L’activité économique a bien résisté au mois de novembre en Bretagne administrative, particulièrement dans l’industrie. Dans le bâtiment, de nombreuses entreprises déplorent des difficultés de recrutement.
En Bretagne administrative, une industrie résiliente
Malgré un contexte national et international difficile, la Bretagne continue de tirer son épingle du jeu sur le plan économique selon la dernière note de conjoncture mensuelle de la Banque de France pour le mois de novembre 2022.
Que ce soit dans le secteur des services, du bâtiment ou de l’industrie, l’activité poursuit sa progression en novembre dans la région administrative et ce, au-delà des anticipations.
C’est particulièrement vrai dans l’industrie, ou cette activité est plus forte qu’attendue, principalement grâce au dynamisme de l’agroalimentaire, du matériel de transport et des équipements électriques et électroniques.
En parallèle, les effectifs et les carnets de commandes sont également en hausse tandis que la Banque de France prévoit une poursuite de cette progression pour ce mois de décembre 2022.
En ce qui concerne le secteur des services, conformément aux attentes, l’activité croît très légèrement en novembre, mais cette évolution masque une situation très hétérogène entre les domaines d’activité (forte hausse dans le transport routier de fret, quasi stabilité dans l’hébergement-restauration et dans l’information-communication). Pour décembre, un regain d’activité est attendu, porté par les services aux entreprises et par l’hébergement-restauration avec l’arrivée des fêtes de fin d’année.
La hausse de l’activité se poursuit dans le bâtiment
Quant au secteur du bâtiment, ce dernier voit son activité progresser pour le cinquième mois consécutif. Si le prix des devis est en baisse, les carnet de commandes sont toujours bien fournis et ont même connu une forte progression en novembre. Le secteur reste néanmoins vigilant avec l’augmentation du prix des matières premières et la hausse du coût de l’énergie.
Toutefois, les prévisions font état d’une baisse de l’activité au mois de décembre, principalement dans le second œuvre. Pas de séisme à l’horizon : les fermetures pour congés de fin année sont la cause majeure de ce ralentissement.
Par ailleurs, les effectifs ont été renforcés mais des difficultés de recrutement sont encore constatées et certaines entreprises évoquent de vraies difficultés en terme de ressources humaines (par exemple volonté de télétravailler), limitant la disponibilité de la main d’œuvre sur les chantiers, ou à minima mettant en péril l’organisation et le fonctionnement de ces chantiers. D’autre part, malgré des perspectives prudentes pour le mois de décembre, les entreprises souhaitent poursuivre les recrutements.
Quelle tendance à l’échelle de l’Hexagone ?
Au plan national, l’enquête de la Banque de France pour le mois de novembre, après avoir interrogé environ 8 500 entreprises ou établissements entre le 28 novembre et le 5 décembre, indique que l’activité continue à résister globalement.
Selon les chefs d’entreprises questionnés, l’activité au mois de novembre a progressé dans chacun des trois grands secteurs, de façon d’ailleurs plus prononcée qu’anticipé le mois dernier. Pour décembre, les entreprises anticipent une nouvelle progression dans les services, une stabilité de l’activité dans l’industrie et un repli dans le bâtiment ; les perspectives à moyen terme sont jugées plus incertaines.
Les difficultés d’approvisionnement se replient de nouveau dans l’industrie (41 % des entreprises industrielles les mentionnent en novembre, après 43 % en octobre) et dans le bâtiment (36 %, après 41 %). La hausse des prix des produits finis se poursuit au même rythme soutenu. Les difficultés de recrutement s’atténuent légèrement (indiquées par 53 % des répondants, après 55 % en octobre).
Par ailleurs, l’indicateur d’incertitude diminue légèrement dans les services, mais progresse dans le bâtiment et demeure à des niveaux toujours élevés dans l’industrie. La situation de trésorerie des entreprises se stabilise à un niveau jugé dégradé dans l’industrie, et légèrement au-dessous de sa moyenne dans les services.
Enfin, concernant les conséquences de la situation énergétique, 24 % des entreprises indiquent que leur activité du mois passé a été affectée, dont 6 % fortement. Pour les trois prochains mois, 35 % des entreprises s’attendent à un impact (faible ou fort) sur leur activité (42 % dans l’industrie). S’agissant de l’impact sur leurs marges dans les trois prochains mois, il concerne deux entreprises sur trois dans le bâtiment et l’industrie manufacturière, et près d’une entreprise sur deux dans les services marchands.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine