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Le sabordage de l’énergie nucléaire

Alors qu ‘en 1975 la France était la deuxième économie mondiale, elle est maintenant reléguée en septième position. Notre industrie, déjà crépusculaire, va-t-elle pouvoir survivre à cette crise de l’énergie qui s’annonce comme majeure ?

Nos gouvernants ne semblent pas percevoir ni prendre la mesure de la menace qui pèse sur nous, préférant « faire de la communication » pour justifier leurs actions pourtant contradictoires. Cette politique qui tient à la fois « de l’autruche » et « du fil de l’eau » n’est pas à la hauteur des enjeux véritables. Le flou (qui n’a rien d’artistique) qui entoure les décisions (ou plutôt l’absence de décisions) sur des sujets aussi vitaux que le nucléaire, n’est pas rassurant quant à la maîtrise, voire la simple connaissance que nos dirigeants politiques ont dans ces domaines.

Réduire la production d’énergie est devenu un mode de gouvernement

La mécanisation et l’énergie nécessaire au fonctionnement des machines sont à l’origine des révolutions industrielles. Diminuer l’offre énergétique, avec en corollaire l’augmentation de son coût est un moyen très efficace pour désindustrialiser un pays. Il est frappant de constater que, depuis plus d’une décennie, les gouvernements successifs se sont appuyés sur la menace d’un réchauffement climatique anthropique pour diminuer les ressources énergétiques de notre pays.

Après avoir préparé les esprits à la nocivité des hydrocarbures pendant plusieurs années de campagnes de communication, c’est en 2017 que la France est devenue le premier pays à interdire sur son sol la recherche et l’exploitation des produits pétroliers. Pourtant, les premières recherches concernant les éventuels gisements de gaz et de pétrole de schiste s’avéraient très prometteuses.

Avec le recul, on peut s’étonner aujourd’hui d’une telle décision lorsque nous nous apprêtons à acheter à grands frais du pétrole américain provenant de l’exploitation des schistes ? Où est la logique ?

La loi portant sur la « transition énergétique » adoptée en 2015 était du même tonneau. Toujours moins d’énergie et toujours plus chère. Sous des habits écologiques, cette loi dite « de croissance verte » s’en prenait également, on peut se demander pourquoi, à l’énergie nucléaire.

Cette énergie, abondante et très bon marché, fournissait 75% de la production d’électricité nationale et elle devait être ramenée à 50% en 2030 sans raison évidente. C’est un indice manifeste qu’il y avait bien autre chose derrière ce paravent.

Pourquoi nier cette évidence ?

La France avait jusque-là fait un « sans faute » en faisant du nucléaire la colonne vertébrale de notre production énergétique et, jusqu’à un passé récent, était même exportatrice d’électricité auprès de nos voisins. La mise à mort de cette filière nucléaire a commencé sans bruit en 1997 avec l’arrêt du programme « Super-phénix » La revue des anciens élèves de l’école polytechnique « La jaune et la rouge », avait qualifié à juste titre cette décision d’ « exécution sans jugement » dans un remarquable article de Georges Vendryes, lui-même issu de cette prestigieuse école.

Anodin en apparence, l’arrêt de ce programme condamnait à terme toute la filière car c’était l’élément qui permettait de refermer le cycle. Dans un premier temps, on enrichissait l’uranium civil afin de l’utiliser comme combustible pour les réacteurs à fission. Cette fission laissait des produits résiduels, souvent qualifiés de « déchets radio-actifs ». Or, ces fameux déchets fournissaient un argument de poids aux anti-nucléaires, qui avaient centré sur lui leurs campagnes de dénigrement. En réalité, ces produits étaient le combustible des futurs réacteur dits de quatrième génération, utilisant la filière dite « à neutrons rapides »

Cela devait être l’aboutissement du programme nucléaire, qui nous conférerait une véritable autonomie énergétique puisque aujourd’hui, on estime que ces produits de fission pourraient fournir environ 10 siècles de production électrique, tout en résolvant le problème de ces résidus radio-actifs de longue période.

On voit bien l’importance quasi-vitale de cette décision purement politique.

Plus récemment, le gouvernement d’Emmanuel Macron a enterré les programme Astrid. Ce programme dit « de quatrième génération » reprenait les bases du super-phénix et aurait permis de retraiter plusieurs fois le plutonium et même d’en produire davantage que celui qu’il consommait.

