Imitant la Hongrie dans sa lutte contre l’immigration clandestine, la Lituanie a dressé une clôture métallique de 4 m de haut sur plus de 500 km le long de sa frontière avec la Biélorussie.
Quand la Biélorussie organisait l’afflux de migrants vers la Lituanie
Au mois de juin 2021, la Biélorussie avait joué un jeu dangereux en autorisant tacitement voir en organisant un afflux de migrants vers ses pays voisins membres de l’Union européenne à la suite de tensions avec cette dernière. Face à l’instrumentalisation des clandestins par le régime biélorusse, la Lituanie avait alors déclaré l’état d’urgence et déployé des militaires à la frontière avec la Biélorussie.
Il fut également décidé l’installation d’une clôture en fil de fer barbelé le long de cette frontière avant son remplacement, dans un second temps, par un mur frontalier, dont la construction fut annoncée dès le mois de juillet 2021 par le gouvernement lituanien afin de contrer l’arrivée de migrants issus du Moyen-Orient et de l’Afrique sur son territoire.
Pour bâtir ces quelque 550 km de protections, Vilnius avait pu bénéficier de la solidarité de la République tchèque qui, dès le mois de septembre 2021, annonçait un soutien financier de 530 000 euros pour la construction de cette clôture le long de la frontière avec le Belarus. Clôture dont le coût global a été estimé à 152 millions d’euros.
En pratique, la clôture s’est inspirée de celle que la Hongrie a érigée en 2015 à sa frontière avec la Serbie, au plus fort de la crise migratoire, fortement alimentée par la position de la chancelière allemande Angela Merkel à l’époque.
Un mur métallique de 4 m de haut sur plus de 500 km
Un an et demi plus tard, l’édifice lituanien est dorénavant terminé depuis la fin du mois d’août et va être complété par d’importants systèmes de vidéosurveillance afin de lutter contre les dégradations, dont une partie des 350 déjà recensées est attribuée aux gardes-frontières bélarusses par les autorités lituaniennes.
L’entrée en service du dispositif va également permettre de libérer les effectifs de l’armée lituanienne qui étaient jusqu’ici mobilisés pour surveiller cette frontière avec la Biélorussie, laissant aux seuls gardes-frontières le soin de surveiller les tentatives de franchissements illégaux. Au total, 4 200 clandestins auraient réussi à entrer en Lituanie (et donc dans l’UE) depuis l’année dernière mais, depuis la construction de cette barrière anti-migrants, les autorités lituaniennes affirment que le nombre de traversées de la frontière a déjà diminué.
Quant au « mur » en question, il s’agit en réalité d’un épais grillage métallique mesurant 4 m de haut et complété au sommet par 60 cm de barbelés. À savoir par ailleurs que la Lituanie partage 680 km de frontières communes avec la Biélorussie mais environ 100 kilomètres sont constitués de lacs et de rivières.
La cour de justice de l’Union européenne n’a pu s’empêcher d’intervenir…
Sur le plan juridique, Vilnius a adopté une loi au cours de l’été dernier visant à permettre la détention automatique des individus pénétrant illégalement sur le territoire national.
Bien entendu, cette volonté de protéger les frontières a été mal perçue par Bruxelles puisque la loi en question a depuis été remise en cause par la cour de justice de l’Union européenne selon laquelle « le droit de l’Union s’oppose à la législation lituanienne en vertu de laquelle, en cas d’afflux massif d’étrangers, un demandeur d’asile peut être placé en rétention au seul motif qu’il se trouve en séjour irrégulier ». De façon prévisible également, plusieurs ONG pro-migrants sont également montées au créneau pour dénoncer ce traitement des clandestins à la frontière lituanienne.
Concernant ces rétentions, le ministère lituanien de l’Intérieur a indiqué que plus de 10 000 clandestins ayant tenté d’entrer illégalement dans le pays auraient été détenus depuis l’an dernier. Et compte tenu des relations plus que glaciales avec la Biélorussie voisine, Vilnius a tout intérêt à davantage se préoccuper de l’intégrité de ses frontières que des discussions de salon bruxelloises.
Crédit photo : Capture YouTube (photo d’illustration)
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5 réponses à “Lituanie. Le mur « anti-migrants » sur plus de 500 km de frontières avec la Biélorussie est désormais opérationnel [Vidéo]”
En quelque sorte un Mur de Berlin ?
Non, y’a un truc : personne ne croira qu’ils ont construit un mur d’acier de 500 km et dépensé 150 millions pour barrer le chemin à seulement 4.200 réfugiés par an, et leur refuser le droit d’asile europeen.
On nous prend donc pour des billes une fois de plus.
C’est un » bon mur » celui ci parce qu’il protégera les Lituaniens des méchants Biélorusses. La BiéloRUSSIE, petit pays de 8 millions d’âmes fait peur : ses 40.000 soldats doivent être des géants. 😊
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Un mur de berlin en grillage?
Vu la nature dudit mur il n’est évidement en capacité d’arreter que des piétons peu équipés, ce qui atteste de son caractere plutot anti-migrant, quoique certains en disent.
Du coup je ne vois pas vraiment ou vous voulez en venir.
Oui, un “bon” mur; souvenons nous de l’attitude “ennemi” de la Biélorussie l’an dernier.
Arrêtez d’appeler les gens qui entre illégalement dans un pays « migrants » ce sont des clandestins ! Ils n’ont absolument pas le droit de rester dans un pays européen si il n’y ont pas été invités, n’en déplaise aux ONG de passeurs. Essayez donc d’entrer illégalement dans un pays africain ou d’orient, c’est la prison immédiatement !
le kénya, l’afrique du sud, la chine, l’inde exigent quand vous arrivez comme touriste, un billet d’avion retour, vous fichent, ah ces gens qui ne veulent pas que vous restiez chez eux, quel manque de vivre ensemble!