Depuis le printemps, la Commission européenne préconise de couper les importations énergétiques russes. Les fonctionnaires de Bruxelles s’en tiennent à leur programme selon lequel, en limitant les approvisionnements énergétiques, la Russie peut être contrainte de mettre fin à la guerre à un coût tolérable pour l’Europe, signalant que la majorité de la société les soutient dans ces efforts.
Contrairement à cette croyance, selon la récente étude de Századvég, institut hongrois, la plupart des citoyens européens pensent que l’interdiction des approvisionnements en pétrole et en gaz russes fait plus de mal que de bien à l’Europe.
Bien que l’élite politique européenne ait été unie dans son opposition aux sanctions contre les transporteurs d’énergie russes après le déclenchement de la guerre Russie-Ukraine en février, à la fin du printemps, de nombreux responsables avaient changé d’avis.
Le principal défenseur et moteur de ce revirement a été la Commission européenne. Malgré les critiques de plusieurs pays de l’UE, dont la Hongrie, elle a poussé les États membres, au début de l’été, à étendre l’embargo aux combustibles solides et aux cargaisons de pétrole par voie maritime, et s’efforce depuis de restreindre également les livraisons de gaz.
Le principal argument de Bruxelles en faveur des sanctions est que le bénéfice qu’elles apportent en termes d’aide à la fin du conflit l’emportera sur les dommages qu’elles causent.
Malheureusement, l’intensité de la guerre n’a fait qu’augmenter au cours des dix derniers mois, et l’efficacité des sanctions est, au mieux, discutable, puisqu’elles ont déjà entraîné l’UE dans une crise économique et, par conséquent, accumulé d’énormes coûts sociaux.
Sans surprise, les effets de ces évolutions commencent également à se faire fortement sentir dans l’opinion publique européenne. L’enquête indique clairement que plus des deux tiers de la population adulte des États membres de l’UE s’accordent à dire que l’interdiction du pétrole et du gaz russes fait plus de mal que de bien.
En France 67% des sondés considèrent que l’interdiction des importations de pétrole et de gaz russes est nuisible
En fait, la Pologne est le seul État membre qui semble soutenir l’attitude pro-sanctions de Bruxelles, ce qui est compréhensible compte tenu de son histoire, de sa situation géographique et de sa faible exposition aux approvisionnements énergétiques russes. Et pourtant, parmi le public polonais, seule une courte majorité de 52 % affirme que les avantages des sanctions sur le pétrole et le gaz russes l’emportent sur les conséquences socio-économiques qu’elles entraînent.
N’est-il pas révélateur que même la majorité des citoyens des États baltes, pays qui sont extrêmement pro-sanctions, ne soient pas d’accord avec le raisonnement de la Commission ?
La majorité de la population adulte de tous les États membres, à l’exception peut-être de la Pologne, considère que les interdictions relatives au pétrole et au gaz sont néfastes, avec au moins 70 % dans plus de la moitié des pays partageant ce point de vue. La Hongrie se classe au 10e rang des pays les plus désapprobateurs, avec 72 %, à égalité avec l’Allemagne.
L’opinion des citoyens sur la question est claire comme de l’eau de roche. Les bureaucrates de l’Union Européenne en tireront-ils les conséquences ?
L’enquête 2022 a couvert les États membres de l’UE, le Royaume-Uni, la Norvège, la Suisse, la Moldavie, l’Albanie, le Kosovo, la Macédoine du Nord, le Monténégro, la Serbie, la Bulgarie et la Bosnie-Herzégovine. Au total, 38 000 adultes sélectionnés ont été interrogés par CATI entre le 13 octobre et le 7 décembre.
[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
5 réponses à “69% des Européens considèrent que l’interdiction des importations de pétrole et de gaz russes est nuisible”
Votre titre est trop affirmatif. Du moins, il ne vaut que ce que vaut l’étude de l’institut Századvég, financée par le gouvernement hongrois. La méthodologie de cette étude, pour ce qu’on en sait, est sujette à caution pour trois raisons :
1) L’échantillon, 38.000 personnes, peut paraître imposant, mais il s’agit en fait de 38 échantillons de 1.000 personnes, un par pays. Le nombre de personnes interrogées est identique en France et au Montenegro (620.000 habitants), par exemple.