L’abandon sans raison sérieuse de ce projet a démotivé tout les secteur, mais peut-être était-ce le but recherché ?

Autre difficulté : la vente d’Alstom à GE a entraîné la cession de la société Arabelle. Cette cession, anodine en apparence, présentait pourtant un énorme danger sur le plan stratégique car cette entreprise produisait toutes les turbines entraînées par des générateurs de vapeur d’origine nucléaire. Elles équipaient non seulement le parc des réacteurs de nos centrales, mais également celles des réacteurs « embarqués » sur nos sous-marins ou sur le porte-avion Charles de Gaulle. Edf, après avoir trainé les pieds, doit maintenant à tout prix racheter cette entreprise qui détient tous les brevets qu’elle exploite et la facture risque d’être « salée » car on ne connaît pas les conditions dans lesquelles l’exploitation des brevets se poursuivra.

Une communication « à sens unique »

Tous les arguments qui pouvaient servir à dénigrer le nucléaire, quelquefois même contraires à la vérité, ont été utilisés. Par contre, tout ce qui pouvait lui être favorable était passés sous silence.

C’est ainsi que le prix Nobel de physique décerné à Gérard Mourou pour ses travaux sur la transmutation des déchets radio-actifs produits de la fission nucléaire n’ont strictement aucun écho dans les médias « mainstream » Seuls « La tribune » et « l’usine nouvelle » et peut-être quelques autres parutions spécialisées, s’en étaient fait l’écho. Pourtant, ces travaux ouvraient également la voie vers une solution pour le traitement des déchets radioactifs de période longue.

Cela donne l’impression d’un processus méthodique mis en place afin de justifier l’abandon du nucléaire dans l’indifférence générale. Et c’est que qui s’est passé. Dès l’instant où le gouvernement avait décidé à terme de réduire avant de cesser l’activité des centrales nucléaires, un certain nombre de décisions opérationnelles s’imposaient, parmi lesquelles l’arrêt programmé des opérations d’entretien des réacteurs. Et cela ne tarda pas à porter ses fruits.

L’incohérence de la fermeture de Fessenheim et de l’arrêt d’Astrid

La décision d’arrêt Fessenhem a été prise au titre de l’absence de maintenance effectuée, aux dires de la ministre Prunier-Renacher, alors que les travaux nécessaires à la prolongation de l’exploitation de cette centrale demandés par l’Agence de Sécurité Nucléaire avaient été réalisés et payés par EDF. L’équipe de programme d’Eric Zemmour, composée de spécialistes de très haut niveau et très au fait de la situation, avait vu cette incohérence et avait préparé une lettre moratoire a signer par le candidat et demandant le report de la décision d’arrêt. Aucune suite ne fut donnée par l’équipe rapprochée d’Eric Zemmour. Marine Le Pen essaya également, mais sans succès, d’obtenir un moratoire. La sénatrice LR Sophie Primas fit une intervention dans le même sens, mais rien n’y fit. On constate aujourd’hui combien les deux réacteurs de cette centrale nous font défaut.

Le futur n’est guère plus engageant

On parle de démarrer six nouvelles tranches d’EPR, dont l’amortissement prendra plusieurs décennies alors que tout porte à croire que le processus de fusion qui rendra caduque une bonne partie des réacteurs à fission arrivera d’ici une quinzaine d’années. Là encore, trop tard. Quel contretemps et quelle incohérence !

Par contre, le programme « Astrid » qui aurait permis d’utiliser un combustible non seulement totalement gratuit, mais de plus en plus coûteux à conserver, semble définitivement enterré.

Pourquoi nos dirigeants font-ils preuve d’une telle opiniâtreté dans l’erreur ?

Pourtant, beaucoup de voix se sont élevées, et non des moindres, comme celle de Jean Bernard Lévy, pour tenter de les ramener à une vision plus conforme à l’intérêt du pays, mais rien ni personne ne semble avoir la moindre prise sur eux. Ils apparaissent comme « murés dans leur certitude ».

Très récemment, des personnalités comme Yves Brechet ou Loïc Le Floch Prigent sont sorties de leur réserve, avec des arguments pourtant incontournables mais se sont vues opposer une fin de non-recevoir de la part de ce gouvernement qui continue plus que jamais à nier les évidences.

