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Artem Oliinyk : « Dans la perspective de février 2022, les Russes ont perdu la guerre »

Entretien avec Artem Oliinyk, assistant de recherche à l’Académie des sciences politiques d’Ukraine, membre du groupe de réflexion « Observatoire de la crise » de l’IAPSS (Association internationale des étudiants en sciences politiques). Entretien réalisé par notre confrère Álvaro Peñas et traduit par nos soins.

Après la reprise de Kherson, peut-on s’attendre, comme il semble, à d’autres offensives ukrainiennes avant l’arrivée de l’hiver ?

La libération de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, peut être appelée le Rubicon de la compréhension internationale de la nature du peuple ukrainien et de la reconnaissance de ses capacités, y compris la victoire militaire sur la Russie. Kherson, il faut le rappeler, avait, sans exagération, une importance stratégique pour les Russes : c’est le seul centre régional que la Russie a pu capturer après l’invasion à grande échelle du 24 février 2022. Aucun autre centre politique ou administratif comparable par son ampleur à Kherson n’est tombé entre les mains des Russes à la suite de l’invasion. Ainsi, cette victoire de l’armée ukrainienne, en plus des nombreux succès militaires à Kharkiv, Mykolaiv, Kyiv et dans d’autres régions, a permis à l’Europe, au monde et à la Russie elle-même de comprendre que cette guerre peut et doit être gagnée par le camp ukrainien. Dans le même temps, il ne faut pas s’attendre à une opération offensive éclair qui mettra fin à l’occupation de tous les territoires ukrainiens. Malgré l’arrivée de l’hiver, les hostilités vont se poursuivre. Avec la libération de Kherson, l’artillerie à longue portée est passée sous contrôle, y compris dans les zones de Crimée et le sud occupé du pays. Cela signifie que la logistique des Russes sur ce périmètre va subir de sérieuses pertes, et donc que la capacité réelle de l’ennemi pour les opérations sera affaiblie. Je pense que nous pouvons nous attendre à la poursuite de l’avancée de l’armée ukrainienne au sud et au confinement des forces russes à l’est. Même le facteur de l’hiver ne peut pas entraver la mobilité des troupes ou briser les tâches fixées.

Y a-t-il des nouvelles de fosses communes à Kherson comme celles trouvées dans d’autres zones libérées ?

Comme les troupes ukrainiennes n’ont libéré la ville et les territoires environnants que récemment, la recherche des lieux où des crimes ont été commis et des victimes se poursuit. Actuellement, on est au courant de la découverte possible d’un lieu d’enterrement collectif dans l’un des cimetières de la ville. Les données indiquent qu’il s’agit de tombes datant de fin février – début mars de cette année – époque du début de l’occupation de la ville par les Russes. Une dizaine de lieux où étaient pratiqués la torture et l’interrogatoire des habitants et des représentants de la défense territoriale ont été découverts. On sait, d’après les récits des témoins oculaires, que les habitants souvent convoqués pour être interrogés ne sont pas rentrés chez eux et sont considérés comme disparus. On sait aussi que des représentants de la résistance dans la ville, sont probablement morts des mains des Russes dans la ville ou dans les banlieues. On sait avec certitude que les Russes ont commis de nombreux crimes de guerre sur le territoire de la ville et de la région, ainsi que des actes de pillage, comme cela s’est produit dans d’autres régions d’Ukraine. Malheureusement, le monde sera horrifié lorsqu’il réalisera le nombre de victimes en Ukraine, car d’autres grandes villes qui sont toujours sous occupation temporaire sont les suivantes : Mariupol, Melitopol, Berdyansk, Severodonetsk, et d’autres villes qui ont presque disparu des cartes. Malheureusement, ce n’est pas la fin, et le nombre de victimes va augmenter.

En réponse aux avancées ukrainiennes sur la ligne de front, la Russie attaque les infrastructures civiles, pensez-vous que la Russie a les ressources nécessaires pour maintenir cette intensité d’attaque ?

La Russie ne cesse de lancer des missiles, de l’artillerie et des frappes aériennes contre nos infrastructures critiques. Le changement de tactique de la Russie consiste désormais non plus en des frappes limitées sur des objets individuels, mais en un pilonnage massif des réseaux et de leurs nœuds. Ainsi, Moscou peut lancer simultanément une centaine de missiles de croisière de différents types et utiliser simultanément des drones qui transportent également des explosifs. Depuis que les systèmes ukrainiens de défense aérienne et antimissile sont renforcés et grâce à l’expérience approfondie de l’armée qui, depuis février, a beaucoup mieux appris à repousser les attaques, les Russes ne peuvent plus utiliser des dizaines de missiles. Ces derniers mois, il y a eu des cas de lancement limité de missiles russes, puis les moyens ukrainiens ont abattu 90 à 100 % d’entre eux. Actuellement, il existe deux moyens efficaces de contrer les moyens de défense anti-aérienne ukrainiens – l’utilisation de missiles supersoniques de nouvelle génération, mais dans la pratique, nous ne voyons pas que la Russie possède ces armes. Il se peut qu’elle ne dispose que de prototypes ou d’un stock extrêmement limité de tels missiles, qui sont en théorie extrêmement difficiles à intercepter par des contre-mesures. La deuxième méthode est exactement celle que la Russie utilise depuis quelques mois : des attaques massives régulières sur des dizaines, voire plus d’une centaine de cibles aériennes. Dans ce cas, la possibilité d’abattre absolument tous les objets est faible. En même temps, Moscou est obligé d’attendre un certain temps, au moins 2 semaines, pour restaurer (acheter, transporter, restaurer ou produire) de nouveaux missiles pour frapper les objectifs. La dernière attaque massive visait à déséquilibrer le système énergétique ukrainien – de sorte que l’énergie des centrales nucléaires ukrainiennes ne puisse pas atteindre les consommateurs. Les installations de production de gaz ont également été frappées. Vous pouvez donc constater que la guerre est menée spécifiquement contre la population civile afin de créer une catastrophe humanitaire dans tout le pays pour l’hiver. Malheureusement, ces attaques vont se poursuivre, et l’Ukraine a besoin des dernières défenses aériennes qui peuvent suivre au moins 10 cibles simultanément. La situation migratoire en Ukraine, la possibilité d’exporter de l’électricité vers les pays voisins (comme la Moldavie), et la sécurité de nos voisins, en général, en dépendront. Les dernières nouvelles en provenance de Pologne ne devraient que convaincre les Européens que la garantie de leur sécurité est la poursuite de l’armement de l’Ukraine, qui peut protéger l’Europe de l’Est de l’agression russe.

Cette campagne russe a donné lieu à un incident grave en Pologne.

L’incident avec les missiles sur le territoire de la Pologne et les citoyens morts d’un pays membre de l’OTAN est, en fait, un symptôme très inquiétant. Ce n’est pas la première fois qu’un pays tiers souffre de la guerre de la Russie contre l’Ukraine. Par exemple, auparavant, un missile est tombé sur le territoire de la Moldavie et était censé toucher l’une des infrastructures de l’Ukraine. Toutefois, c’était bien la première fois depuis le début de l’invasion russe en Ukraine que des citoyens d’un pays tiers étaient tués sur le territoire d’un autre État. Quoi qu’il en soit : un missile des moyens de défense antimissile ou un missile russe, les conséquences (deux civils locaux sont morts) incombent toujours à Moscou. D’une part, les Européens auraient dû faire preuve de plus de volonté et prendre la décision politique de transférer à Kiev des armes fondamentalement nouvelles telles que l’aviation ou l’artillerie à longue portée. D’autre part, la retenue dans cette affaire ne fera que renforcer le désir de Moscou de répéter les provocations.

Que feront la Pologne et l’OTAN si un drone iranien muni d’explosifs atterrit demain sur le territoire polonais ? Ou dans le cas d’une offensive répétée des troupes russes depuis le territoire de la Biélorussie vers le nord de l’Ukraine, une partie des obus d’artillerie ou d’autres armes touchera-t-elle des objets sur le territoire de la Pologne ? Quelle sera la réponse de Varsovie et de l’ensemble de l’OTAN ? Aujourd’hui, il est tout à fait clair que l’Europe n’est pas prête pour une hypothétique confrontation militaire, et permet donc à la honte de la mener à la guerre. Quoi qu’il en soit, nous pouvons désormais nous attendre à une répétition hybride de ces provocations, tant en Pologne que sur la mer Baltique. Les pays européens doivent agir ensemble et se préparer à repousser les attaques russes lorsqu’elles se produiront.

L’armée russe peut-elle encore être considérée comme la deuxième meilleure armée du monde ?

Aujourd’hui, l’armée russe est tout simplement numérique. En termes de caractéristiques techniques et d’équipement, c’est l’armée d’un État en développement. Presque tous les moyens techniques, les équipements et les munitions sont un héritage de l’Union soviétique, qui sont utilisés en Ukraine aujourd’hui. Et l’évaluation des forces russes comme étant les deuxièmes plus puissantes revient aux forces de dissuasion nucléaire stratégique, qui ont trois composantes : les missiles basés sur les mines, l’aviation stratégique et les moyens de livraison maritimes. C’est à partir de cette position que les Russes ont déclaré depuis de nombreuses années leur pseudo-notation de l’armée, qui n’est en fait soutenue par aucun argument réel. Toutes les tentatives militaires des Russes pour prouver leur capacité de défense ont eu lieu contre des pays qui n’avaient pas accès à des forces armées régulières. C’est le cas de la Géorgie, de la Syrie, de la Moldavie et de l’Ukraine en 2014 après la révolution. À cette époque, ces pays étaient faibles militairement, et l’armée russe pouvait gagner contre des adversaires faibles. Cependant, l’invasion de 2022 s’est faite contre une armée régulière importante et bien armée qui a infligé à la Russie des pertes et des défaites sans précédent. Par exemple, depuis des décennies, voire depuis la Seconde Guerre mondiale, le navire amiral de la flotte a été détruit. Plusieurs centaines d’avions et d’hélicoptères ont été abattus. Tout cela va obliger la Russie à restaurer les capacités techniques de l’armée pour les 10 à 15 prochaines années. En même temps, les forces nucléaires menacent les Russes de se retrouver sans la capacité de maintenir l’arsenal, ce qui comportera un grand danger de détonations incontrôlées en Russie même (si les ogives ne sont pas entretenues et prolongées avec les dernières technologies, les risques de détonation augmentent).

La mobilisation « partielle » de la Russie vise-t-elle à stabiliser la ligne de front avec des milliers de soldats qui ont à peine reçu une formation militaire ?

La stabilisation du front grâce aux effectifs est peu probable. Cette tactique est efficace dans le cadre d’une offensive complexe, lorsque l’infanterie envahit et nettoie le territoire, et que l’ennemi est incapable de répondre par le feu grâce à des mesures complexes, notamment des frappes d’artillerie. Mais l’avantage numérique dans certaines zones du front crée des risques de dommages par le feu sur ces groupements, plutôt que le danger d’une défense de type forteresse. L’utilisation d’un plus grand nombre de troupes ne pourra pas empêcher l’armée ukrainienne de mener une offensive, mais aura seulement une chance de retarder les actions opérationnelles.

Beaucoup de gens parlent de l’hiver général comme d’un facteur qui aidera la Russie dans la guerre, ne pensez-vous pas que c’est exactement le contraire qui pourrait se produire ?

Le facteur hiver pour la guerre va plutôt jouer contre les Russes. Pour faire la guerre dans des conditions hivernales, l’armée doit être entretenue de la meilleure façon possible : fournir des vêtements chauds, lui fournir des provisions, du chauffage, des générateurs, et d’autres choses dont les Russes manquent. L’introduction de plus de carburant, de batteries pour l’équipement et la détection plus facile de la concentration de l’armée russe dans ces chapelets ne feront que faciliter le guidage des unités d’artillerie sur ces cibles. Cela compliquera également la logistique des Russes, qui sont déjà en partie sous la maîtrise du feu de l’artillerie. Par conséquent, aujourd’hui, le tableau pour les Russes se développe de façon dramatique. Leur retraite de Kherson est devenue la seule option possible pour préserver au moins une partie du regroupement de troupes et d’équipements. A l’avenir, les retraites russes vont se poursuivre. L’augmentation du nombre de Russes mobilisés va encore accroître le nombre de captifs qui ont décidé de déposer les armes de manière indépendante. Les tentatives de Moscou de recruter des étrangers, des prisonniers, divers éléments antisociaux et autres par le biais de la société militaire privée « Wagner » échouent en raison de la peur de mourir en Ukraine. On peut donc dire que l’arrivée de l’hiver n’aidera en rien la Russie – au contraire, des épreuves encore plus difficiles l’attendent, qui conduiront soit à des processus de déstabilisation interne, soit à un désastre total sur les fronts. Après tout, dans la perspective de février 2022, les Russes ont perdu la guerre. Cependant, il existe encore des forces qui menacent directement l’existence de l’Ukraine, qu’elle doit détruire.

Crédit photo : Wikipedia (cc)
[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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39 réponses à “Artem Oliinyk : « Dans la perspective de février 2022, les Russes ont perdu la guerre »”

  1. Merlin dit :

    Est-on obligé de croire ce monsieur ?

  2. gautier dit :

    Que de mensonges sont dits par des gens qui ne sont jamais sortis de chez eux, les je sait tout ! tout comme les generaux qui se suivent sur les mediats qui n’ont jamais connus la guerre sauf les manoeuvres ! Poutine est en guerre depuis 30 ans, en tactique en reserve plus d’une à tous ces hipocrites menteurs.

  3. Dans la version officielle, France info, LCI et BFM donnent des images et le son !
    Tres surprenant que BI reprenne mot pour mot.
    Je m’attendais plus à une analyse sur les morts du Dombass entre 2014 et 2022 ou sur les sabotages des gazoducs ou sur les accord Minsk et la responsabilité de la France.
    Il faut commencer par s’interroger :
    A qui profite cette guerre ?

    • Pschitt dit :

      Mme Croisard, vous avez raison à propos des morts du Donbass. On voit sans cesse jetés dans le débat les 13.000 morts décomptés par l’ONU il y a deux ou trois ans, en y voyant systématiquement des séparatistes tués par l’armée ukrainienne. Une analyse s’impose en effet puisque plus de la moitié des victimes sont soit des militaires ukrainiens, soit des civils souvent victimes d’une épuration ethnique. A ce sujet, il serait juste d’étendre l’analyse aux non-séparatistes qui ont dû fuir le Donbass pour sauver leur vie.
      Vous avez raison aussi à propos des accords de Minsk, mais il ne faudrait pas limiter l’examen à la responsabilité de la France. Je pense en particulier à la Russie, qui s’est engagée par ces accords à respecter les frontières ukrainiennes.
      En revanche, sur les sabotages des gazoducs, vu l’absence d’informations disponibles, je vois mal ce qu’on pourrait dire, à moins de se lancer dans des débats d’hypothèses infondées.

  4. Pschitt dit :

    Les considérations sur l’armée russe « numérique » (c’est-à-dire « nombreuse », je suppose) me paraissent très intéressantes. Vladimir Poutine s’est probablement auto-intoxiqué quant à son efficacité réelle : affronter un adversaire déterminé n’est pas la même chose que de défiler en tenue d’apparat le 9 mai sur la Place Rouge. Chez le peuple russe, un doute existe depuis l’Afghanistan. Parce que l’armée russe a été battue sur le terrain, bien sûr, mais plus encore parce que les témoignages de conscrits ont fait connaître sa culture déplorable (brutalité de l’encadrement, ivrognerie, bizutages parfois mortels, violences envers les civils, etc.). Une sorte de dicton populaire dit que l’armée russe est plus dangereuse pour ses soldats que pour les ennemis ! La forte réduction des effectifs depuis lors ne semble pas avoir beaucoup amélioré la situation. La hiérarchie militaire est pléthorique vers le haut (dix fois plus de généraux que dans l’armée américaine) mais insuffisante et médiocre au niveau des sous-officiers. La figure du soldat, dans l’ensemble, n’est pas celle du héros mais celle du pauvre type à front bas, réduit à un travail de merde. Les recrutements récents dans les prisons n’arrangent rien, de même que l’appel aux troupes de Kadyrov, honnies et méprisées. La réputation déplorable de l’armée contribue à expliquer pourquoi des centaines de milliers de jeunes Russes se sont réfugiés en Géorgie, au Kazakhstan, en Finlande, etc. pour échapper à la conscription (en plus de leur répugnance à faire feu sur des « cousins » slaves).

  5. Bernard Pinaud dit :

    Bonjour à Breizh Info et à ses lecteurs,

    Les bras m’en tombent, êtes-vous, vous, aussi obligés de verser dans la propagande pro otano américano ukrainienne ?
    Permettez-moi de reprendre les points abordés.
    Les russes ont abandonné Kherson er repassé le Dniepr sans perte. C’est une défaite politique sans aucun doute mais certainement pas militaire. Les « choix et décisions difficiles » avaient été annoncés par le nouveaux chef d’état-major russe lors de sa prise de fonction.
    Depuis le début du conflit, le mythe du crime de guerre systématique perdure. Une fosse commune n’est pas synonyme de cadavres assassinés, des corps meurtris en temps de guerre sont la règle, des corps de civils victime de morts violents ne sont pas des preuves de crimes surtout lorsque les combats sont en zone urbaine. Si les ukrainiens veulent épargner leur population qu’ils arrêtent de s’en servir comme bouclier… toujours aucun rapport officiel sur Boutcha et pourtant il y avait des gendarmes français…la procureure a dû démissionner. En pleine guerre mondiale ont a fait plus vite sur Katyn pour connaître la vérité.
    L’incident polonais et son traitement démontrent qu’il faut craindre toutes les provocations ukrainiennes pour engager l’Otan malgré elle. Quant aux infrastructures, ce sont des cibles tout à fait légitimes car elles concourent à l’effort de guerre.
    Attention à ne pas sous-estimer l’armée russe. Il est évident que d’une opération courte les russes, pragmatiques et conscients de cet échec initial, ont décidé de mener une guerre longue.
    La mobilisation est, malgré les difficultés, réussie. Attention les mobilisés ne sont pas forcément destinées à rejoindre le front ils peuvent aussi servir à libérer des unités stationnées en Sibérie, en Russie Orientale et aguerries pour une offensive d’hiver. Gardons les yeux ouverts, les russes se battent contre l’Otan et de 1 contre 4 ils sont passés à 1 contre 2. Ils font donc mieux que se défendre. Les pertes ukrainiennes reconnues par le pentagone ne seront pas compensées par les quelques milliers instruits en occident.
    Les russes sont bien décidés à gagner. Pour la simple bonne raison que c’est une question de survie à moyens termes. Une défaite affaiblirait la Russie vis-à-vis de la Chine, de la Turquie et ferait des républiques russes frontalières la proie des appétits régionaux de ces deux rivaux. On pourrait assister à un démembrement de la Russie, ce qui est le but affiché des faucons américains les plus décidés. C’est de mon point de vue une faute majeure, face à la Chine, on plus besoin d’une Russie forte et liée à l’ouest que d’une Russie affaiblie, condamnée à livrer ses ressources naturelles à Pékin pour survivre…Force est de constater que l’on fait tout le contraire depuis plus de 20 ans. Il y a un 90 ans on a fait la même faute en jetant Mussolini dans les bras d’Hitler pour les mêmes raisons pseudo idéologiques…
    Souhaitons la victoire de la Russie, ces ennemis sont les nôtres quoi qu’en disent nos propagandistes pseudos démocrates. Le Qatar nous menace sur notre sol, ses crimes n’ont conduit à aucune condamnation à aucune sanction…

    • Pschitt dit :

      Une défaite affaiblirait la Russie, c’est incontestable. Cela souligne encore plus l’inconséquence stratégique de Vladimir Poutine, qui a déclenché sans nécessité une guerre qu’il n’était pas certain de gagner.

      • Bisalli dit :

        « sans nécessité  » , c’est le pompon du stratège…

      • Si vous considérez que défendre des ukrainien pro-russe refusant le coup d’état de 2014 et sous les bombes de Kiev qui avait décidé d’en finir (offensive imminente) est de l’inconséquence libre a vous !
        Les victimes ne sont surement pas de votre avis !

      • Paul Hemiste dit :

        Vous avez bien raison, c’était sans raison, Poutine n’avait qu’à reculer les frontières de sa « station-service » pour les éloigner des bases de l’OTAN. C’était pourtant simple, non ?
        Vous êtes consultant géopolitique sur quelle chaîne ?

    • Philippe Trégor dit :

      J’en suis à me demander si les officines de L’OTAN ne soudoient pas les médias européens pour diffuser la propagande Zelenskiste. Ici, il ne s’agit pas d’un « entretien » mais d’une diatribe propagande présentée sous la forme d’une pseudo interview.

  6. Hubert RICHARD dit :

    Je viens de lire l’article. C’est beau de rêver. Si la Russie est si faible, posez-vous la question, pourquoi l’OTAN n’y va pas ? Si la Russie était faible il y a longtemps que l’OTAN y serait allé. C’est pour moi une évidence, la Russie à déjà gagné la guerre. Pensez déjà au dollar !

  7. fred dit :

    Ce type raconte absolument n’importe quoi. Les Russes sont partis de Kherson car ils craignaient une destruction du barrage en amont. Le barrage aurait inondé Kherson et coincé les troupes Russes entre le Dniepr et les Ukrainiens à l’Ouest, les isolants ainsi les troupes du reste de l’armée Russe.

    Il s’agit d’un retrait volontaire tactique destiné à éviter les pertes inutiles. Les Russes sont en train de raser le pays et ce crétin nous dit tranquillement que les Russes ont perdu la guerre.

    Breizh-info était à l’agonnie il y a encore quelques semaines et la newsletter devait devenir payante. La newsletter redevient gratuite… Je comprends mieux pourquoi maintenant. Adieu Breizh Info !

    • Pschitt dit :

      Raser un pays, serait donc gagner une guerre ? Rappelez-vous que, le 24 février, Vladimir Poutine a engagé une « opération militaire spéciale » en vue de libérer l’Ukraine des néo-nazis qui l’opprimaient. Et à présent, il est « en train de raser le pays », comme vous dites… Je ne sais pas s’il gagnera la guerre, mais il a incontestablement perdu l’opération militaire spéciale.

      • Bisalli dit :

        Poutine parlait d’une guerre face à l’Ukraine pas face à l’OTAN donc forcément cela change la donne ..

    • Paul Hemiste dit :

      Il ne rase pas le pays, c’est bien pourquoi il laisse avancer les otano-galiciens dans des sacs à feu, car rien ne sert de pousser en avant pour finir comme Paulus à Stalingrad.
      L’art de la guerre n’est pas de tenir chaque centimètre de terrain, surtout quand c’est une steppe nue sans points d’appui, mais de détruire les crétins qui s’y aventurent. Les mal-comprenants ayant été éliminés, on peut prendre le terrain sans pertes.
      Wait and see, comme on dit chez les patrons du pianiste à queues. Prenez patience, vous ne serez pas déçu.

  8. FRANCHETTI Patrice dit :

    Bel article de propagande et de bien-pensante qui n’empêchera pas la déferlante russe si elle doit avoir lieu. Qui pourrait croire un instant que les russes reculeront devant les nazis européos-ukronos-otanesques après avoir perdu 40 millions d’hommes devant les nazis teutons ? Ceux qui écrivent ces articles ont-ils l’âme slave ou ne sont-ils que des grattent-papiers propagandistes ? Они знают ли русский язык, его культуру, его мысль?

  9. Pascal Barthon dit :

    La propagande grossière de ce monsieur est pitoyable. l’Ukraine gagne partout. Ouvrez lez yeux. Les Ukrainiens gagnent Kherson car les Russes se retirent; on assiste à ces tristes manifestations de joie qui ressemblent aux images de propagande du monde soviétique, les Ukrainiens ont au moins retenu cela et cinq jours après la population sans eau ni électricité fuit sous les obus.La défense anti-aérienne ukrainienne est très efficace et détruit 80% des missiles russes, n’empêche que la moitié des installations électriques de l’Ukraine sont détruites. Que M.Oliinyk rejoigne les propagandistes de LCI et les ukrainiennes qui débitent des slogans dictés par le gouvernement Zélensky. Il n’y a pas de morts ukrainiens, pas de déserteurs, pas d’éxécutions de prisonniers. Y-a-t-il encore un Ukrainien libre de penser et d’analyser intelligemment?.

  10. Dominique dit :

    B I ne parle jamais de cette guerre, pourquoi ? Depuis des années, le Ukronazis torturent et tuent les Ukrainiens russophones. Aujourd’hui ils assassinent des civils et des prisonniers de guerre.

    Je cite Erwan Castel :

     » photo des conséquences de la « filtration » dans le village. Malaya Rogan, région de Kharkov.
    https://t.me/ErwanKastel/1913

    Après la « libération » de la ville les nazis des forces armées ukrainiennes, avec la participation du bataillon national « Kraken », ont mené des opérations de nettoyage de masse suivies de l’exécution de civils, considérés comme des « collaborateurs ».

    Aucune enquête, aucun procès, comme d’habitude. Une autre confirmation des nombreux crimes de guerre des formations ukrainiennes. « 

  11. Dominique dit :

    B I. en publiant fréquemment des ultra-nationalistes, slovènes, polonais, etc. et maintenant ukrainiens, qui sont anti slaves, anti russes, etc. se place délibérément du côté des Atlantistes qui imposent le Nouvel ordre mondial.
    Jamais un mot sur les peuples massacrés par l’empire et ses affidés, au Kosovo, en Syrie, au Yémen, en Irak, en Arménie, etc.
    C’est incompréhensible et désolant.

    • Brunrouge dit :

      BI relaie aussi des infos pro-Russes et pourtant on voit où son cœur penche. Je ne peux m’empêcher de penser à Radio Courtoisie qui a tourné ouvertement sioniste pour survivre et qui noie le poisson en ayant quelques fois un invité dans la tradition de la belle droite mais ceci de plus en plus rarement. C’est un club Versaillais où l’entre-soi devient une marchandise à vendre.Il faut comprendre que si l’objectif et ne se normaliser pour survivre, alors pour nous lecteur il n’y a aucun intérêt à bouder BFM en croyant ici trouver une info alternative. CNews en surface montre une opposition mais sur le fond rejoint le politiquement correct en tapant sur l’immigration car cela ne mange pas de pain. Dans sa filiale, Sud Radio, Bercoff, qui comme Zemmour a appelé à voter Mitterrand, est le vrai faux débatteur de droite.
      On espère que BI ne finira pas comme Riposte Laïque. Devenu mono-sujet et donc inutile.

  12. Philippe dit :

    Même si je n’ai aucune sympathie pour Zélensky et l’OTAN, il est bien que BI donne de temps à autre la parole aux partisans du camp d’en face, et notamment des peuples de l’Est qui ont longtemps souffert du joug russe. Il est vrai que cette parole nous est déjà administrée, jusqu’à la nausée, par les médias dominants, qui par ailleurs ne sont pas les derniers à cracher sur le conservatisme des Polonais, des Hongrois, etc… De toute façon, l’expérience des conflits du passé et de leur couverture médiatique doit nous inciter à la plus grande prudence dans nos commentaires. Il va falloir attendre pas mal d’années pour connaître certaines vérités. En attendant, veillons à défendre intelligemment nos propres intérêts dans cette affaire, ce que nos dirigeants vassalisés ne font pas, hélas !

  13. Fédor dit :

    C’est de la pure propaganda staffel d’un petit Goebbels en peau de lapin.

  14. HERUBEL PATRICK dit :

    Patrick H
    Comment BI peut interviewer un chargé de recherche ukrainien, il ne va cracher dans la soupe.
    On perd son temps à lire cet article.
    Ce n’est pas un bon point pour BI

    • Arturus Rex dit :

      Ah ben dame, vous savez forcément que vous avez raison, que vous savez tout, que diable ! Lu dans le dernier numéro d’Eléments cette somptueuse citation de Geoffroy de Lagasnerie que vous pouvez reprendre à votre compte : « Je suis contre le débat. Il faut rétablir la censure pour que les idées justes prennent le pouvoir sur les idées injustes ». Et pan pour Breizh Info qui essaie (maladroitement) de défendre le pluralisme des opinions. Non, une seule opinion, celle qui prévaut à l’Ambassade de Russie et dans le boudoir de l’experte humoriste Caroline Galacteros

  15. Franck dit :

    Beau discours de propagande, lu en diagonale et pas jusqu’au bout. Les soucis des Français et des Européens, dans leur vie de tous les jours, vont être bien plus importants que les suites de ce conflit. Tous ces spécialistes en herbe me fatiguent

  16. Lo Huret dit :

    Vision ukrainienne donc il ne faut pas s’attendre à un autre discours….
    Circulez…

  17. Marcaugier dit :

    Tout a été dit sur l’inanité de ce texte. Où est Breizh info? Qu’elle est sa ligne éditoriale? Même Terre et Peuple les relie. Il y a vraiment une vieille extrême droite à la ramasse. Comment peut-on être pour la coalition Otano-USA-GB-Israël,-Hooligans tatoués ukrainiens, relayé en France par Macron et toute sa clique d’immigrationniste mondialiste.
    Cela me rappelle la même vieille extrême droite à la ramasse qui soutenait les kosovars musulmans contre les Serbes Chrétiens.
    Une position politique anachronique de 75 ans.
    Les nationaux-socialistes authentiques doivent se retourner dans leur tombe. Le bug conceptuel chez les identitaires et les racialistes est de plus en plus flagrant.

    • Jean dit :

      Comprenez que Breizh Info est un média libre, et qu’il donne la parole, sous forme d’interviews, aux avis opposés également, notamment sur le sujet Ukrainien qui divise l’Europe.
      Il est évident que cet article est de la soupe otanienne mal digérée, mais le pedigree de l’interviewé est donné. Et malgré tout, il faut reconnaître que la Russie subit de réels revers sur le terrain.
      L’hypocrisie de cet article, ce n’est pas de dire que la Russie a perdu sous le prisme des objectifs initiaux de terrain. C’est d’oublier que les grands perdants sont l’Ukraine et l’Europe, qui sont tenus par des dirigeants mondialistes qui les poussent à la ruine et la destruction.
      Il n’y a qu’à voir les quantités de jeunes enrôlés de force en Ukraine, les exécutions sommaires d’Ukrainiens appelés traîtres ou déserteurs, voire pillards, alors qu’ils ne sont que des citoyens ne voulant pas participer à cette guerre au service des mondialistes. Ce monsieur est un escroc assassin de son peuple, souhaitons par naïveté mais j’en doute.

    • Arturus Rex dit :

      Enfin un nostalgique des humanistes nationaux-socialistes, mais à la tête un peu confuse. Le pauvre Marc Augier méritait mieux que ce coup de pied de l’âne

  18. CALAIS dit :

    Les USA , de culture anglo-saxonne et , donc , animés de la plus extrême et permanente perfidie , ne devraient pas tarder à lâcher la marionette Zelenski , mise en place pour exécuter leurs basses oeuvres , comme ils l’ont fait dans tous les pays où leurs intérêts économiques étaient menacés . Il est évident qu’à terme , la Russie l’emportera , tout les y prédispose et d’abord leur supériorité démographique . A l’issue , la Russie n’acceptera plus jamais la présence des Américains en Ukraine et ces derniers seront les grands perdants . Quant à l’Ukraine , ce pays aura acquis , grâce à la volonté et au courage avérés dans cette guerre , le statut de  » Nation  » , qui lui fait défaut depuis plus de 10 siècles , ce n’est pas une moindre victoire …

  19. Philippe Trégor dit :

    J’en suis à me demander si les officines de L’OTAN ne soudoient pas les médias européens pour diffuser la propagande Zelenskiste. Ici, il ne s’agit pas d’un « entretien » mais d’une diatribe propagande présentée sous la forme d’une pseudo interview.

  20. David dit :

    Comme beaucoup d’entre vous, je n’adhère pas à l’analyse (au parti pris) du monsieur, comme beaucoup d’entre vous, j’ai lu cet article en diagonale (marre de perdre du temps pour rien), mais je remercie mille fois Breizh-info de donner la parole à tous les courants de pensée. Le temps finira par départager le vrai du faux, les stratèges des crédules. La véritable connaissance, c’est de ne pas craindre la contradiction.
    Longue vie à notre site breton ;)
    Merci à Yann Vallerie pour son travail de forçat au quotidien, et à son petit fascicule sur la Sécession.

  21. Buat Claude (F) dit :

    Breizh info deviendrait-il russophobe pour publier autant d’insanités ?!

  22. William Bevis dit :

    Analyse intéressante, par quelqu’un sur place, ce qui nous change des pseudos « spécialistes » en géopolitique qui commentent l’actualité depuis Paris ou Moscou en étant complètement déconnectés des réalités du terrain et, surtout, en étant animés d’esprit partisan et manichéen.

  23. Arturus Rex dit :

    Non seulement l’entretien est intéressant, sensé, documenté, mais encore quel bonheur de siroter ces commentaires haineux – émanant pour l’essentiel de jacobins zemmouriens & lepénistes propoutinistes, à qui les crimes de guerre contre l’Ukraine importent peu – ils font chaud au coeur : j’imagine leur minois quand leur leader maximo, (aujourd’hui réduit à acheter des armements chez les Coréens, les Tchetchènes ou les Iraniens, tous défenseurs de notre civilisation européenne) sera déconfit ! Mais c’est comme l’homme sur le lune, ils n’y croiront pas !

  24. JM Larch dit :

    Il peut toujours prendre ses rêves pour des réalités. Mais, sur le terrain, malgré la rasputica, les troupes alliées resserrent l’étau sur la place fortifiée (depuis 8 ans) d’Artëmovsk (Bakhmut), et même sur Avdeevka, d’où partent les tirs d’obus sur la population civile de Donetck.
    Les rangs ukrainiens s’éclaircissent à force d’être envoyés au hâchoir à viande sous la pression des bataillons de représailles; et même les combattants polonais ont eu suffisamment de pertes pour ne plus se montrer très chauds pour l’action.
    D’ici à ce que l’hiver solidifie le sol et le rende propice à des attaques d’envergure, ce sont 200.000 troupes russes fraîches qui vont avoir fini leur entraînement et entrer en action.
    Le but, bien sûr n’est pas seulement la libération de Novorossija; mais l’éviscération de l’OTAN, qui tenait l’Ukraine comme un revolver contre la tempe de la Russie, dans un projet de balkanisation et de guerre perpétuelle devant permettre à l’empire de contrôler le flux de ressources naturelles, et notamment pouvoir en priver la Chine.

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