Effet météo, coupe du monde ou de l’inflation ? Le marché de Noël de Nantes, pourtant revenu à « l’anormal », sur deux places et sans pass sanitaire, n’a pas fait recette. Et nombreux sont les commerçants à avoir de la marchandise sur les bras au soir du 24 décembre.
« On a moins bossé que l’an dernier où il y avait le pass sanitaire, c’est dire », constate un débitant de vin chaud. Pourtant, cette année l’encombrant système de consigne a – enfin – été abandonné au profit de gobelets en carton plissés qui tiennent le coup et ne brûlent pas les mains. Vive le progrès. « C’est simple, on n’a pas eu de cohue, ne serait-ce qu’une fois », constate une vendeuse placée face à l’entrée de la rue Crébillon – mais où le passage est très étroit entre les blocs de béton, « limite dangereux en cas de mouvement de foule », constate un autre commerçant, pour qui « une fois de plus, la sécurité n’est ni faite, ni à faire ».
Pourtant sur la place Royale, moins de vols ou de tentatives ont été constatés. Mais la première semaine du marché de Noël, plusieurs chalets ont été fracturés sur la place du Commerce, et du matériel volé – notamment des balances de précision, du matériel de sérigraphie ou une vingtaine de filets mignons de porc.
Pour les commerçants, l’explication est à chercher du côté du contexte économique. « Les gens n’ont plus d’argent. Ils viennent sur le marché de Noël pour se promener, mais ils n’achètent rien », constate un autre commerçant. « Les prix ont aussi augmenté, de façon assez visible, un euro par ci, deux à trois euros par là », constate un autre vendeur, « même si nous, on n’a pas bougé les nôtres ».
Au soir de Noël, il y avait encore des bonnes affaires à prendre, du côté des saucissons – où des vendeurs consentaient d’importantes réductions pour faire partir la marchandise, ou des produits québécois – « même s’il n’y a plus de moutarde, que ce soit la normale ou celle à l’érable. On avait quatre types de produits différents, tout est parti », constate le tenancier du chalet.
Louis Moulin
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