Depuis le 16 décembre, le quartier dit « sensible » de la Bellangerais, au nord de Rennes, a subi une série de fusillades. Le 23 décembre la justice a communiqué sur l’interpellation de huit personnes en lien avec ces épisodes de tirs.
Pour rappel, le 16 décembre dernier, les locataires du 6, allée d’Elven, se sont réveillés au son des tirs – en pleine nuit, un groupe de personnes a essayé d’entrer puis a rafalé le hall avec des fusils de chasse et une arme automatique tirant du 9 mm. Pas moins de 27 impacts ont été relevés dans le hall et sur les vitres – certaines balles ont traversé pour finir dans le mur d’en face.
Le 17 décembre, allée de Quiberon, des riverains ont entendu entre trois et quatre détonations. Cet épisode de tir a été joint au précédent, dans l’enquête ouverte pour en déterminer les auteurs.
Puis le 21 décembre en pleine journée, vers midi et demie, trois personnes ont tiré sur un groupe de huit jeunes sur la place du centre commercial, avant de s’enfuir. Le tireur avait le visage dissimulé ; il n’y a aucun blessé.
Les habitants du quartier ont signalé une situation qui se tendait – notamment du fait de l’arrivée de locataires issus d’un autre quartier dit « sensible », le Gros Chêne, mais aussi un point de deal discret mais bien installé, face à la maison de quartier.
Huit personnes interpellées dont trois écrouées, deux enquêtes ouvertes
Deux enquêtes différentes pour les faits des 16 et 17 décembre d’un côté, du 21 de l’autre, ont été ouvertes. Le conducteur du véhicule des tireurs du 21 a été identifié – il s’agit d’un jeune homme de 19 ans, domicilié à Chartres-de-Bretagne, qui a été écroué dans l’attente de son procès.
Par ailleurs le 22 décembre, square de Josselin, deux fusils de chasse dont les canons avaient été sciés et les crosses raccourcies ont été découverts – le conducteur du véhicule et un de ses complices ont été arrêtés. Il s’agit d’un homme de 23 ans domicilié dans le quartier, et un jeune homme de 18 ans, d’origine extra-européenne, se disant sans domicile fixe. Ils ont tous deux été incarcérés.
Cinq autres personnes interpellées en lien avec ce dossier ont été libérées après leur garde à vue. Selon une source proche de l’enquête, ces règlements de comptes à coups de feu seraient « une guerre pour gérer le point de deal » établi devant la maison de quartier de la Bellangerais.
Louis Moulin
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