Quelles sont les entreprises à avoir subi les premières vagues de liquidations et de défaillances à partir de cet été en Loire-Atlantique ? Il apparaît que les petites entreprises du BTP – mais aussi des établissements de restauration, certains commerces de bouche – dont des boulangeries frappées au cœur par la hausse de l’énergie – et des exploitations agricoles sont parmi les plus touchées.
Parmi elles, la Loire-Atlantique se passera désormais de « Conseil en fumisterie ». Cette SASU de Paimboeuf née en 2017 et spécialisée dans l’évacuation des fumées de combustion, comme son nom l’indique, a coulé en juillet dernier.
En juillet 2022, 62 entreprises en défaillance sont recensées en Loire-Atlantique – parmi elles, 11 dans le BTP, 3 restaurants, 5 commerces de bouche, 3 entreprises de restauration rapide, deux exploitations agricoles – trois autres sont entrées en redressement judiciaire, un garage, 8 entreprises de service, une de spectacle vivant et quatre usines, dont Sojest à Erbray qui fabriquait des chaussures depuis le milieu des années 1990.
Un peu plus au sud, l’atelier de découpe de viande De la terre à l’assiette créé en 2005 par une dizaine d’éleveurs, et qui comptait début 2021 11 salariés, est en redressement judiciaire depuis fin juillet dernier – il subit le contre-coup de la crise des AMAP et des magasins bio, et plus généralement de la fuite des consommateurs vers la grande distribution à cause de l’inflation.
En août 2022, trêve estivale oblige, il n’y a « que » 17 entreprises défaillantes dont une dans le BTP, deux restaurants, trois commerces de bouche, une exploitation agricole – et une autre en redressement judiciaire – et un commerce bio. Fin août, c’est la charcuterie Cossard de Puceul, bien connue localement, qui est liquidée – le magasin, fermé depuis le 14 août pour vacances, n’a pas rouvert le 9 septembre comme prévu.
Retour aux affaires en septembre avec 53 entreprises défaillantes. Parmi elles, 8 liquidations dans le BTP dont trois maçons, 8 restaurants liquidés et trois en redressement judiciaire, deux agents immobiliers en redressement judiciaire, quatre garages liquidés et trois en redressement, et deux entreprises de nettoyage.
Une quinzaine de restaurants ont coulé entre cet été et le début de l’automne en Loire-Atlantique – même si le territoire reste encore une exception plutôt heureuse pour un secteur chahuté par le Covid et sa gestion politique. Parmi eux, un restaurant marocain à Ancenis (juillet), un autre à Légé au même moment, le bar Kraft, créé à la place de la papèterie Radigois devant l’église Saint-Nicolas à Nantes, et qui n’a jamais pu exploiter la licence III qu’il croyait avoir au moment de monter son projet et d’y investir un demi-million d’euros.
Mais encore un restaurant sur la place Mangin à Nantes, un autre, face au quartier dit « sensible » Beaulieu, une sandwicherie qui accueillait des séminaires sur l’île de Nantes, le Wok rue Gresset, près de la place Graslin, et un restaurant dans une alvéole de la base sous-marine de Saint-Nazaire.
Trois autres établissements sont en redressement judiciaire, un restaurant ouvert il y a quelques mois à Carquefou, un bar de quartier au centre de l’île de Nantes, près de l’église de la Madeleine, et un café de la rue du Château, dans le Bouffay.
LM
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Une réponse à “Liquidations judiciaires en Loire-Atlantique : bâtiment, agriculture et restauration en première ligne”
ben les gens vont enfin pouvoir manger de la brioche à la place du pain