Jean Goychman

Crédit photo : Centrale nucléaire de Nogent sur Seine, Wikipedia
[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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21 réponses à “Le sabordage de l’énergie nucléaire”

  1. Dominique dit :

    Le titre est alléchant, mais l’auteur n’analyse pas les décisions qui ont entraîné ce désastre. Et il ne critique pas les gouvernants qui les ont prises, alors même qu’ils s’en vantaient. Or, il n’y a pas eu des  » erreurs  » mais une volonté de détruire et des têtes devraient tomber. Tout juste si l’auteur cite un ex pdg d’edf, qui parle enfin, sans préciser qu’il a été viré de son poste.
    C’est consternant !
    Ce n’est pas la première fois que cet auteur est pris la main dans le sac : il fait semblant de protester, mais en réalité il masque les dégâts afin de protèger les coupables…
    Breiz info, donnez la plume à un expert en énergie et non à un touche à tout qui nous embrouille : on n’est plus dans la sécession mais dans la collaboration.

  2. Arthur dit :

    Même si l’actualité donne raison aux pronucléaires, il faut rester prudent. Un accident majeur, même peu probable, serait apocalyptique. D’autre part, il est très risqué économiquement pour un pays moyen et en déclin comme la France de se lancer seul sur une technologie aussi particulière. Surtout quand on a perdu les capacités professionnelles qui existaient encore dans les années 70 et 80.
    Il vaut mieux investir dans les économies d’énergie.

    • Dominique dit :

      Vous avez la trouille ?
      Peur d’être libre, d’être responsable ?
      Ne restez pas vaincu, relevez vous !
      Pensez à Phikippe De Margerie ( + ) qui poussa Total aux 4 coins du monde pour forer des puits de pétrole et de gaz. Voilà la solution, réalisable à court terme

      • Arthur dit :

        Le nucléaire peut être un risque calculé, avec d’autres pays en partenaires. Mais il faut aussi mener auparavant la lutte contre les gaspillages.

        La prudence est aussi une vertu de droite.

  3. JGE83 dit :

    Très bon article sauf l’excès d’optimisme sur la fission pour laquelle aucun débouché industriel ne peut être espéré avant 30 ans, plus vraisemblablement 40, même si certaines pistes maintenant ignorées par les Européens paraissent prometteuses.

  4. Hadrien Lemur dit :

    M. Goychman « Pourquoi nos dirigeants font-ils preuve d’une telle opiniâtreté dans l’erreur ? » à cette question pertinente je pense que l’on peut répondre : Parce qu’ils trouvent de intérêts ailleurs. Sans vouloir faire le complotiste du dimanche, une connivence avec des lobbies outre-Rhin ne m’étonnerai pas. Ou bien, deuxième possibilité, ils sont complètement tarés et ça ne m’étonnerai pas non plus.

  5. Fernand-Arthur Dujardin dit :

    La position de la France dans le classement de l’économie mondiale ? les membres des gouvernements successifs de Macron s’en moquent. Ils n’ont qu’un seul soucis : leurs petites personnes.

  6. RICORDEAU ANNICK dit :

    Le président Macron à poursuivi la politique de Hollande. A ce tarif là il est urgent qu’il cesse de s’occuper de communication vers l’extérieur et regarde la France qui devient un peu plus chaque jour un pays sans ordre, livré soit aux exactions de l’extrême droite ou de l’extrême gauche, en tout aux VOYOUS.

  7. Rycart dit :

    S’il est vrai que nos dirigeants, Sarkozy, Hollande, Macron, ont détruit la filière nucléaire française, il ne faut pas oublier l’hostilité violente de Bretons à toute centrale nucléaire en Bretagne dont celles de Plogoff, du Carnet…

    • JTL29 dit :

      C’est tout à fait exact. Les bretons disaient volontiers à cette époque (toute la décennie 70) « mazoutés aujourd’hui, radioactifs demain » et une publicité d’EDF « des hommes au service des hommes » remplacée par des « hommes au service de l’atome ».
      Il apparait évident maintenant que l’on n’avait pas raison. On peut regretter que les deux projets prévus par EDF, l’un en Bretagne Ouest dans le Finistère et l’autre en Bretagne Sud en Loire Atlantique, n’aient pas été réalisés. De plus, comme la Bretagne aurait été auto-suffisante énergétiquement, on n’aurait pas été obligés de développer tous ces projets d’éoliennes offshore très couteux, peu fiables (pour passer le pic hivernal de surconsommation) et extrêmement disgracieux sans oublier qu’il faut importer tous ces équipements non fabriqués en France. Curieuse coïncidence, ce matin dans le Télégramme, il y avait un plaidoyer du député de Brest très en faveur du développement des énergies renouvelables nécessaires selon lui en attendant le renouvellement des centrales nucléaires. Qu’il aille donc expliquer aux pêcheurs et aux habitants du littoral breton, son amour des éoliennes !

  8. Pschitt dit :

    « Politique industrielle » est presque un oxymore en France ! Depuis trois quarts de siècle, l’Etat se mêle d’organiser l’économie au nom de sa hauteur de vue et de sa vision prospective. Or il se trompe trop souvent. On cite volontiers le Concorde ou le Plan calcul, mais l’énergie nucléaire en est aussi un exemple. Et pas uniquement pour des raisons électoralistes. De mauvais choix technologiques ont aussi été imposés par des clans polytechniciens. EDF nationalisé, le CEA et de Gaulle se sont trop longtemps cramponnés à la filière uranium naturel-graphite-gaz. Pompidou a dû taper du poing sur la table pour imposer la filière à eau légère pressurisée en 1969. La réussite du programme électro-nucléaire français a eu pour champion une société de droit privé, Framatome, ce que les acteurs publics, à commencer par le CEA n’ont jamais accepté. Et à partir du moment où ils ont réussi à remettre vraiment la main dessus (pour résumer, depuis la création d’Areva et le rachat de la branche nucléaire de Siemens, avec corrélativement le lancement du projet EPR), tout s’est détérioré. Sans doute a-t-on rarement vu autant d’esprits brillants se liguer pour aller dans le mur.

  9. Rycart dit :

    Votre article semble mettre en avant l’École polytechnique.
    Pour moi, cette école produit depuis de nombreuses années de piètres ingénieurs dans les domaines de la physique, de la chimie, de l’industrie.
    Le recrutement est particulier, s’appuyant principalement sur le piston, pardon, on doit dire le réseau…
    Cette école est inconnue, par exemple, au Japon…
    Les bons ingénieurs du nucléaire viennent d’ailleurs…

    • JTL29 dit :

      Cette fois-ci, je ne suis pas d’accord avec vous. Vous exagérez, j’ai connu des polytechniciens qui étaient d’excellents ingénieurs. EDF et Gaz de France ont eu de très grands présidents qui étaient polytechniciens ou quelquefois normaliens. Ce sont plutôt les énarques qui ont causé du tort à ces entreprises lorsqu’ils sont parvenus à les remplacer, notamment à Gaz de France.

  10. Le nucléaire est à ce jour l’énergie la plus décarbonée. Avec un bilan carbone de 3,7 g/KWh, elle est bien plus vertueuse que l’éolien (14 g/KWh) et le solaire (55 g/KWh). Pour faire face aux besoins énergétiques d’une Bretagne souveraine, un gouvernement breton se devra d’être cohérent, responsable… à l’heure de l’urgence climatique. La création d’un réacteur en Loire-Atlantique par exemple permettrait de fermer cette très polluante centrale à charbon de Cordemais.
    Les opposants au nucléaire, ont, de façon malhonnête, englobé le nucléaire civil et militaire et commencé à agiter des peurs irrationnelles. Ils n’ont pas hésité à massivement propager des mensonges : par exemple, l’idée que le nucléaire est l’ énergie la plus polluante, que nombre de personnes mal informées reprennent encore aujourd’hui. De puissant lobbys ont propagé ces idées fausses. Et en bout de course, certains en ont fait le fondement de leur existence politique. Les « verts », devenus depuis le parti « EELV », en ont fait leur fond de commerce. Ils ont tout simplement créé une rente électorale sur la base de fake news.
    Malgré les mensonges démystifiés et l’intérêt du nucléaire aujourd’hui largement documenté, les « écologistes n’ont pas été capables de faire leur mue idéologique. Ils sont restés fidèles à une posture anti-nucléaire qui nous conduit pourtant droit à la catastrophe énergétique. Changer d’avis serait en effet abandonner leur assise électorale : pour conserver leur médiocre boutique politicienne, ils continuent de prêcher le faux.

    L’énergie est le cœur du développement d’une société. Elle est le moteur de l’économie.