2) Les échantillons étaient aléatoires, donc sans recherche de représentativité ; répondait qui voulait bien répondre.
3) CATI (sondages téléphoniques assistés par ordinateur) est une méthode bien connue mais peu fiable quand elle n’est pas utilisée par des sondeurs très expérimentés.
Pschitt a raison sur les échantillons de sondages réalisés qui n’offrent qu’une vue réduite sur le résultat. Cependant, sur le terrain, on voit facilement le désastre des décisions économiques prises à l’encontre de la Russie.
On voulait mettre leur économie » à genoux » et c’est nous qui ployons sous la facture énergétique….l’ UE n’est qu’un puzzle fragile alors que la Russie, historiquement, est un bloc ! Les prétentions des économistes de l’ UE pour affaiblir la Russie sont au niveau de leur incompétence…..
Le problème dans cette affaire c’est que les faits sont toujours têtus. Et le fait est que c’est aux européens de payer l’ineptie des braillards de Bruxelles, notre « génie de la finance » j’ai nommé Le Maire en tête. Ça s’appelle la technique de l’alpiniste abruti qui se lâche des deux mains en pensant « tout va bien se passer ». Il eut été largement plus sage d’attendre et de se contenter de condamnation verbales de la Russie sans mètre définitivement notre économie en péril mortel. Bien sur, l’aide et le soutien humanitaire s’impose à nous pour le peuple Ukrainien. L’ennuie c’est que de nombreux bellicistes made in US ou UE jettent de l’huile sur le feu et nous éloignent de plus en plus de la sortie de crise. En attendant, nos entreprise Françaises vont devoir payer x fois plus cher le gaz et l’électricité. Combien de faillite en perspective pour avoir bombé le torse et montrer ses gros bras ?
Statistique exacte puisque la majorité des personnes interrogées même en France considèrent l’agression de la Russie comme fausses. Alors que c’est bien l’Ukraine avec l’UE les USA et l’OTAN qui ont sabré les accords de Minsk et les accords gaziers et pétroliers avec la Russie avec en plus un génocide au Donbass de 18’000 morts. L’Ukraine touchait 4,2 milliards de royalties annuelles, mais les USA ont mis fin aux accords. Avant 2014 L’Ukraine avait accepté le rapprochement du Donbass avec la Fédération de Russie mais les USA se sont opposés avec des menaces économiques. La France et l’Allemagne sous la menace des USA ont aussi dénoncé leurs garanties des accords de Minsk. Et pourquoi donc la menaces des Etats Unis et faire une guerre contre la Russie ? Redorer le blason dollars puis faire des marchés de gaz et pétrole de schiste, vendre pour 8 milliards d’armes à l’Ukraine contre 40% du territoire céréalier de l’Ukraine avec l’aide des oligarques ukrainiens. En nommant un comédien Mr Zelensky aux ordres pour faire durer le conflit. Diminuer et affaiblir les exportations de la Russie nuisant au dollars. Russie qui livre tout de même 30 % de l’uranium aux USA et vend aussi pour 15 milliards par trimestre aux USA le comble de l’hypocrisie. Le tout avoisine les 650 milliards de contrats des USA à l’Europe avec vente d’armes, missiles, F 35 systèmes anti missiles, un conflit de dupes. A ce propos en conclusion la Russie a bien averti : plus vous armez l’Ukraine plus nous interviendrons en conséquences et vos menaces se retournerons contre vous car le 75% du monde est avec nous en connaissances de cause. Donc le peuple européen n’est pas dupe de la désinformation et l’effondrement de l’occident face à ses 260’000 milliards de dettes irremboursables.
les écolos ne disent rien sur l’importation de gaz de schiste américain, les islamophiles ne disent rien sur le gaz qatari (auraient ils des rétrocommissions comme celle versée à la vice présidente socialistes européenne prise la main dans le pot de confiture, les macronistes ne disent rien, ils mettent des pulls à col roulé