– Dans son dernier livre « Les dépossédés » (Flammarion, octobre 2022), Christophe Guilluy attaque avec force le phénomène de métropolisation et souligne ses conséquences sociales. « Dans l’ensemble des métropoles, les élus pensent générer et piloter le développement fulgurant de leur ville. En vérité, ils ne génèrent et ne pilotent rien, c’est le marché qui est aux manettes. Ils s’enorgueillissent toujours de leurs résultats. Ne pouvant diriger le mouvement, ils feignent de l’avoir initié. Ils ne sont que les marionnettes d’une puissante dynamique économique, financière et immobilière à l’intérieur de laquelle le politique passe les plats (…) Les édiles locaux peuvent communiquer sur leur réussite, ils ne sont que les jouets du marché. En réalité, n’importe quel imbécile peut « diriger » une grande ville, puisque ici il n’est pas le pilote, au mieux est-il le copilote. Il est pourtant paradoxal de voir aujourd’hui tous les cadors de la politique, les pépites de la technostructure, se bousculer pour diriger une métropole (un territoire qui fonctionne tout seul), alors que les besoins et ressources humains et intellectuels se situent d’abord dans les espaces en difficulté, désindustrialisés et sans moyens, dans la France périphérique.
Comment prendre au sérieux des élites politiques qui se battent pour représenter les territoires où justement le « politique » s’est effacé au profit du marché et qui refusent de servir les territoires où, à l’inverse, les attentes de politiques publiques sont les plus fortes ? » Bien entendu, Nathalie Appéré (PS), maire de Rennes, et Johanna Rolland (PS), maire de Nantes, sont loin d’être des « imbéciles ». Quand on veut faire de la politique, devenir le président d’une métropole offre de multiples avantages : une image nationale, un accès facilité aux ministères, un poids politique important dans son parti, un électorat captif (dans le cas de Nantes et de Rennes), des moyens importants (secrétariat, collaborateurs, services…), une cour et des vassaux, l’occasion d’organiser colloques et rencontres qui valorisent la ville donc le maire, un contact facile avec les médias locaux et parisiens, une piste d’atterrissage pour notes de frais… Donc tout ce qu’il faut pour faire de la politique dans de bonnes conditions… et aux frais du contribuable
Bernard Morvan
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9 réponses à “Nathalie Appéré et Johanna Rolland ne sont pas des « imbéciles »”
Pas des imbéciles, peut-être mais cela reste à démontrer. Des pourries? Oui, évidemment.
des idéologues qui font passer leurs idées avant la défense du « populo »
Certains des « cadors » de Guilluy font de meilleurs (ou pires) choix que d’autres. Par exemple, dans la métropole nantaise, la zone commerciale Atlantis est à la fois un grand succès commercial et une catastrophe urbanistique acceptée et même voulue par Jean-Marc Ayrault. Il est intéressant d’écouter aujourd’hui ses propos autosatisfaits de l’époque : https://fresques.ina.fr/auran-nantes/fiche-media/Auran000079/construction-du-magasin-d-usine-atlantis.html. Je crois que d’une manière générale les socialistes ne comprennent rien au marché. Au lieu de profiter de sa force colossale (le marché, c’est l’ensemble des citoyens qui votent avec leur carte bancaire), ils lui font faire n’importe quoi.
Ayrault est en effet l’exemple type de la mauvaise gestion.
Le développement de Nantes est avant tout lié à l’énorme potentiel foncier de l’agglomération (l’île, c’était la plus grande friche intramuros d’Europe après Berlin, alors ne parlons pas de la périphérie) et la plupart des projets pour en profiter venait de l’Etat ou de ses prédécesseurs aux mairies de Saint -Herblain et Nantes.
Résultat ?
Nantes est passé du bon-vivre à l’agglo la plus anxiogène dans les media en 25 ans, en concurrence avec Marseille et Paris.
Ce qui n’aura pas empêché Ayrault d’avoir eu le mandat le plus long à la municipalité, lui permettant ensuite une pige à Matignon et au Quai d’Orsay.
Alors qu’il y avait la place pour avoir une Genève-sur-Aber.
Bon, évidemment, l’Etat est le principal responsable. Les maires ont beau être les élus locaux avec le plus de pouvoir, ils ne pèsent pas lourds face aux décisions jacobines.
Bien dit Erwan mais surtout des incapables qui laissent leur ville aux mains des truands de la drogue , des voyous de l’immigration etc etc. Et elles ne sont pas très touchées, si elle-même ou quelqu’un de leur famille étyait violé ou trucidé par la pègre qui règne en maître peut-être qu’elles réagiraient et encore ce n’est pas sur tant que ce n’est pas leur petite personne qui est touchée.
Comme disait Coluche » ce n’est pas qu’ils sont bon à rien ! ils sont mauvait en tout ! » (surtout socialistes en plus ) la seule choses qu’elles sont capables de faire, c’est de donner des subventions aux ONG pour envahir la Bretagne !!
Ce ne sont pas des imbéciles, elles ont même de l’instruction. De Paris.
Une répartie fréquente de Johanna R : « J’assume ».
On ne peut pas faire mieux en tant que gestionnaire au nom du peuple.
@ Frankie.
Le fameux « j’assume » des gauchiasses. Qui ne signifie pas du tout « je suis prêt à en endosser la responsabilite et à en payer les conséquences » mais plutôt « je persiste, ta gueule, va te faire foutre, je m’en branle, je suis intouchable. »
Appéré et Rolland ne sont pas des imbéciles ? Ah bon… Je vais parler de ce bon monsieur Ayrault qui fut un bien piètre 1er ministre et comme ministre des affaires étrangères, il s’est obligé à ne rien faire. Ces postes lui ont été donnés par son cher ami Holland (le pire président de tous les temps) : en fait deux nuls.