    Si aujourd’hui, l’État français s’est engagé sur la voie des énergies dites renouvelables, mais surtout fatales et intermittentes (EnRI), notamment éoliennes et panneaux photovoltaïques, la Bretagne, dans le cadre d’une souveraineté, d’une large autonomie, ne doit pas commettre cette même erreur ! Un authentique pouvoir politique breton devra prendre ses responsabilités face à cette question énergétique, faire un choix, s’engager et prendre une possible position en faveur de la construction d’une micro-centrale nucléaire afin d’assurer l’autonomie énergétique d’une nation de 5 millions d’habitants.
    En effet, le soutien aveugle à ces « nouvelles énergies » relève du type de fraude scientifique, d’une religion sectaire qui cachent une véritable spoliation des peuples.
    L’énergie ne se crée pas, elle se transforme. Il faut donc trouver des techniques pour assurer ces transformations elles-mêmes consommatrices d’énergie.
    Il existe un ratio intitulé Taux de Retour Energétique (TRE) qui exprime simplement l’idée : « Combien vais-je récupérer d’énergie utile par rapport à l’énergie que je vais dépenser pour l’obtenir ? ». Le TRE tient compte de toute l’énergie dépensée lors du cycle de vie d’un produit (production, extraction, transformation de fabrication, transport, mise en œuvre, recyclage etc.).
    Ainsi, l’Agence Internationale de l’Énergie considère qu’une transformation énergétique n’est rentable que si son TRE est supérieur à 6, ce qui n’est pas le cas ni de l’éolien ni du photovoltaïque.
    Transformer des énergies peu denses, comme le vent, nécessite des installations colossales elles-mêmes consommatrices d’énergie, réduisant drastiquement leur TRE. Il y a certes plus de vent en altitude ou en mer, mais aller chercher ce vent nécessite encore plus d’énergie, rendant le système global inacceptable. Le vent est « gratuit » (comme d’ailleurs le pétrole qui jaillit de terre…), mais pas sa transformation en électricité !
    La désinformation d’une population mal préparée à comprendre la vaste problématique de l’énergie ouvre une autoroute pour imposer l’idée que le vent et le soleil sont gratuits.
    Les technologies aléatoirement variables et mêmes intermittentes du vent et du soleil sont rédhibitoires, surtout en y ajoutant en parallèle les moyens de stockage (batteries, hydrogène…) et de production (gaz, charbon…) pour s’accommoder de leurs productions ne correspondant pas nécessairement au besoin. Vouloir imposer cette technologie est fondamentalement anti-écologique car trop énergivore par rapport à sa production sur son cycle de vie.
    Comment un tel sophisme a-t-il pu s’imposer ?
    Les « écologistes » se sont engagés dans une nouvelle religion niant les lois de la physique. Pour cette catégorie d’individus, l’homme est mauvais pour la nature. Il doit se présenter devant le rédempteur (Mère nature) que ces « écologistes » radicaux et ulta politisés pensent représenter.
    Par ailleurs, des opportunistes politiciens et financiers ont deviné tout le bénéfice qu’ils pourraient tirer de cette nouvelle religion imposée aux peuples par la peur.
    On peut donc en conclure que ces énergies renouvelables nécessitent, pour leur fabrication et leur extraction, des métaux rares qui sont disponibles en quantité limitée et qui sont très mal réparties géographiquement (du néodyme et dysprosium dans les aimants permanents des génératrices d’éoliennes, au gallium, indium, sélénium, cadmium ou tellure pour les panneaux photovoltaïques à haut rendement). Il faut de plus en plus d’énergie pour aller extraire ces métaux dans les mines, et il faut de plus en plus de métaux pour aller chercher une énergie moins accessible.
    Les autres énergies « vertes » n’ont rien de « propres » non plus. Aujourd’hui, dans l’Hexagone, la majeure partie de l’électricité renouvelable provient des barrages hydroélectriques. Or, il est prouvé que ces barrages constituent également des catastrophes écologiques. (Voir le barrage de la Rance). Ces derniers déséquilibrent complètement les écosystèmes (modification de la température de l’eau, changement de l’écoulement, augmentation de l’eutrophisation, diminution du débit minimal d’eau, variation des débits, immersion des berges, diminution de la capacité d’auto-épuration du cours d’eau, obstacle pour les poissons migrateurs …), ce qui provoque une forte perte de la biodiversité environnante. Par ailleurs, les barrages hydroélectriques sont des grands émetteurs de gaz à effet de serre, dans certains cas encore plus que les énergies fossiles. En effet, la décomposition de la végétation submergée par les barrages ainsi que la stagnation de l’eau dans les réservoirs relâchent énormément de méthane dans l’atmosphère (un gaz à effet de serre 25 fois plus réchauffant que le CO2). Quant à l’énergie issue de la biomasse, un rapport produit par l’organisation Birdlife, et relayé dans le journal britannique The Guardian indiquait que la croissance de la production de cette dernière accentuait le phénomène de déforestation, véritable désastre écologique en termes d’émissions de CO2, de régulation du climat, et d’effondrement de la biodiversité. La croissance verte n’a en fait de vert que le nom, elle est désastreuse pour la nature.

