A l’occasion du Congrès des maires (21-24 novembre 2022), l’Ifop a réalisé une étude mesurant leur état d’esprit et leurs projets/réactions face à une hausse des prix de l’énergie qui les touche de plein fouet au point de menacer leur équilibre budgétaire, voir leur pérennité.
Réalisée pour Hellio, expert multi-secteur de la rénovation et de l’efficacité énergétique, et le magazine Acteurs Publics, cette enquête menée auprès d’un échantillon national représentatif de 600 maires met en exergue l’inquiétude que la crise énergétique fait peser sur l’avenir de leur collectivité, leur mécontentement à l’égard de la gestion gouvernementale de la crise mais aussi les nombreuses actions qu’ils entreprennent pour y faire face. Dans ce contexte où un nombre record de maires envisagent de jeter l’éponge, cette enquête est la première à montrer que cette explosion des prix en pousse certains à ne pas payer leurs factures, voir à fusionner avec une commune voisine.
Les chiffres clés de l’étude (voir l’enquête complète ici)
Les maires face à l’avenir, des perspectives peu réjouissantes
1- Plus de la moitié (55%) des maires de France ne souhaite pas se représenter à la fin de leur mandat, en particulier les maires âgés (72% des plus de 70 ans), ruraux (56%) et dont au moins 10% de leur budget de fonctionnement est consacré à l’énergie (62%). Ce nombre de maires qui envisagent de jeter l’éponge est le taux le plus élevé mesuré par l’Ifop en 20 ans.
2- L’avenir de certaines communes semble en suspens : dans un contexte de hausse des prix de l’énergie, 16% des édiles envisagent de fusionner avec une commune voisine. Ce chiffre, jamais mesuré jusqu’à ce jour, est le signe de craintes sur la pérennité du tissu communal hexagonal.
3- Autre signe du désarroi des maires, 12% d’entre eux envisagent, comme le propose le maire de Neuilly-sur-Marne Zartoshte Bakhtiari, de ne pas payer le surcoût à régler à leur fournisseur d’énergie, en particulier les maires des communes dont la part de consommation d’énergie dans leur budget de fonctionnement dépasse les 20% (30%).
Le regard négatif des édiles sur l’action du Gouvernement
4- Près des deux-tiers (63%) des maires affirment être mécontents de l’action du Gouvernement pour aider les communes à faire face à la hausse des coûts de l’énergie, avec très logiquement des disparités selon la part de consommation d’énergie dans leur budget de fonctionnement.
5- Il faut dire que les mesures du Gouvernement ne semblent pas à la hauteur de leurs attentes : 67% jugent que l’extension du bouclier tarifaire aux collectivités en 2023 est insuffisante et 73% que les financements d’aides à la transition énergétique sont faibles.
Face à la hausse des coûts, les maires se montrent inquiets mais prêts à intervenir
6- Neuf sur dix se déclarent inquiets de la hausse des prix de l’énergie pour leur budget de fonctionnement, et plus de la moitié (55%) « très inquiets ».
7- Cette inquiétude s’avère corrélée à la part croissante de la consommation d’énergie dans leur budget de fonctionnement. Alors qu’en décembre 2021 la part moyenne était de 10%, elle a ainsi grimpé globalement à 14% aujourd’hui.
8- Face à cette inflation grandissante, les édiles envisagent (ou ont déjà décidé) de mettre en place des mesures drastiques comme couper l’éclairage la nuit (82%) ou bien encore, décision largement impopulaire, d’augmenter les impôts locaux (24%).
Crédit photo : DR
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3 réponses à “Plus d’un maire sur deux souhaite jeter l’éponge en France – 63% de mécontents vis à vis de l’action gouvernementale !”
Ils ont majoritairement voté macron en avril dernier au lieu de mettre en place son opposante (dont je ne suis pas un soutien). Alors qu’ils assument…on en souffrira malheureusement.
« Dieu se rit des hommes qui pleurent les conséquences dont ils ont chéri les causes ». Les maires, et les français ont ce qu’ils méritent. Et ce ne sont que les zakouskis, le meilleur arrive à grand pas.
Sur le plan institutionnel, Macron est le pire jacobin de la 5eme République, l’indice démocratique par conséquent est au delà du 20 ème rang, la France est gérée par des censeurs/préfets, comme sous Charlemagne/Napoléon, le cnr est une idiotie, la Bretagne travaille a stopper ce jacobinisme/totalitarisme.