Il paraît que les meilleures ventes du guide « Le Routard » se font dans des arrondissements bourgeois de Paris, le VIe et le XVIe.
Explication fournie par le directeur Philippe Gloaguen : « Les professions libérales et les étudiants voyagent plus que les autres. Le monde ouvrier ou les personnes un peu justes financièrement vont plutôt chez des copains ou au camping. Notre lectorat a évolué. Au départ, notre argument de vente reposait sur le voyage pas cher à destination des jeunes. Et puis, il y a eu un tournant en 1981 avec l’élection de Mitterrand. Une partie aisée de la population, persuadée que les Soviétiques allaient débarquer dans la foulée des quatre ministres communistes, avait viré ses avoirs à l’étranger. Un phénomène si massif que fut instauré en 1983 un contrôle des changes interdisant la sortie du territoire avec plus de 5 000 F. Au lieu d’aller dans des grands hôtels, des familles bourgeoises se sont alors procuré le guide afin de trouver des adresses pittoresques qui collaient à ce budget. Cette clientèle chic nous est restée fidèle. »
Gloaguen a également sa petite idée quant à l’exotisme : « Il n’est pas nécessaire de faire des milliers de kilomètres. Il y a des rades en Bretagne, je pense en particulier à un petit bistrot sur l’île de Groix, où l’on est très, très loin. » (Marianne, 1er décembre 2022). Malheureusement, Gloaguen a oublié d’indiquer le nom du bistrot de l’île de Groix…
Bernard Morvan
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Une réponse à “Ile de Groix. Le bistrot de Gloaguen”
Je pense qu’il s’agit du fameux bistrot que fréquentait Gilles Servat : Ti Beudeff. Il se trouve sur la rue qui relie Port Tudi au bourg de Groix.