Au pays de la « nation arc-en-ciel » (dans lequel les couleurs ne se mélangent pas donc), le moindre incident d’apparence anodin entre Blancs et Noirs entraîne des conséquences nationales.
L’affaire commence dans une simple piscine de camping à Bloemfontein dans le Free State, une province du pays. Dans une vidéo abondamment diffusée sur les réseaux sociaux on voit trois hommes blancs maltraiter deux jeunes noirs au bord d’une piscine. Rappelons que c’est actuellement l’hiver austral en Afrique-du-sud, ce qui correspond peu ou prou à nos deux mois d’été.
The Nakedi family have opened a case of common assault against 3 white men seen attacking 2 black teens for swimming in what they claim is an ‘only whites’ pool at the Maselspoort Resort in Bloem during Christmas celebrations yesterday. 📸Supplied@khanya_mntambo pic.twitter.com/LshkeuxtW1
— EWN Reporter (@ewnreporter) December 26, 2022
Le ministère sud-africain du tourisme va jusqu’à sortir, le lendemain, un communiqué dénonçant un « acte raciste » alors que l’enquête n’a même pas commencé. Les activistes noirs ayant, au préalable, bien fait monter la sauce jusqu’à parler de « piscine interdite aux Noirs » comme au bon vieux temps de l’Apartheid.
L’EFF, l’organisation suprémaciste noire de l’homme d’affaire marxiste Julius Malema, exploite d’ailleurs aussitôt l’incident en organisant une « danse de la victoire » indigène autour de la piscine devenue symbole.
The EFF continues to be the first respondents to racism that is flourishing under Cyril Ramaphosa!
Our Free State Chairperson,
Mapheule Liphoko led fighters to Maselspoort Resort, Free State to attend decisively to the racists & all of the apologists! pic.twitter.com/JMq8zVJN5C— Economic Freedom Fighters (@EFFSouthAfrica) December 26, 2022
Hélas, la vérité semble toute autre : selon plusieurs témoins, les deux adolescents noirs seraient arrivés autour de la piscine et auraient commencé à importuner les enfants, allant même jusqu’à pousser une petite blanche de trois ans sauvée in extremis de la noyade par son père. Père qui n’est autre que l’homme furieux qu’on voit ceinturer l’adolescent noir.
Pendant ce temps, la famille du jeune voyou noir se répand sur les chaînes de télévision nationale pour crier au « retour de l’apartheid ».
Convoqués devant les tribunaux, les Blancs qui ont pris part à l’échauffourée devraient être jugés en début d’année. Pour assurer leur défense, des avocats blancs se sont spontanément proposés. Cependant l’affaire prend, d’heure en heure, des proportions démesurées. Le président ANC Cyril Ramaphosa a d’ailleurs, à son tour, condamné l’acte et « le racisme qui n’a pas sa place en Afrique-du-Sud ».
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4 réponses à “Quand une bagarre dans une piscine enflamme l’Afrique-du-Sud”
Bravo pour votre impartialité « voyou noir ». Est ce que vous étiez là pour juger qui est gentil et voyou ?
Tout simplement parce que statistiquement, c’est toujours comme ça. De plus, dans un pays comme l’Afrique du sud oú la discrimination est un standard (en défaveur du blanc évidemment) et où justice rime avec tribalisme, les blancs réfléchissent à 2 fois avant de se défendre (comme ici d’ailleurs, ce qui les envoie souvent à l’hôpital d’ailleurs)
Les adultes ‘blancs’ ont eux même décidés que la piscine était réservée aux blancs.. la bagarre a eu lieu après.
Vous prenez parti en disant ‘jeune voyou’ alors que le tribunal n’a pas encore rendu son jugement, chaque partie a ses torts et le racisme est tout autant criminel.
‘Le bon vieux temps de l’apartheid’ est une formulation déplacée… cette époque était tout sauf bonne.
Cet article dénonce le manque de prudence et d’empathie du ministère du tourisme sud-africain qui a immédiatement condamné ce qui semble être un acte raciste sans même attendre le début de l’enquête. Malgré les accusations des activistes noirs de ce qui pourrait s’apparenter à une « piscine interdite aux Noirs » comme à l’époque de l’Apartheid, il est important de garder une attitude de réflexion et de prudence avant de condamner.