    • Dominique dit :

      Commencez déjà par ne plus croire à la dangerosité du bon et bienheureux carbone
      Il est source de vie.

    • Philippe Perchirin dit :

      Vous avez tout à fait raison, Padrig, et je souscris entièrement à l’ensemble de vos propos !

      Toutes les catastrophes qui frappent si durement nos sociétés occidentales (dans tous les domaines civilisationnels, politiques, économiques et sociaux – sans exhaustivité) proviennent de mon point de vue de la combinaison cancéreuse de deux maux principaux : les mensonges inouïs dont des idéologues de tous poils nous ont abreuvés depuis 50 ans, et l’incompétence crasseuse de politiques clientélistes dépourvus de la moindre vision à long terme (ce qui est malheureusement aussi inévitable parce que la masse des gens n’en a pas non plus et votent sur des positions de court terme).

      Mais tout ceci va se fracasser sur la réalité, et de grands changements devraient survenir – pour le meilleur et pour le pire…

  11. Jean-Pierre Bardinet dit :

    Qui sont les responsables de cette situation ? La Commission, l’Allemagne avec Angela Merkel qui a imposé son absurde modèle d’Energiewende, et nos gouvernants qui, tous, ont tout fait pour casser notre système électrique intégré et torpiller EDF dont pourtant l’Etat est actionnaire principal. Si Jospin et ses complices de l’époque (DSK, Mme Voynet, Mme Lepage,…) n’avaient pas stoppé la surgénération avec l’arrêt de Superphénix, nous aurions eu un avantage concurrentiel colossal et notablement réduit les déchets, notamment le plutonium, ce que les Verts ne peuvent supporter dans leur combat idéologique contre le nucléaire. Puis Macron a arrêté le projet de surgénération Astrid pour de minables motifs électoraux et mis à mort Fessenheim, qui nous manque cruellement, à tel point que nos gouvernants irrationnels et incompétents ont rouvert la centrale à charbon de St Avold. Quant à Sarko, c’est lui qui a lancé la loi NOME impose une réduction à 50% de la production nucléaire, et notamment l’ARENH, dispositif absurde qui oblige EDF à vendre à bas pris (42 €/MWh) 30% de sa production à des concurrents dont la très grande majorité ne produit rien. Et maintenant nos gouvernants, co-responsables de cette situation de pénurie avec ceux de Mitterrand, de Sarko de Hollande et de Macron viennent pleurer sur les plateaux télé pour nous supplier de faire des efforts. Je n’en ferai aucun et je les emmerde.

  12. Vlad dit :

    Le problème c’est que les décisions sont prises par des gens qui fondamentalement sont pas des imbéciles
    (bien qu’il y en ai un fort contingent dans les « élites ».
    C’est un plan de destruction programmée et de vente à la découpe de l’infrastructure énergétique.
    L’idéologie verte est à la base de cette destruction, en commençant par l’Allemagne qui s’est retrouvée avec un prix de l’énergie beaucoup plus élevée qu’en France.
    Par la magie des dispositions européennes, l’Allemagne met la pression pour que ses « partenaires-vassaux » ne soient plus compétitifs.
    C’est fait maintenant, notre économie moribonde va être achevée par nos dirigeants mondialistes et affairistes, in fine les US se frotteront les mains.
    Après le dépeçage d’Alsthom, EDF et d’autres… Pauvre France…

  13. Dominique dit :

    Bizaremment, personne ne semble comprendre que la crise énergétique a ses sources profondes chez la  » commission de Bruxelles  » … qui suit les ordres de Washington !

