On avait appris l’existence du « Parti national breton » suite à une opération menée par ses militants sur le rocher Martin en baie de Saint-Brieuc ; ils avaient remplacé un drapeau tricolore par un drapeau breton. « Le seul drapeau légitime sur le territoire national breton, c’est le gwenn ha du », affirmaient-ils (Le Télégramme, Bretagne, mardi 27 septembre 2022).
Bien entendu, celles et ceux qui ont lu le « Breiz Atao » d’Olier Mordrel (Alain Moreau éditeur, 1973) connaissaient l’existence du Parti national breton.
Mais un nouvel ouvrage – signé Alan Le Cloarec – de tonalité universitaire précise les choses : « L’histoire du nationalisme breton, des origines à 1945 » (Yoran Embanner, 2022). Au printemps 1911 est créé le Parti nationaliste breton par Camille Le Mercier d’Erm et Louis N. Le Roux. On passe au Parti autonomiste breton en 1927. Au congrès de Guingamp, en août 1931, est créé le Parti national breton. Deux femmes sont élues au comité directeur : Jeanne Coroller (épouse du Guerny) et Denise Guieysse ; la première devient même immédiatement président du PNB. Bien entendu, l’ouvrage de Le Cloarec mérite de plus longs développements ; nous nous y emploierons dans d’autres articles.
Les militants mènent une grande campagne d’affichahe. Ce fut le cas sur la route Rennes-Redon en tapissant les piliers des ponts. Le slogan des affiches est percutant : « La Bretagne aux Bretons ! ». Voilà qui ne correspond pas à la réalité du tramway nantais et du métro rennais et qui va fâcher les dirigeants de l’UDB.
Bernard Morvan
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
3 réponses à “Bretagne. Le retour du PNB”
quand on voit le délabrement des partis « de gouvernement » on ne peut s’empêcher de se dire que les gueux doivent essayer autre chose pour ne pas mourir
Bien malin qui peut identifier les bretons aujourd’hui! Le moindre parisien qui a acheté une maison ou investi sa résidence secondaire se revendique breton. La moindre danse façon quadrille se dit bretonne, le moindre air oin oin ou chanson bêtifiante et salace, chantée en bretagne se dit bretonne. Cette appropriation culturelle choquerait s’il s’agissait de l’Afrique. Les Bretons, malgré leur drapeau, ne sont pas assez DU.
Pourquoi cela choquerait s’il s’agissait de l’Afrique. L’Afrique n’a pas une culture « touristique » comme celle de la Bretagne. On voit bien comment l’appropriation du mot « Bretagne » est utilisé commercialement. L’Afrique n’a pas besoin de marketing pour sa culture puisque celui existe en a réellement une. Même si le français est plus parlé en Afrique qu’en France, les africains ont et utilisent leurs langues maternelle (lingala, l’horomo, l’arabe etc…) au quotidien, se sont donc des langues vivantes……alors que le breton est une langue qui est devenue est ceci depuis près de 80 ans (ou plus ?) une langue morte et ce qui reste ……est pour les touristes.