élue de la République. N’est-ce pas, Madame Rousseau ?
Victoire, la vulve et le vagin reviennent en force dans la culture, nous disent-elles. Pourtant ce n’est pas dans la culture qu’ils font leur réapparition, mais dans une sous-culture qui veut seulement faire dans le trash et dans la provocation, quand ils ne sont pas simplement réduits à de froids produits marketing, un « truc » vendeur.
Ces femmes sont tellement bêtes qu’elles arrivent à mettre sur le même plan les vulves des Vénus préhistoriques et une pub pour un déodorant. Oui, historiquement, l’appareil reproducteur féminin était représenté dans l’art religieux et profane, mais il touchait au sacré. Magie et culte de la reproduction bien entendu, mais aussi désir, pouvoir, beauté, convoitise, interdit, danger… Pas une chose comme les autres jetée à figure de tous, pas un choquer pour choquer. Mais allez leur expliquer !
Et que la publicité utilise la sexualité et la nudité pour vendre, c’est assez logique : son intention étant de pousser à la consommation, elle suscite le désir. Et que les publicistes ne reculent devant rien, à l’époque de l’argent roi et du profit coûte que coûte, c’est abject, mais c’est somme toute assez cohérent.
Ce qui l’est moins, c’est que des êtres qui prétendent œuvrer pour « la libération sexuelle des femmes », « dédiaboliser le désir féminin », « briser les tabous sur l’organe féminin », l’offrent au regard de tous, le désacralisent, l’avilissent, le ramènent à un simple objet de consommation.
Or, dans un monde voyeur où l’exhibition et la marchandisation des corps sont la règle, la pudeur est un rempart, elle qui détermine « une limite entre les individus, un espace propre à chacun, un lieu de son intériorité reconnue et respectée. »*
La pudeur – pas la pruderie craintive, ou la pudibonderie bigote – non, une saine et naturelle pudeur, qui fait qu’on étale pas ses parties intimes aux quatre vents. Une pudeur sincère, qui confine à la dignité. Mai allez leur faire comprendre….
Audrey D’Aguanno
(1) Michel Sanchez-Cardenas, Revue Française de psychanalyse, 2/2004.
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10 réponses à “Entre laideur et désacralisation : ras le bol de voir des vulves partout !”
comme vous avez raison !
Quelle vigueur et puissante perspicacité!
Bravo et merci!
Article remarquable, mais je propose de mettre fin à cette guerre des sexes par la promotion de ce que tous Humains possèdent : un trou du c…
Y en a partout des trous du c… 😂
ces nouvelles prêtresses sont aussi décadentes que déplacées et adeptes de la laideur (une foufoune en tricot n’est pas le nec-plus-ultra du beau). Pendant les années il nous a fallu subir les spots publicitaires télévisés sur les protections féminines à l’heure où la famille mange la soupe en regardant la télé… ça ne mettait pas vraiment en appétit. Avec l’invention de la culotte menstruelle, ces films ont commencé à diminuer, mais en même temps une poignée de personnes de sexe féminin ont décidé de se montrer sur tous les plans, même celui de l’intimité la plus enfouie… et elles en sont fières, c’est très laid et très con : elles apprendront à leurs dépens ce que sont, comme vous le dites, la pudeur et la dignité, en résumé LE RESPECT de soi même et d’autrui, ce qui leur manque cruellement.
Faut dire aussi: manger en regardant la tele😮
Article de basse volée….autant dire, que ça vole pas haut. :(
on en est là ! j’avoue ne plus pouvoir supporter ces nanas et leur fanatisme imbécile et vulgaire , mais surtout ne pas appeler ça féminisme , la caricature de ce qu’est le féminisme et surtout pas une guerre des sexes qui clou au pilori selon leurs arguties les mâles blancs occidentaux de préférence , nous en Bretagne pas besoin de leçons de ces viragos genre Rousseau on a toujours pratiquées le matriarcat hérité des celtes
religion et sexe doivent rester dans le domaine du privé
Appréciez la vulve en céramique, très tendance en ce moment: https://www.meremichet.com/la-boutique/vulve-en-ceramique/..En revanche toutes ces jeunes ado trans qui massacrent leurs organes pour devenir des hommes avec un sexe inutile et improductif, ça ne fait bondir aucune féministe.