    AREVA et EDF ne se sont pas effondrés en 1 an. La minable pdg de Areva – incompétente et TRAITRE Lauvergeon qui criait  » le mâle blanc de 50 ans c’est fini chez Areva  » – fut choisie par les conseillers de la Maison-Rouge (de sang ). Elle fut en effet auditionnée par le CFR des grands banquiers américains, VOUS pouvez trouver la vidéo de son examen de passage sur le net… Mais il fait chercher et pas seulement lire les médias menteurs.

    Aujourd’hui, après avoir détruit Areva et la filière atomique de la France, l’Ânne est toujours en place et néfaste dans la filière, à la tête d’une entreprise de recyclage d’uranium usé… et elle se fait un maximum de fric, récompense pour sa mission de destruction réussie à 200 % .

    Voilà une coupable à mettre au chômage, et à inculper pour TRAHISON, avec d’autres évidemment : cadres complices, ministres, hauts fonctionnaires, et députés suiveurs et vraisemblablement corrompus par des lobbies au service de l’ empire.

    Pour ceux qui ne touchent pas leurs retraites à 25.000 euros mensuels, il sont toujours en place, plus puissants et malfaisants que jamais : fermetures des centrales nucléaires, 200 milliards de subventions pour élever des moulins à vent ( anglo-saxons ) improductifs, destructions des industries automobiles thermiques, subventions massives au zotosélectriques ( las… avec l’envol du prix du kWh un plein d’élec coûte maintenant le prix d’un plein de carburant 😊 ),
    Réveillez vous !

    Car les traîtres continuent leur mission : c’est maintenant le tour de TOTAL de devenir une société verte ! Déjà des lauvergeonnes, hauts fonctionnaires pur jus, ont été infiltrées par mac Rond au conseil d’ Administration de TOTAL. Et Total ne reprend PAS ses recherches pétrolières ( et a ABANDONNÉ ses magnifiques puits et raffineries construits par De Margerie en Russie ! 😰 ). Le nouveau pdg est à la botte de mac Rond.

    Dans 2 ans vous découvrirez que ce géant sera devenu un nain, et ruiné !

    La parade serait simple, pourtant :

    – mettre le paquet sur le charbon – qui ne pollue plus car les ingénieurs savent dépolluer les fumées nocives depuis des décennies – tant pour produire de l’énergie primaire pour nos hauts fourneaux ( enfin, ceux de l’ Indien MITTAL ) et nos industries, que de l’énergie secondaire : de l’électricité.

    – débarrasser TOTAL de toute politique déconnante de  » transition énergétique  » ( Total produit de l’électricité verte, à 80 frs / KWh soit 5 fois plus chère que l’ancien tarif de base EDF a 17 cts/ KWh ! ). Et renvoyer Total en Russie où gaz et pétrole sont inépuisables ! Et dans le reste du monde comme au temps de De Margerie. C’est possible car nous avons encore les compétences et les hommes pour cela. Mais actuellement, les entreprises françaises de la sous-traitance pétrolière s’expatrient vers les EUA…

    Évidemment il faut arrêter de gober les mensonges sur le méchant carbone et sur la température qui surchauffe… 😊😊😊 Mensonges tout cela, ne savez vous pas ?

    Ces mesures nous donneraient, outre des énergies ABONDANTES et BON MARCHÉ, le temps pour construire de nouvelles filières atomiques, et permettraient de démonter les moulins à vent de 250 m de haut et les champs de miroirs magiques qui vont recouvrir les campagnes et les fonds marins.

    Merci de votre attention à tous et bonne chance pour cet hiver et les suivants. Il ne tient qu’à nous de revenir dans l’âge d’or de la civilisation de l’énergie. Sinon il faudra réinventer l’esclavage : c’est en route avec mac Rond et ses clônes Young global leaders :  » vous ne possèderez us rien et vous serez heureux  » ( dixit leur gourou Klaus Schwab, employé des Rockefeller depuis 40 années à Davos ).

  14. pab dit :

    Il faut que les responsables politiques en poste ou anciennement en poste (et encore en vie) sont jugés pour haute trahison

  15. patphil dit :

    le nucléaire caca, l’électricité provenant des centrales à charbon, c’est bien, le gaz de schiste américain c’est encore mieux! ils marchent sur la tête

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